Retraite : position de la confédération CFE-CGC

19 juin 2010

Face au poids de la démo­gra­phie sur nos régi­mes de retraite et à un défi­cit trop lourd à rat­tra­per, une réforme est iné­luc­ta­ble.

Hélas ! le compte n’y est pas : le projet pro­posé par le gou­ver­ne­ment n’attein­dra pas l’objec­tif d’équilibre visé, en par­ti­cu­lier en termes de recet­tes. La CFE-CGC l’a redit le 18 juin 2010 au minis­tre du Travail : il est temps
- de diver­si­fier les sour­ces de finan­ce­ment du sys­tème, de ne plus se conten­ter de cibler encore et tou­jours les seuls reve­nus des sala­riés pour faire contri­buer ceux du capi­tal, les gains des stock-options ou des retrai­tes cha­peau,
- d’aller vers une TVA sociale affec­tée
- de mettre fin aux déduc­tions injus­ti­fiées de char­ges patro­na­les qui man­quent cruel­le­ment à la retraite. C’est une ques­tion non seu­le­ment de bonne ges­tion, mais aussi de jus­tice !

La CFE-CGC a insisté auprès d’Éric Woerth sur trois de ses reven­di­ca­tions :
- la néces­sité d’ins­tal­ler un « bou­clier retraite », seuil mini­mal de pen­sion en des­sous duquel on ne peut des­cen­dre ;
- la prise en compte des pério­des d’études dans les annui­tés néces­sai­res à la retraite, afin de ne pas péna­li­ser ceux qui, par leur for­ma­tion sou­vent longue, contri­buent aussi à la crois­sance du pays et au finan­ce­ment de la soli­da­rité ;
- pour­sui­vre les efforts pour un trai­te­ment égal entre les hommes et les femmes, notam­ment en termes sala­riaux, et per­met­tre aux femmes ne béné­fi­ciant que de peti­tes retrai­tes de pou­voir cumu­ler leur pen­sion de réver­sion avec un emploi.

La soli­da­rité, sous toutes ses formes, doit guider gou­ver­ne­ment et Parlement dans la réflexion qui s’étalera jusqu’en octo­bre. La CFE-CGC conti­nuera jusque là sa démar­che de convic­tion par le dia­lo­gue.

Elle n’oublie pas qu’une autre échéance aura des consé­quen­ces majeu­res pour les futurs retrai­tés, notam­ment du per­son­nel d’enca­dre­ment : l’équilibre à attein­dre, aussi, dans le finan­ce­ment des régi­mes com­plé­men­tai­res de retrai­tes AGIRC-ARRCO…

La CFE-CGC ne lais­sera pas des­ta­bi­li­ser cet ensem­ble : la retraite par répar­ti­tion est le seul garant d’une soli­da­rité inter­gé­né­ra­tion­nelle qu’il faut main­te­nir par un finan­ce­ment juste et pérenne.

Le ser­vice com­mu­ni­ca­tion CFE-CGC

Vous pouvez encore faire signer la péti­tion natio­nale de la CFE-CGC
en faveur des retrai­tes, en ligne sur le site web :
http://www.cfecgc.org/ewb_pages/c/contri­bu­tion-tous-actifs-sur-les-retrai­tes--83.php

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