Encadrement de l’étudiant en soins infirmiers
9 février 2013
Les actes réalisés par l’étudiant doivent être en cohérence avec
son niveau d’étude.
L’étudiant doit toujours être sous le contrôle direct d’une infirmière
diplômée (présence effective) en particulier lorsqu’il participe à :
un acte invasif,
un déplacement de malade (transfert d’unité) : le contrôle de
l’identité et de la fiche de liaison sont sous la responsabilité de l’IDE.
L’infirmière diplômée référente travaille en concertation avec le
tuteur notamment pour évaluer l’étudiant.
Pour assurer la qualité de l’encadrement de l’étudiant, l’infirmière
référente assure la responsabilité simultanée d’un nombre
d’étudiants maximal compatible avec la charge en soins qui lui
incombe.
L’encadrement des ESI par des IDE intérimaires « ponctuelles » peut
générer des risques et doit être évité. Dans ces situations, l’ESI est
toujours sous la responsabilité de l’infirmière de l’unité qui est
présente.
L’encadrement des étudiants entre eux peut constituer une
situation à risques : le compagnonnage par un infirmier diplômé doit être
privilégié.
L’apprentissage s’organise autour de 4 acteurs principaux :
Le maître de stage : (fonction organisationnelle et institutionnelle du stage)
Le tuteur de stage : (fonction pédagogique du stage)
Le professionnel de proximité : (fonction d’encadrement au quotidien)
Le formateur référent de l’IFSI : (lien entre le maître de stage, le tuteur et l’IFSI)
Le parcours de l’étudiant
Le parcours clinique de l’étudiant est organisé selon une progression
dans les apprentissages :
1ère année : l’ESI suit un stage dans 1 seule structure
avec 1 seule équipe
Encadrement personnalisé réduisant les situations à risques.
2ème année : l’ESI suit le parcours du patient
Horaires variables selon le planning infirmier de la structure.
Apprentissage via des situations et parcours de soins plus
complexes. Développement de la capacité d’adaptation à
d’autres situations de travail.
3ème année : stage organisé avec un parcours au sein du pôle
(dans 3 services maximum) pour garantir la continuité de l’apprentissage.
Une évaluation de fin de période et/ou à chaque changement d’équipe ou
de service est préconisée.
L’accueil de l’étudiant
C’est un moment clef en termes d’évaluation initiale des compétences et
des besoins d’apprentissage de l’étudiant.
Disposer d’un temps dédié de l’IDE référent pour évaluer le niveau
de l’ESI à l’arrivée en stage.
Evaluer de « visu » l’ESI concernant les soins à risques, complexes ou
spécifiques avec le porte-folio à l’appui (maîtrise ou non de ces soins par l’ESI).
Un acte déjà réalisé antérieurement n’est pas forcement acquis et maîtrisé.
Repérer une trop grande confiance ou un manque total de confiance chez
l’étudiant pouvant engendrer des risques.
Tracer cette évaluation pour pouvoir s’y référer ultérieurement.
Rappeler à l’étudiant lors de l’accueil en stage :
Les limites à ne pas franchir ce qu’il peut faire et ce qu’il ne doit pas faire
conformément à ce qui lui est enseigné en IFSI.
Qu’il ne doit pas être considéré comme « personnel d’appoint » et
doit toujours travailler sous la responsabilité et en présence d’une infirmière diplômée référente.
Qu’il lui appartient de signaler sans délai ce qu’il ne comprend pas, ce
qu’il ne sait pas faire, ce qui lui pose question ou problème.
Qu’il doit refuser de faire seul un acte de soin qui ne lui a pas été
enseigné (en théorie et en pratique) et/ou qu’il ne maîtrise pas.
Au milieu du stage :
Réaliser un bilan intermédiaire avec une évaluation écrite et archivée en
présence de l’infirmier référent et de l’ESI.
En fin de stage :
Un bilan de fin de stage est effectué avec l’étudiant et tracé.
L’ESI doit s’auto-évaluer pour savoir ce qu’il maîtrise ou non.
L’IDE référent peut utiliser l’autoévaluation de l’étudiant comme base
d’évaluation ou d’entretien.
Voir également :
http://www.syndicat-infirmier.com/Recommandations-aux-etudiants-en.html