Loi de santé 2015 : l’opinion des infirmières

loi santé infirmiers

2 mars 2015

Une enquête de l’Ordre infirmier révèle les attentes des infirmiers face à la loi de santé.

Les infir­miers sont plutôt par­ta­gés sur le projet de loi de santé 2015 mais 91% d’entre eux se décla­rent fer­me­ment oppo­sés à la vac­ci­na­tion par les phar­ma­ciens d’offi­cine. À quel­ques semai­nes de l’examen par­le­men­taire de la loi de santé, l’Ordre natio­nal des infir­miers publie les résul­tats de son enquête auprès des pro­fes­sion­nels. L’objec­tif : pro­po­ser aux par­le­men­tai­res des mesu­res utiles et concrè­tes à inté­grer à la loi.

L’enquête a été menée en ligne par l’Ordre natio­nal des infir­miers auprès de tous les infir­miers ins­crits. 12 125 pro­fes­sion­nels infir­miers sala­riés et libé­raux ont répondu entre le 31 jan­vier et le 9 février 2015. Avant même l’entrée en matière des dis­po­si­tions pré­ci­ses du texte, l’enquête révèle l’opi­nion plutôt par­ta­gée des infir­miers (45% por­tant un juge­ment plutôt néga­tif) sur ce projet de loi. Plus d’un tiers d’entre eux s’y disent aussi « indif­fé­rents », ce qui pose la ques­tion du degré suf­fi­sant de concer­ta­tion avec les acteurs de ter­rain.

Vaccination, pres­crip­tion infir­mière, pra­ti­ques avan­cées… les infir­miers sou­hai­tent que la loi fasse évoluer les champs de com­pé­tence pour mieux pren­dre en charge les patients

17 mil­lions de per­son­nes souf­frent de patho­lo­gies chro­ni­ques en France. L’enjeu du projet de loi de santé est là. Pour y répon­dre, il faut autre chose que des mesu­res de cir­cons­tan­ces comme la vac­ci­na­tion par les phar­ma­ciens d’offi­cine qui est reje­tée par 91% des répon­dants. Mieux formés à cet acte que les phar­ma­ciens et se dépla­çant au domi­cile des patients, les infir­miers sou­hai­tent que leur droit à vac­ci­ner sans pres­crip­tion médi­cale (70%) soit élargi alors qu’il reste aujourd’hui limité à la grippe. Les infir­miers sont aussi plus de 90% à esti­mer que l’élargissement de leur droit de pres­crip­tion est une néces­sité : anti­sep­ti­ques, antal­gi­ques, lits médi­caux, etc. Des pro­po­si­tions por­tées par l’Ordre infir­mier depuis plu­sieurs années déjà.

Les pro­fes­sion­nels sont en revan­che convain­cus par la dis­po­si­tion du projet de loi de créer un exer­cice en pra­ti­ques avan­cées pour les infir­miers (82%). Ils esti­ment d’ailleurs que les pra­ti­ques avan­cées sont déjà une réa­lité pour cer­tains infir­miers et qu’une reconnais­sance dans la loi est aujourd’hui néces­saire (80%).

« Les infir­miers deman­dent aujourd’hui aux dépu­tés d’aller plus loin en reconnais­sant leur rôle dans les domai­nes majeurs de la pres­crip­tion et de la vac­ci­na­tion, qui est un enjeu cru­cial pour nos patients. Nous avons d’ores et déjà com­mencé notre tra­vail de sen­si­bi­li­sa­tion des par­le­men­tai­res pour appor­ter à la loi les chan­ge­ments néces­sai­res que l’Ordre porte depuis plu­sieurs années, » conclut Didier Borniche.

Source : com­mu­ni­qué du CNOI le 12.02.15 http://www.ordre-infir­miers.fr/actua­li­tes-presse/arti­cles/91-des-infir­miers-oppo­ses-a-la-vac­ci­na­tion-par-les-phar­ma­ciens-dof­fi­ci­nes.html

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