Médiateurs en santé mentale : les syndicats rencontrent les Cabinets ministériels

27 janvier 2012

Les huit organisations syndicales de la FPH réitèrent leur demande
d’arrêt de l’expérimentation de « médiateurs en santé mentale »

Suite à la lettre com­mune de huit orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les de la Fonction Publique Hospitalière (CGT, CFDT, FO, UNSA, SUD, CFTC, CFTC et CFE-CGC) à Mme Montchamp, secré­taire d’Etat des soli­da­ri­tés et de la cohé­sion sociale deman­dant l’arrêt de l’expé­ri­men­ta­tion de « média­teurs pairs en santé men­tale », toutes les fédé­ra­tions syn­di­ca­les été conviées, le mardi 24 jan­vier 2011, à une ren­contre avenue de Ségur.

Les syn­di­cats ont été reçus par Mme Emilie DELPIT, Directrice du cabi­net de Mme Montchamp, Mme Claire LEROY-HATALA, Mme Clara DEBORT du cabi­net du minis­tre Xavier Bertrand, Mme Agnès MARIE-EGYPTIENNE, Directrice adjointe du cabi­net de la Secrétaire d’Etat Nora BERRA.

Le Dr Jean-Luc ROELANDT, pro­mo­teur de l’expé­ri­men­ta­tion et Joseph HALOS, direc­teur de l’EPSM Lille Métropole, ainsi que des repré­sen­tants de la CNSA et de la DGOS, par­ti­ci­paient à cette ren­contre.

Les syn­di­cats oppo­sés tant sur le fond que sur la forme, ont réaf­firmé leur demande expresse d’arrêt des trois expé­ri­men­ta­tions déci­dée en col­la­bo­ra­tion avec les ARS du Nord-Pas de Calais, Ile de France et Provence Alpe Côte d‘Azur.

Le coût total de ce pro­gramme de « recher­che » dépasse, pour les 30 média­teurs, plus de 1,5 mil­lions d’euros, par an, dont 552 000 euros pro­ve­nant de la CNSA, le reste étant financé sur les dota­tions de fonc­tion­ne­ment régio­na­les des agen­ces concer­nées, soit 330 000 euros par ARS. Alors que dans le même temps, plus de 300 agents hos­pi­ta­liers se voient refu­ser la prise en charge, en étude pro­mo­tion­nelle, de leur for­ma­tion d’infir­mier.

En réponse, nos inter­lo­cu­teurs minis­té­riels et le Dr ROELANDT ont jus­ti­fié ces expé­ri­men­ta­tions, qui s’ins­cri­vent dans un pro­gramme de recher­che « nova­teur » et qui doi­vent être évaluées au bout de trois ans, avant toute géné­ra­li­sa­tion. Ce qui n’a pas convaincu les par­ti­ci­pants.

En outre, les syn­di­cats ont tenu à atti­rer l’atten­tion des minis­tè­res sur l’insé­cu­rité juri­di­que et sta­tu­taire de tels recru­te­ments sur des emplois de caté­go­rie C, dans la FPH, et plus par­ti­cu­liè­re­ment en ce qui concerne la dis­cri­mi­na­tion posi­tive, « être un ancien patient », pour être recruté.

A cet égard, les syn­di­cats atten­dent des minis­tè­res des répon­ses pré­ci­ses, qui doi­vent nous être adres­sées pro­chai­ne­ment.

En der­nière ana­lyse, elles consi­dè­rent que l’arrêt des ces expé­ri­men­ta­tions cons­ti­tue un préa­la­ble à la concer­ta­tion sur le projet de plan santé men­tale.

Paris, le 26 jan­vier 2012

Les Organisations Syndicales de la FPH
CGT, CFDT, FO, SUD, UNSA, CFTC, CFE-CGC, SMPS

Voir également : http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Mediateurs-en-sante-men­tale.html

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