Retraite des soignants : remise en cause des mesures de pénibilité

Mobilisation retraite du 24.09.19

22 septembre 2019

Prochaine manifestation des soignants le 14 novembre !

A l’hôpi­tal, la réforme des retrai­tes va impac­ter de plein fouet les Aides Soignants et les infir­mie­res res­tées en caté­go­rie B de la FPH :
- d’une part avec la fin de la caté­go­rie active (le droit de partir 5 ans avant l’âge légal, soit 57 ans au lieu de 62 aujourd’hui, et 59 si cela passe à 64 ans)
- d’autre part fin de la boni­fi­ca­tion d’un an tous les 10 ans (si vous avez tra­vaillé 40 ans, cela compte pour 44 ans)

Au final, cela cor­res­pon­dra à une dif­fé­rence de 9 années de coti­sa­tions ! Nous vous invi­tons à vous mobi­li­ser pour sauver le régime de retraite actuel. Dans la FPH, le contact avec les mala­des est tou­jours un motif de clas­si­fi­ca­tion en caté­go­rie active pour le per­son­nel soi­gnant mais plus pour les infir­miers recru­tés depuis 2010 en caté­go­rie A, ce qui est anor­mal au vu de la péni­bi­lité du tra­vail infir­mier.

Aujourd’hui :
- pour les infir­miè­res en caté­go­rie A du sec­teur public, il n’y a plus aucune mesure de péni­bi­lité depuis la réforme Bachelot de 2010 (chan­tage retraite ou salaire lors du pas­sage en caté­go­rie A)
- pour les infir­miè­res du sec­teur privé, le "compte péni­bi­lité" est une usine à gaz inef­fi­cace et ina­dap­tée, alors que la pro­­fes­­sion d’infir­­mier cumule plu­­sieurs fac­­teurs de péni­­bi­­lité au tra­­vail avec la manu­­ten­­tion de patients, le tra­­vail de nuit, le tra­­vail en équipes suc­­ces­­si­­ves alter­­nan­­tes, l’expo­­si­­tion à des agents chi­­mi­­ques dan­­ge­­reux comme les chi­­mio­­thé­­ra­­pies,…

Nous récla­mons une "reconnais­­sance de la péni­­bi­­lité de la pro­­fes­­sion, dans le public comme dans le privé. Car l’espé­­rance de vie d’une infir­­mière, c’est 78 ans, contre 85 ans pour toutes les Françaises (caisse de retraite CNRACL). De même, 30 % des aides-soi­­gnan­­tes et 20 % des infir­­miè­­res par­tent en retraite avec un taux d’inva­­li­­dité" pré­cise Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat natio­­nal des pro­­fes­­sion­­nels infir­­miers (SNPI CFE-CGC), qui repré­­sente des pro­­fes­­sion­­nels de l’hôpi­tal, des cli­­ni­­ques et des entre­­pri­­ses.

Pour le SNPI CFE-CGC, il faut reconnaî­­tre à nou­­veau la péni­­bi­­lité de notre tra­­vail. La réforme des retrai­­tes de François Fillon en 2003 avait établi une boni­­fi­­ca­­tion d’un an tous les 10 ans, qui a été ensuite sup­­pri­­mée par Roselyne Bachelot lors du pas­­sage en caté­­go­­rie A : puis­­que nous étions mieux payés, notre tra­­vail n’était plus péni­­ble...

Que l’on soit en caté­­go­­rie A ou B, dans le public ou dans le privé, les condi­­tions de tra­­vail sont les mêmes. Le SNPI CFE-CGC, syn­­di­­cat des infir­­miè­­res sala­­riées, estime qu’il est aber­­rant que pour un même métier coexis­­tent des âges de départ à la retraite dif­­fé­­rents. D’autant plus que les jeunes infir­­miers pas­­sent régu­­liè­­re­­ment d’un exer­­cice à l’autre. Aussi, qu’ils exer­­cent dans le sec­­teur public ou dans le sec­­teur privé, nous récla­­mons pour les infir­miè­res une majo­­ra­­tion de durée d’assu­­rance d’un an pour dix ans, au tra­­vers d’un départ anti­­cipé à la retraite, qui reconnaît la péni­­bi­­lité du métier.

Le gou­ver­ne­ment veut nous faire tra­vailler tant que l’on est en bonne santé, et nous lais­ser pro­fi­ter de notre retraite en Ehpad ! Vous pour­rez choi­sir le moment où vous par­ti­rez à la retraite à condi­tion de tra­vailler plus long­temps !

Le Gouvernement veut recu­ler l’âge de départ à la retraite tout en pesant sur le mon­tant des pen­sions. La réforme consiste en une étatisation du sys­tème per­met­tant de faire des pen­sions une varia­ble d’ajus­te­ment des finan­ces publi­ques.

La Caisse Nationale de Retraites des Agents des Collectivités Locales (CNRACL) est le régime spé­cial de la Sécurité Sociale chargé de l’assu­rance vieillesse des fonc­tion­nai­res ter­ri­to­riaux et hos­pi­ta­liers, qui fonc­tionne sur le prin­cipe de la répar­ti­tion : les coti­sa­tions ver­sées par les actifs ser­vent au paie­ment des retrai­tes. Avec 1,7 coti­sants pour un retraité, ce régime spé­cial est béné­fi­ciaire. Voir l’arti­cle Retraite infir­mière : CNRACL à l’équilibre malgré les ponc­tions de l’Etat https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Retraite-infir­miere-CNRACL-a-l-equi­li­bre-malgre-les-ponc­tions-de-l-Etat.html

Les poli­­ti­­ques disent sou­­vent que l’on peut recu­­ler l’âge de la retraite, du fait que l’on décède plus vieux. Mais l’impor­­tant n’est pas le nombre d’années sup­­plé­­men­­tai­­res en EHPAD, uni­­que­­ment le nombre d’années à pro­­fi­­ter d’une retraite bien méri­­tée après une qua­­ran­­taine d’années à tra­­vailler. Voir l’arti­cle Retraite et espé­rance de vie en bonne santé https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Retraite-et-espe­rance-de-vie-en-bonne-sante.html

Les pères et mères de famil­les nom­breu­ses béné­fi­cient aujourd’hui d’une majo­ra­tion de 10% de leur retraite. Ce bonus pour­rait être moins élevé demain.
https://votrear­gent.lex­press.fr/retraite/retraite-les-parents-de-trois-enfants-vont-grin­cer-des-dents_2098474.html

Les infir­miè­res libé­ra­les se sont mobi­li­sées lors de la jour­née du 16 sep­tem­bre, aux infir­miè­res sala­riées de se faire enten­dre. Il faut nous rendre visi­bles par des actions loca­les de com­mu­ni­ca­tion dans les établissements, et relayer sur les réseaux sociaux.

Nos reven­di­ca­tions por­tent sur :
-  La défense et la péren­ni­sa­tion du sys­tème de retraite par répar­ti­tion et des régi­mes par­ti­cu­liers ;
-  La prise en compte de la péni­bi­lité pour la retraite (boni­fi­ca­tion retraite d’un an tous les 10 ans, accor­dée en 2003 aux infir­miè­res en B, sup­pri­mée en 2010 pour la caté­go­rie A)
-  Un mora­toire sur les plans d’économies dans les établissements hos­pi­ta­liers (960 mil­lions d’économies en 2018, 663 mil­lions en 2019)
-  L’arrêt des sup­pres­sions d’emplois, de lits et de ser­vi­ces et la mise en place d’effec­tifs pro­por­tion­nels aux char­ges de tra­vail, pour répon­dre aux besoins de la popu­la­tion ;
-  Une reva­lo­ri­sa­tion sala­riale conforme aux res­pon­sa­bi­li­tés et com­pé­ten­ces des pro­fes­sion­nels infir­miers, avec une juste rému­né­ra­tion des contrain­tes (prime de nuit, indem­nité WE)
-  La reprise concrète de la réin­gé­nie­rie IBODE, IPDE et cadre, avec reva­lo­ri­sa­tion de ces pro­fes­sion­nels
-  La réac­tua­li­sa­tion du décret d’actes et d’exer­cice infir­mier de 2004,
-  le refus des glis­se­ments de tâches

Le préa­vis est en télé­char­ge­ment ci-des­sous :
- Les dif­fé­ren­tes formes de grèves dans le sec­teur privé http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Les-dif­fe­ren­tes-formes-de-greves.html
- droit de grève dans la fonc­tion publi­que hos­pi­ta­lière : http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Droit-de-greve-dans-la-fonc­tion-publi­que-hos­pi­ta­liere-FPH-2640.html
- Assignations en cas de grève à l’hôpi­tal public FPH : http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Assignations-en-cas-de-greve-a-l-hopi­tal-public-FPH.html

Voir également :
- https://www.face­book.com/col­lec­ti­fre­trai­tes/
- https://twit­ter.com/nos­re­trai­tes
- https://refor­me­des­re­trai­tes.fr/

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