Conférence sociale : l’encadrement a été entendu

24 juin 2013

Communiqué Confédéral du 20.06.13

Carole Couvert, pré­si­dente de la CFE-CGC, pen­dant la mati­née intro­duc­tive de la confé­rence sociale, a défendu devant le pré­si­dent de la République les pro­po­si­tions de la CFE-CGC. Trois ont été rete­nues.

Nous tenons à redon­ner des pers­pec­ti­ves aux jeunes avec la prise en compte des années d’études post bac dans le calcul de la retraite. C’est un préa­la­ble pour la CFE-CGC à tout débat sur l’allon­ge­ment de la durée de coti­sa­tion ou le report de l’âge légal de départ à la retraite.

Le pré­si­dent de la République dans son dis­cours de syn­thèse a repris ses propos :
« Il y a deux options qui sont pos­si­bles et qui sont évoquées. Première option : aug­men­ter l’âge légal de départ à la retraite, cela a été fait, c’était le prin­cipe de la réforme de 2010. J’ai consi­déré que cela reve­nait à péna­li­ser ceux qui ont com­mencé à tra­vailler tôt. L’autre option, c’est de pro­lon­ger la durée de coti­sa­tion, c’est la mesure la plus juste, à condi­tion de l’appli­quer à tous, et à tous les régi­mes, et de tenir compte de la péni­bi­lité des tâches, mais aussi d’un autre élément qui doit être dans la dis­cus­sion, qui est l’allon­ge­ment de la période des études et qui appel­lera néces­sai­re­ment un effort contri­bu­tif, cal­culé d’une manière dif­fé­rente d’aujourd’hui ».

Carole Couvert a ensuite porté un point s’adres­sant aux jeunes concer­nant le déve­lop­pe­ment de l’appren­tis­sage et l’alter­nance sur les cursus post bac.

Le pré­si­dent de la République nous a enten­dus et reprend dans son dis­cours « 70 % des jeunes qui sor­tent d’une for­ma­tion en alter­nance sont en emploi dans les six mois qui sui­vent. Six mois qui sui­vent ! Je rap­pelle que l’appren­tis­sage ou l’ensei­gne­ment pro­fes­sion­nel n’est plus seu­le­ment limité au niveau 4 et 5, il peut aller jusqu’au BTS, à la licence pro­fes­sion­nelle et même au diplôme d’ingé­nieur ».

Enfin, Carole Couvert a for­te­ment défendu le ser­pent fiscal.« Nos repré­sen­tants CFE-CGC vont porter des pro­po­si­tions concrè­tes dans l’inté­rêt des sala­riés, des entre­pri­ses et des admi­nis­tra­tions afin d’être dans une logi­que gagnant-gagnant. Notre inté­rêt à tous est bien celui de la relance de la crois­sance et de l’emploi.
C’est pour­quoi nous sug­gé­rons de porter la créa­tion d’un ser­pent fiscal euro­péen pour har­mo­ni­ser notam­ment l’impôt sur les socié­tés, la fis­ca­lité des bre­vets, l’impôt sur les reve­nus. Il s’agit de réduire les écarts de fis­ca­lité entre les pays, d’arrê­ter la concur­rence déloyale entre États mem­bres de l’Union euro­péenne et de mettre un terme aux délo­ca­li­sa­tions et au dum­ping social ».

Le pré­si­dent de la République a sou­tenu cette pro­po­si­tion :
« Troisième objec­tif, c’est de lutter contre le dum­ping social et contre la concur­rence déloyale. À cet égard, il y a deux dis­po­si­tions que nous devons faire adop­ter, c’est un salaire mini­mum dans chaque État membre…..De la même manière, notre objec­tif doit être d’orga­ni­ser une har­mo­ni­sa­tion fis­cale en Europe et de com­men­cer par l’impôt sur les socié­tés ».

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