Négociations salariales : soldes !
18 janvier 2010
Les études d’infirmières sont en trois ans depuis 1979. Trente ans après, on nous reconnait un vague niveau Licence, dont les correspondances avec les filières universitaires demeure un mystère.
Nos dernières revalorisations salariales ont fait suite au mouvement infirmier de 1988. Depuis, rien d’autre que les revalorisations annuelles des salaires de l’ensemble des salariés. A de nombreuses reprises, le Président de la République et la Ministre de la Santé nous ont promis monts et merveilles à l’occasion du passage en catégorie A.
Dans le cadre de la "reconnaissance LMD", le projet de protocole adressé aux syndicats mi-janvier nous laisse un goût amer :
Remise en cause de la possibililté de partir à 55 ans, et de la bonification d’un an tous les 10 ans de service actif (attribuée en 2003 par la réforme Fillon). A l’heure de la mobilité géographique (IDE déplacée d’un service à l’autre dans un pôle) et horaire (grande équipe, tantot du matin, tantot l’après midi, avec un petit tour la nuit), nous placer en "catégorie sédentaire" relève de l’humour noir.
Une année de latence pour les IDE : pas un centime pour personne avant décembre 2010. Pas un centime pour les infirmières spécialisées et les cadres de santé avant juillet 2012 !
Des hausses ridicules en décembre 2010, aussi bien en A qu’en B. Il faudra des années pour sentir les effets de ces revalorisations en fin de carrière, avec des rajouts de points indiciaires en 2012 et 2015.
Pour les infirmières qui refuseraient le chantage sur les retraites, il est prévu un droit d’option pour une grille intermédiaire en B, le « nouvel espace statutaire, NES » toujours en octobre 2011, avec une aumône de 4 point, soit 18 euros brut par mois.
Pour le SNPI CFE-CGC, le passage en catégorie A doit représenter un gain de 100 euros par mois pour chacun, sans remise en cause de la catégorie active, afin de répondre aux objectifs d’attractivité et de fidélisation. Il convient également de doubler la prime de dimanche, de revaloriser la prime de nuit (un euro de l’heure aujourd’hui !).
Le SNPI CFE-CGC a envoyé un questionnaire à tous ses adhérents, afin qu’ils se prononcent sur les 6 volets de la réforme.
Sur les volet 1 et 3 relatifs aux IDE et aux infirmières spécialisées, le rejet risque d’être massif :
conséquences pour les infirmières spécialisées
Le doute plane sur le volet 2 concernant les cadres de santé, du fait des revalorisations proposées aux cadres supérieurs :
conséquences pour les cadres
Le volet 4 concerne des métiers qui ne relèvent pas du SNPI.
Le volet 5 (conditions de travail, seconde carrière) et le volet 6 (accès aux masters et aux doctorats) relèvent des voeux (peut être parce que nous sommes en janvier !).
Il est encore temps de signer et faire signer la pétition en téléchargement sur http://www.syndicat-infirmier.com/Revalorisation-salariales-et-LMD,1097.html