Les salariés Français sont ceux qui s’arrêtent le moins !

30 mars 2008

Seul un sala­rié sur quatre en France est en arrêt de tra­vail au moins une fois dans l’année, contre un sur trois en moyenne dans le reste de l’Europe.

C’est le résul­tat de l’enquête menée en Europe du 5 au 19 novem­bre 2007(site mons­ter.fr). C’est en Belgique et en Irlande que l’on s’arrête le plus, envi­ron un sur deux !

Fort de ces cons­ta­ta­tions on s’étonne de la volonté du gou­ver­ne­ment conte­nue dans la loi de finan­ce­ment 2008 de res­ser­rer encore les contrô­les, quand on sait que les études des pra­ti­ciens conseils amè­nent au résul­tat de 5 à 6 % d’arrêts dis­cu­ta­bles !

On s’étonne de voir pro­po­ser de confier aux employeurs la ges­tion des arrêts de tra­vail courts !

Le risque est d’aug­men­ter la pres­sion dans la cocotte minute que sont trop sou­vent les entre­pri­ses, le risque étant que cela se tra­duise par plus de stress et de vio­lence encore !

Le gou­ver­ne­ment devrait au moins porter ses efforts sur plus de pré­ven­tion et de contrôle des condi­tions de tra­vail et libé­rer les ser­vi­ces de pré­ven­tion des CRAM et de l’ins­pec­tion du tra­vail pour exer­cer tout leur rôle.

Le risque étant d’aug­men­ter les coûts des autres rubri­ques de l’assu­rance mala­die car un scan­ner cela coûte plus cher qu’un arrêt, car une mala­die aggra­vée faute de repos coûte plus cher à soi­gner.

La pré­ven­tion est plus effi­cace comme l’a montré l’arrêt du tabac res­pon­sa­ble d’une baisse de 15 % des entrées à l’hôpi­tal pour infarc­tus.

On s’étonne également de ces dis­po­si­tions qui contrai­gnent les pra­ti­ciens conseils à réagir aux déci­sions des méde­cins mis­sion­nés par les entre­pri­ses.
Serait-ce les pré­mis­ses du début de la pri­va­ti­sa­tion ?

(com­mu­ni­qué confé­dé­ral du 27.03.08)

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