22 mars : grève et manifestations dans la Fonction publique !

12 mars 2018

Appel intersyndical dans la fonction publique. A Paris, rassemblement à partir de 13h sur Bercy puis défilé à 14h par le Bd Bercy, rue Charenton, Avenue Daumesnil, rue de Lyon jusqu’à la place de la Bastille.

A nou­veau réu­nies le 21 février, les orga­ni­sa­tions CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, FSU et Solidaires ont fait le bilan des réu­nions bi laté­ra­les orga­ni­sées par le Ministre. Les dis­cus­sions ouver­tes par le gou­ver­ne­ment sur le recours accru aux contrac­tuels, les éléments de rému­né­ra­tion dont celui du mérite, une révi­sion des ins­tan­ces de dia­lo­gue social…enga­gent de pro­fon­des remi­ses en cause des mis­sions publi­ques et une dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail des agent-es. C’est aussi une menace réelle contre le Statut Général des fonc­tion­nai­res et la fin pos­si­ble d’une Fonction publi­que au ser­vice de l’inté­rêt géné­ral.

A l’inverse de ces orien­ta­tions inquié­tan­tes, et de celles conte­nues dans le pro­gramme Action publi­que 2022, la qua­lité des ser­vi­ces publics à rendre aux usa­gers sur l’ensem­ble du ter­ri­toire, la défense de l’inté­rêt géné­ral, néces­si­tent la créa­tion d’emplois qua­li­fiés péren­nes et de qua­lité, une plus grande reconnais­sance du tra­vail et des mis­sions exer­cées par les agent-es, une amé­lio­ra­tion signi­fi­ca­tive de leurs salai­res. Pour les plus de 5 mil­lions d’agents de la Fonction publi­que, après le report de PPCR et contrai­re­ment à ce qu’avait promis Emmanuel Macron lors de la cam­pa­gne pré­si­den­tielle, leur pou­voir d’achat conti­nue de bais­ser du fait du gel de la valeur du point d’indice, du réta­blis­se­ment de la jour­née de carence, de l’aug­men­ta­tion de la CSG avec une simple com­pen­sa­tion et des rete­nues pour pen­sion.

L’ouver­ture rapide de négo­cia­tions est indis­pen­sa­ble pour pou­voir redis­cu­ter d’une aug­men­ta­tion réelle et signi­fi­ca­tive des salai­res de toutes et tous les agent-es de la Fonction publi­que, per­met­tant une réelle reconnais­sance de leur enga­ge­ment pro­fes­sion­nel quo­ti­dien qui contri­bue à la qua­lité des ser­vi­ces publics, au déve­lop­pe­ment du pays comme à la cohé­sion de la société.

C’est pour faire enten­dre ces légi­ti­mes reven­di­ca­tions que les orga­ni­sa­tions CFTC, CGC, CGT, FAFP, FO, FSU et Solidaires appel­lent les agent-es à se mobi­li­ser mas­si­ve­ment le 22 mars. Pour :
- Une négo­cia­tion sala­riale immé­diate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rat­tra­page des pertes subies et l’aug­men­ta­tion du pou­voir d’achat ;
- L’arrêt des sup­pres­sions d’emplois et les créa­tions sta­tu­tai­res dans les nom­breux ser­vi­ces qui en ont besoin et non un plan des­tiné à accom­pa­gner de nou­vel­les et mas­si­ves sup­pres­sions ;
- Un nou­veau plan de titu­la­ri­sa­tion des contrac­tuel.le.s, de nou­vel­les mesu­res pour com­bat­tre la pré­ca­rité et non pour favo­ri­ser son exten­sion comme le pré­co­nise le gou­ver­ne­ment ;
- Des dis­po­si­tions exi­gean­tes pour faire res­pec­ter l’égalité pro­fes­sion­nelle ;
- L’abro­ga­tion du jour de carence ;
- La défense et la péren­ni­sa­tion du sys­tème de retraite par répar­ti­tion et des régi­mes par­ti­cu­liers ;
- La défense du statut géné­ral des fonc­tion­nai­res, et des sta­tuts par­ti­cu­liers, qui permet déjà de répon­dre aux besoins de la popu­la­tion sur l’ensem­ble du ter­ri­toire et qui garan­tit l’égalité entre les usa­gers.

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