Médicaments à prix prohibitifs : le SNPI soutient l’alerte de l’UFC-Que Choisir

28 septembre 2025

Quand un seul anti­can­cé­reux pèse plus de 2 mil­liards d’euros en 2024 et 5,2 % des dépen­ses de médi­ca­ments rem­bour­sa­bles, on ne parle plus d’excep­tion mais d’un modèle qui déraille. Avec un brevet cou­rant jusqu’en 2031, des tarifs opa­ques et des « remi­ses » cou­ver­tes par le secret des affai­res, la sou­te­na­bi­lité et l’équité d’accès sont mena­cées.

Chaque euro de l’Assurance mala­die est de l’argent des coti­sa­tions, du salaire dif­féré des assu­rés. Il doit aller prio­ri­tai­re­ment aux soins utiles — hôpi­taux, soi­gnants, médi­ca­ments essen­tiels — pas à l’opa­cité tari­faire ni à la finan­cia­ri­sa­tion de l’inno­va­tion.

Les citoyens paient deux fois : une pre­mière pour finan­cer la recher­che publi­que qui a permis cette inno­va­tion, une seconde pour ache­ter le médi­ca­ment à un prix aligné non sur son coût réel, mais sur la pro­pen­sion maxi­male à payer du sys­tème.

Cette dérive met le sys­tème de santé sous ten­sion. Chaque euro sur­payé, c’est un poste infir­mier non créé, un lit fermé, un équipement reporté. Pendant ce temps, près de 400 médi­ca­ments essen­tiels étaient en rup­ture fin 2024. Les soi­gnants en voient les effets au lit du patient : retards de prise en charge, arbi­tra­ges per­dants, perte de chan­ces, ten­sions éthiques.

Nos deman­des sont clai­res : trans­pa­rence totale sur les prix et les remi­ses, négo­cia­tion euro­péenne pour peser face aux labo­ra­toi­res, évaluation indé­pen­dante de la valeur thé­ra­peu­ti­que, acti­va­tion de la licence d’office en cas de prix abu­sifs, relo­ca­li­sa­tion des médi­ca­ments essen­tiels pour sécu­ri­ser l’appro­vi­sion­ne­ment.

Innover, oui. À n’importe quel prix, non. Réconcilions pro­grès thé­ra­peu­ti­que, accès pour tous et sou­te­na­bi­lité. Le syn­di­cat infir­mier SNPI se tient prêt à tra­vailler avec patients, asso­cia­tions et pou­voirs publics pour un cadre qui garan­tisse la trans­pa­rence, la qua­lité et la jus­tice sociale.

#Ac­cè­sAux­Soins #Prix­Des­Mé­di­ca­ments #San­té­Pu­bli­que

Médicaments à prix pro­hi­bi­tifs : L’UFC-Que Choisir dénonce un sys­tème qui met en péril l’accès aux soins
https://www.que­choi­sir.org/action-ufc-que-choi­sir-medi­ca­ments-a-prix-pro­hi­bi­tifs-l-ufc-que-choi­sir-denonce-un-sys­teme-qui-met-en-peril-l-acces-aux-soins-n171292/

Alors que les prix des médi­ca­ments flam­bent, notam­ment en can­cé­ro­lo­gie, l’UFC-Que Choisir alerte sur un cas emblé­ma­ti­que des déri­ves du marché phar­ma­ceu­ti­que : le Keytruda®, anti­can­cé­reux le plus vendu au monde. En France, son rem­bour­se­ment a coûté plus de 2 mil­liards d’euros en 2024, soit 5,2 % des dépen­ses de médi­ca­ments rem­bour­sa­bles, tandis que son brevet lui assure un mono­pole jusqu’en 2031.
L’exem­ple du pem­bro­li­zu­mab (Keytruda®) révèle à lui seul un sys­tème dévoyé, marqué par la finan­cia­ri­sa­tion de l’inno­va­tion, l’opa­cité tari­faire et des mono­po­les pro­lon­gés. Une tra­jec­toire explo­sive qui met en péril la sou­te­na­bi­lité du sys­tème de santé et l’accès équitable aux soins.

Partager l'article
     



Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Déclasser les sciences infirmières, c’est affaiblir la santé publique

Une décision administrative peut parfois révéler une vision politique. C’est le cas du choix (…)

Universités d’Hiver de l’HAD : IA, éthique et sens du soin

Participer ce mercredi 10 décembre aux Universités d’Hiver de l’HAD a été un vrai moment de (…)

Intérim infirmier : la fausse solution qui masque la vraie crise du soin

Limiter l’intérim pour les jeunes infirmiers serait, dit-on, une mesure de « sécurité ». (…)

Élection du nouveau Conseil National du syndicat infirmier SNPI

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) a procédé, lors de son (…)

Contribution du SNPI : Projet d’arrêté “Actes et soins infirmiers”

L’arrêté relatif aux actes infirmiers constitue un moment déterminant pour donner effet à la loi (…)

Arrêté “Actes et soins infirmiers” : pourquoi le SNPI demande une réécriture ambitieuse

Le projet d’arrêté définissant les actes infirmiers devait permettre de mettre enfin en (…)