Revalorisation salariale LMD de la profession infirmière
16 septembre 2009
D’après la Dépêche n°119517 rédigée par Caroline Coq-Chodorge, de l’agence de presse AEF.
Le SNPI CFE-CGC dénonce une « aumône » faite aux « infirmières ». Les conditions de l’ouverture de la négociation sur la réforme LMD dans la FPH, jeudi 10 septembre 2009, ont scandalisé le SNPI. Cette réunion était présidée par Annie Podeur, directrice de la Dhos, en présence de Céline Mounier, conseillère technique du ministère de la Santé chargée des paramédicaux, ainsi que de la DGAFP, de la direction du ministère du Budget, de la DSS (direction de la sécurité sociale) et des organisations syndicales de la FPH.
UN PASSAGE EN CATÉGORIE A « DÈS LE 1ER JANVIER 2010 »
Le dossier d’actualité est bien le passage en catégorie A des infirmières hospitalières. Le SNPI CFE-CGC condamne fermement la première proposition qui leur a été faite par les pouvoirs publics : « le passage des paramédicaux en catégorie A serait effective à partir de 2012 pour les futurs diplômés, et pour les infirmières en exercice, elle s’étalerait sur des années à partir de 2012 », rapporte le syndicat. Le SNPI demande au contraire un reclassement « dès le 1er janvier 2010 ».
En revanche, les syndicats se déclarent ouverts à la discussion sur un échelonnement de la revalorisation : « on peut imaginer plusieurs étapes : du 1er janvier 2010 à l’arrivée sur le marché du travail de la première promotion d’infirmières diplômées au niveau licence, en 2012 », explique Denis Basset (FO). Pour Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI CFE-CGC, « tout est possible. Il y a plusieurs années, les instituteurs ont obtenu une revalorisation importante de leur salaire lors de leur passage de la catégorie B à la catégorie A, étalée sur dix ans ».
REVALORISATION SALARIALE : « UNE AUMÔNE »
La revalorisation salariale qui doit s’ensuivre est l’autre point clé des négociations. Selon le SNPI CFE-CGC « une grille intermédiaire en catégorie B serait mise en place en 2011, dans le cadre de la transposition des négociations de la fonction publique d’État, avec pour toute revalorisation 3 ou 4 points d’indice (à 4.57 euros) de plus par mois sur tous les échelons de la classe normale ! » C’est une « aumône de 15 euros par mois pour les ’pauvres petites’ infirmières », dénonce le syndicat. « Et c’est la première fois que l’on démarre une négociation aussi bas », estime Thierry Amouroux.
Rampante, la question de la retraite sera elle aussi omniprésente. Roselyne Bachelot a plusieurs fois évoqué des « contreparties » au volet statutaire de la réforme LMD, bien comprises par les syndicats comme une volonté de repousser l’âge de départ en retraite des infirmières. L’âge de la retraite des agents de catégorie B est en effet de 55 ans, contre 65 ans pour ceux relevant de la catégorie A. Pour Thierry Amouroux, cette « contrepartie » est « inacceptable : la question de la retraite est hors sujet dans cette négociation. Car cela n’a rien à voir avec le niveau d’études. Seule la pénibilité du travail doit être prise en compte ». Il rappelle la situation excédentaire de la CNRACL : « que l’on ne nous dise pas que cette revalorisation va coûter cher à la société ». D’autres « contreparties » sont envisageables pour Thierry Amouroux « sur les formes d’exercice, la coopération entre professionnels de santé, etc. »
PROCHAIN RENDEZ-VOUS : LE 30 SEPTEMBRE 2009
Le prochain rendez-vous des négociation est fixé le 30 septembre 2009 : d’ici là, un arbitrage ministériel entre les ministères de la Santé, de l’Économie et l’Élysée doit intervenir pour donner un mandat plus clair à Annie Podeur.