L’Ordre du Québec réclame de meilleures conditions de travail

16 mars 2008

Bien que le problème soit encore marginal, la hausse fulgurante du nombre d’infirmières ayant choisi de délaisser le réseau public, inquiète l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).

L’Ordre des Infirmières du Québec a fait réa­li­ser un son­dage pour connai­tre les moti­va­tions des infir­miè­res qui ont quitté le sec­teur public : le choix des horai­res et la conci­lia­tion tra­vail-famille, les condi­tions de tra­vail et le salaire (57 % recher­chent un taux horaire plus élevé).

De 2000 à 2007, le nombre de celles qui ont déclaré avoir une agence comme employeur prin­ci­pal a pres­que doublé. C’est Montréal qui inquiète au pre­mier chef la direc­tion de l’Ordre puis­que paral­lè­le­ment à la montée des agen­ces, le nombre total des effec­tifs y a dimi­nué de 382 infir­miè­res entre 2000 et 2007.

Les prin­ci­pa­les rai­sons invo­quées par les infir­miè­res tra­vaillant pour une agence sont :
- le choix des horai­res (81 %),
- la conci­lia­tion tra­vail-famille (68 %),
- les condi­tions de tra­vail (66 %),
- le salaire (57 % recher­chent un taux horaire plus élevé ).

« Des mesu­res devront être prises pour éviter l’exode des infir­miè­res vers les agen­ces et un désen­ga­ge­ment de ces der­niè­res à l’endroit du réseau public. Ces mesu­res pour­raient être, par exem­ple, la mise en place d’un cadre horaire plus adapté, des libé­ra­tions pour fins d’études et des stra­té­gies favo­ri­sant les prises de retraite pro­gres­si­ves » a pré­cisé la pré­si­dente de l’OIIQ, Gyslaine Desrosiers. "Ce recours semble offrir à l’infir­mière le choix de ses condi­tions de tra­vail et, en consé­quence, la pos­si­bi­lité de conci­lier son projet de vie pro­fes­sion­nel et son projet de vie per­son­nel."

Pour per­met­tre aux infir­miè­res de réa­li­ser leurs pro­jets d’études, de famille ou de retraite, l’OIIQ recom­mande aux établissements et au minis­tère, de mettre en place un cadre de ges­tion pour favo­ri­ser, chez les infir­miè­res, l’atteinte de cet équilibre. Autrement, dans un marché aussi ouvert que celui d’aujourd’hui, et dans un contexte de rareté de res­sour­ces aussi aigu, les infir­miè­res auront de plus en plus de choix devant elles ; elles ris­quent alors de délais­ser gra­duel­le­ment le réseau public et d’ainsi le fra­gi­li­ser consi­dé­ra­ble­ment.

L’Ordre des infir­miè­res et infir­miers du Québec regroupe quel­que 70.000 infir­miè­res et infir­miers. Le son­dage réa­lisé en jan­vier 2008 peut être consul­tés sur le
site de l’OIIQ.

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