Référentiel de compétence IDE : derniers délires de la DHOS !

Les tra­vaux des grou­pes de "ré-ingé­nié­rie" des diplô­mes par­tent en vrille, avec les kinés qui ont claqué la porte le 27 novem­bre lire l’arti­cle, et les orga­ni­sa­tions infir­miè­res qui dénon­cent la métho­do­lo­gie le 5 décem­bre dans une letre com­mune à 20 orga­ni­sa­tions lire l’arti­cle.

Mais le Bureau P reste "droit dans ses bottes" et nous a inventé un nou­veau concept à l’occa­sion de la réu­nion inter­pro­fes­sion­nelle du 21 novem­bre : nous pen­sions qu’une com­pé­tence était soit spé­ci­fi­que, soit com­mune. Mais les esprits supé­rieurs du minis­tère ont inventé la com­pé­tence trans­gé­ni­que : "D’autres com­pé­ten­ces pour­raient être trans­fé­ra­bles d’un diplôme à l’autre « sous condi­tion » d’avoir validé les com­pé­ten­ces spé­ci­fi­ques."

Tel Coluche avec le linge "plus blanc que blanc", notre tech­no­struc­ture ima­gine une com­pé­tence spé­ci­fi­que à une pro­fes­sion, qui devient com­mune par le seul fait d’avoir validé d’autres com­pé­ten­ces spé­ci­fi­ques !

Vous n’avez pas tout com­pris ? Nous non plus, mais c’est normal, pour l’ins­tant nous ne sommes qu’à bac + 2, avec une vague licence pro à l’hori­zon ! C’est pour­quoi nous citons ci-des­sous nos grands pen­seurs.
Car la suite n’est pas triste non plus : "Ce pour­rait par exem­ple être le cas de la com­pé­tence « for­ma­tion » dont on pour­rait consi­dé­rer qu’elle pour­rait être mise en œuvre à partir du moment où les com­pé­ten­ces et les savoirs « cœur de métier » auront été acquis". Après le nou­veau concept, la DHOS décou­vre une nou­velle com­pé­tence, la "com­pé­tence for­ma­tion" !

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Extrait du Compte-rendu de la réu­nion inter­pro­fes­sion­nelle du 21 novem­bre 2008 "Identification des pas­se­rel­les pos­si­bles entre diplô­mes para­mé­di­caux " rédigé par la DHOS (Direction du Ministère de la Santé) :

"Présentation et dis­cus­sion de la méthode pro­po­sée"

"Le contenu des diplô­mes est défini par le réfé­ren­tiel de com­pé­ten­ces. A l’examen, il appa­raît que chaque réfé­ren­tiel com­porte :
– des com­pé­ten­ces « cœur de métier » qui sont spé­ci­fi­ques à chaque pro­fes­sion,
– des com­pé­ten­ces pou­vant faire l’objet d’une réflexion dans la pers­pec­tive de la créa­tion de pas­se­rel­les entre diplô­mes.

La ques­tion est de savoir si ces com­pé­ten­ces sont effec­ti­ve­ment com­mu­nes entre deux ou plu­sieurs métiers. Cette ques­tion peut se tra­duire ainsi : telle com­pé­tence est-elle trans­fé­ra­ble d’un métier à l’autre pour un pro­fes­sion­nel qui sou­haite chan­ger de métier ?

La pro­po­si­tion est de ne pas abor­der la ques­tion des for­ma­tions, l’ensem­ble des grou­pes n’ayant pas atteint un stade de fina­li­sa­tion des tra­vaux suf­fi­sam­ment avancé sur ce point.

Les prin­ci­pes métho­do­lo­gi­ques pour tra­vailler sur les éventuelles pas­se­rel­les sont les sui­vants :
– Les pas­se­rel­les se situent dans le cadre de la régle­men­ta­tion actuelle et ne chan­gent pas l’obli­ga­tion de déte­nir l’inté­gra­lité du diplôme pour exer­cer un métier donné (lorsqu’une telle obli­ga­tion existe),
– Les com­pé­ten­ces « cœur de métier », spé­ci­fi­ques à chaque pro­fes­sion, ne sont pas trans­fé­ra­bles,
– Certaines com­pé­ten­ces pour­raient être com­mu­nes d’un métier à l’autre, d’un diplôme à l’autre.
Le fait de consi­dé­rer une com­pé­tence comme com­mune a pour effet que lorsqu’on a acquis cette com­pé­tence dans le cadre d’un diplôme X, elle est vala­ble pour un diplôme Y. Le prin­cipe est que la per­sonne doit acqué­rir les com­pé­ten­ces spé­ci­fi­ques pour avoir le diplôme et qu’elle n’a pas besoin de reva­li­der la com­pé­tence com­mune. Ce pour­rait être par exem­ple le cas de la com­pé­tence « com­mu­ni­ca­tion », dont on pour­rait consi­dé­rer qu’elle peut être mise en œuvre dans dif­fé­rents contex­tes pro­fes­sion­nels une fois acquise,
– D’autres com­pé­ten­ces pour­raient être trans­fé­ra­bles d’un diplôme à l’autre « sous condi­tion » d’avoir validé les com­pé­ten­ces spé­ci­fi­ques. Le prin­cipe est que lorsqu’on a acquis cette com­pé­tence dans le cadre d’un diplôme X, elle est vala­ble pour le diplôme Y « sous condi­tion ».
La per­sonne devrait en effet acqué­rir les com­pé­ten­ces spé­ci­fi­ques pour avoir le diplôme et la com­pé­tence trans­fé­ra­ble serait vali­dée à condi­tion que les autres com­pé­ten­ces aient été vali­dées. Ce pour­rait par exem­ple être le cas de la com­pé­tence « for­ma­tion » dont on pour­rait consi­dé­rer qu’elle pour­rait être mise en œuvre à partir du moment où les com­pé­ten­ces et les savoirs « cœur de métier » auront été acquis.

Dans tous les cas, la per­sonne doit acqué­rir les com­pé­ten­ces spé­ci­fi­ques pour avoir le diplôme (elle doit vali­der l’ensem­ble des com­pé­ten­ces),

Les com­pé­ten­ces com­mu­nes peu­vent se for­mu­ler de manière légè­re­ment dif­fé­rente d’un diplôme à l’autre. Par exem­ple, « com­mu­ni­quer » pour les IDE com­porte la com­mu­ni­ca­tion spé­ci­fi­que aux situa­tions de fin de vie, ce qui n’est pas le cas pour les podo­lo­gues mais on admet que la com­pé­tence « com­mu­ni­quer » est trans­fé­ra­ble dans dif­fé­rents contex­tes pro­fes­sion­nels avec un temps d’adap­ta­tion".

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Attention : toute res­sem­blance avec des écrits rédi­gés sous l’emprise de sub­stan­ces hal­lu­ci­no­gè­nes serait une pure coïn­ci­dence.