Ebola : deux infirmières atteintent au Texas faute de protocole

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15 octobre 2014

Comme nous les infirmières américaines manquent d’informations et de consignes. Un deuxième soignant de l’hôpital texan qui avait soigné un patient libérien décédé d’Ebola la semaine passée a été infecté par le virus, ont annoncé mercredi les autorités du Texas.

Un deuxième soi­gnant est bien atteint du virus Ebola au Texas, selon l’AFP. Comme sa col­lè­gue déjà diag­nos­ti­quée, il fai­sait partie de l’équipe qui a soigné Thomas Eric Duncan au Texas Health Presbyterian Hospital et qui a suc­combé à la mala­die.

Le soi­gnant a souf­fert de fiè­vres mardi et a aus­si­tôt été placé à l’iso­le­ment, pré­cise le dépar­te­ment texan de la Santé. "Des res­pon­sa­bles des ser­vi­ces sani­tai­res ont inter­rogé le der­nier patient pour iden­ti­fier rapi­de­ment les gens avec qui il a été en contact ou les expo­si­tions poten­tiel­les et ces per­son­nes vont être pla­cées en obser­va­tion", ajoute-t-il.

Il faut dire que l’hôpi­tal n’avait pas fourni au per­son­nel de pro­to­cole pour trai­ter les patients tou­chés par le virus, a affirmé ce mer­credi un syn­di­cat d’infir­miè­res.Le syn­di­cat, qui se base sur des témoi­gna­ges du per­son­nel de l’hôpi­tal pres­by­té­rien de Dallas, répond ainsi au direc­teur des Centres amé­ri­cains de contrôle et de pré­ven­tion des mala­dies (CDC), Tom Frieden, qui avait émis l’hypo­thèse d’un man­que­ment aux pro­cé­du­res pour expli­quer la conta­mi­na­tion de la soi­gnante.

"Le CDC affirme que les pro­to­co­les n’ont pas été suivis mais les infir­miè­res disent qu’il n’y avait pas de pro­to­cole", a déclaré la pré­si­dente du Syndicat natio­nal des infir­miè­res, Roseann DeMoro. Ni lorsqu’il a été admis aux urgen­ces, ni lorsqu’il a été pris en charge ensuite par l’hôpi­tal, les infir­miè­res ne dis­po­saient de consi­gnes spé­ci­fi­ques pour trai­ter le patient libé­rien, décédé la semaine passée, a expli­qué Roseann DeMoro.

Alors que le malade vomis­sait et était atteint de diar­rhées, aucune indi­ca­tion n’a été donnée aux infir­miè­res sur la manière de net­toyer ces matiè­res hau­te­ment conta­gieu­ses, pas plus que de se débar­ras­ser des ser­viet­tes souillées, a détaillé Roseann DeMoro. De plus, les échantillons pro­ve­nant du malade qui ont été ana­ly­sés au labo­ra­toire de l’hôpi­tal n’ont été l’objet d’aucune pro­cé­dure par­ti­cu­lière, a ajouté la co-pré­si­dente du syn­di­cat, Deborah Burger.

Ces échantillons "n’ont pas été scel­lés de façon spé­ci­fi­que ni remis à la main". Ils ont été envoyés par le sys­tème de tubes pneu­ma­ti­ques de l’hôpi­tal, qui désor­mais "risque d’être entiè­re­ment conta­miné", a dénoncé Deborah Burger. Les mem­bres du per­son­nel de l’hôpi­tal qui ont témoi­gné ont requis l’ano­ny­mat par peur de sanc­tion, a indi­qué le syn­di­cat.

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