12 février : Journée Internationale des enfants soldats

12 février 2011

Ces der­niè­res décen­nies, la pro­por­tion des vic­ti­mes civi­les des conflits armés a aug­menté de façon spec­ta­cu­laire ; elle dépas­se­rait à pré­sent les 90 %. La moitié envi­ron de ces vic­ti­mes sont des enfants.

Vingt mil­lions d’enfants peut-être ont été contraints de fuir de chez eux en raison des conflits et des vio­la­tions des droits fon­da­men­taux, et vivent comme réfu­giés dans les pays voi­sins ou sont dépla­cés dans leur propre pays.

Au cours de la décen­nie écoulée, les conflits armés ont direc­te­ment tué plus de 2 mil­lions d’enfants. Ils sont plus de trois fois plus nom­breux - au moins 6 mil­lions - à avoir été frap­pés d’une inva­li­dité per­ma­nente ou griè­ve­ment bles­sés.

Plus d’un mil­lion d’enfants ont été rendus orphe­lins ou ont été sépa­rés de leur famille. Entre 8’000 et 10’000 enfants sont tués ou muti­lés par des mines ter­res­tres chaque année.

On estime que 300’000 enfants sol­dats - des gar­çons et des filles de moins de 18 ans - sont mêlés à plus de 30 conflits dans le monde. Ils sont uti­li­sés comme com­bat­tants, cour­siers, por­teurs ou cui­si­niers, et pour four­nir des ser­vi­ces sexuels. Certains sont recru­tés de force ou enle­vés, d’autres s’enrô­lent pour fuir la pau­vreté, la mal­trai­tance et la dis­cri­mi­na­tion, ou pour se venger des auteurs d’actes de vio­lence commis à leur encontre ou contre leur famille.

En 2002, le Protocole faculta­tif à la Convention rela­tive aux droits de l’enfant concer­nant la par­ti­ci­pa­tion des enfants aux conflits armés est entré en vigueur. Il inter­dit la par­ti­ci­pa­tion d’enfants de moins de 18 ans aux hos­ti­li­tés. Outre qu’il exige des Etats qu’ils por­tent à 18 ans l’âge du recru­te­ment obli­ga­toire et de la par­ti­ci­pa­tion directe aux hos­ti­li­tés, le Protocole faculta­tif leur fait obli­ga­tion de porter au-delà du mini­mum actuel de 15 ans l’âge du recru­te­ment volon­taire.

Pendant les conflits armés, les filles et les femmes sont mena­cées de viol, de vio­lence, d’exploi­ta­tion sexuelle, de traite, et d’humi­lia­tion et de muti­la­tion sexuel­les. L’uti­li­sa­tion du viol et d’autres formes de vio­lence contre les femmes est deve­nue une stra­té­gie dont se pré­va­lent toutes les par­ties aux conflits. Les rap­ports d’enquête établis à la suite du géno­cide commis en 1994 au Rwanda ont conclu que pres­que toutes les femmes de plus de 12 ans ayant sur­vécu au géno­cide avaient été vio­lées. Pendant le conflit dans l’ex-Yougoslavie, on a cal­culé que plus de 20’000 femmes avaient été vic­ti­mes de vio­len­ces sexuel­les. Par ailleurs, les conflits désin­tè­grent les famil­les, alour­dis­sant encore le far­deau économique et psy­cho­lo­gi­que pesant sur les femmes.

Environ un tiers des 25 pays où vivent la plus forte pro­por­tion d’enfants rendus orphe­lins par le SIDA ont été tou­chés ces der­niè­res années par des conflits armés. Sept des dix pays à plus fort taux de décés parmi les moins de cinq ans sont tou­chés par des conflits de ce type.

Les enfants mêlés à des conflits armés sont régu­liè­re­ment confron­tés à des événements émotionnellement et psy­cho­lo­gi­que­ment dou­lou­reux, tels que la mort vio­lente d’un parent ou d’un proche, la sépa­ra­tion d’avec leur famille, le fait d’avoir vu des êtres chers tués ou tor­tu­rés, l’éloignement de leur foyer et de leur com­mu­nauté, l’expo­si­tion aux com­bats, aux bom­bar­de­ments et à d’autres situa­tions met­tant leur vie en danger ; les mau­vais trai­te­ments, tels que l’enlè­ve­ment, l’arres­ta­tion, la déten­tion, le viol ou la tor­ture, la per­tur­ba­tion des études et de la vie com­mu­nau­taire, le dénue­ment et un avenir incer­tain. Certains pren­nent même part à des actions vio­len­tes. De plus, les enfants, quel que soit leur âge, sont pro­fon­dé­ment affec­tés par le niveau de stress que connais­sent les adul­tes qui s’occu­pent d’eux.

Source :
 http://www.aidh.org/DE/proteg-conflits.htm
 http://www.droits-enfant.org/focus/enfant-soldat/

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