Vaccination H1N1 : "consentement éclairé" indispensable

3 septembre 2009

Contexte : dans un communiqué du 1er septembre, le syndicat des infirmières SNPI CFE-CGC alertait sur le fait qu’une vaccination massive contre un virus grippal relativement bénin, présente des risques, du fait d’un vaccin H1N1 développé trop rapidement, et d’un adjuvant susceptible de déclencher des maladies auto-immunes. Le 2 septembre, Roselyne Bachelot a annoncé qu’elle allait commander des vaccins H1N1 sans adjuvant pour les populations sensibles (nourrissons, femmes enceintes, maladies auto-immunes,..).

Le 3 sep­tem­bre, le SNPI CFE-CGC a par­ti­cipé à une réu­nion avec Véronique BILLAUD (Conseillère Sociale) et Jean-Patrick SALES (Conseiller Spécial pour les Affaires Médicales) du Cabinet de la Ministre de la Santé pour faire le point sur le dis­po­si­tif grippe A H1N1 :

"Compte-tenu du béné­fice /risque de cette vac­ci­na­tion par­ti­cu­lière, nous exi­geons que les per­son­nes qui sou­hai­tent se faire vac­ci­ner aient un entre­tien avec un pro­fes­sion­nel de santé, et signe un docu­ment de « consen­te­ment éclairé », comme pour les médi­ca­ments expé­ri­men­taux" indi­que Thierry AMOUROUX, le Secrétaire Général du SNPI CFE-CGC, le Syndicat National des Professionnels Infirmiers.

Nous sommes également scan­da­li­sés des condi­tions de vac­ci­na­tions noti­fiés par la cir­cu­laire du 21 août 2009 signée par Brice HORTEFEUX : la fiche sur le fonc­tion­ne­ment interne des cen­tres de vac­ci­na­tion sti­pule un quota de "30 injec­tions par heure et par agent vac­ci­na­teur"  : les fran­çais ne sont pas du bétail !

"On veut réduire cela à un simple acte tech­ni­que, mais les infir­miè­res soi­gnent des per­son­nes, qui doi­vent être trai­tées en citoyens, et un vaccin, comme tout médi­ca­ment, a des effets béné­fi­ques et des effets secondai­res, il convient donc de rem­plir notre mis­sion d’éducateurs de santé. Donné à l’issue de l’entre­tien, le docu­ment de « consen­te­ment éclairé » doit détailler les effets secondai­res pos­si­bles, en employant un lan­gage commun, faci­le­ment com­pré­hen­si­ble, même par un patient sans gran­des connais­san­ces médi­ca­les ou scien­ti­fi­ques" sou­li­gne Thierry AMOUROUX

La cir­cu­laire HORTEFEUX sti­pule que les per­son­nes "n’ayant men­tionné aucun fac­teur de risque sont admi­ses direc­te­ment dans la chaîne de vac­ci­na­tion. Les autres sont orien­tées vers le méde­cin pour une consul­ta­tion médi­cale". Les infir­miè­res pra­ti­quent des soins cen­trées sur la per­sonne, elles ne font pas de méde­cine vété­ri­naire en enchaî­nant des actes de soins tech­ni­ques dans une usine à soins.

La même fiche noti­fie qu’un agent pré­pare l’injec­tion, qu’un second pro­cède à l’injec­tion, et qu’un troi­sième (per­son­nel admi­nis­tra­tif) rédige la fiche de tra­ça­bi­lité. Ce pro­ces­sus indus­triel de tra­vail sur un "chaîne de vac­ci­na­tion" est inad­mis­si­ble pour un acte soi­gnant. Dans un établissement de soins, c’est obli­ga­toi­re­ment la même per­sonne qui réa­lise les trois étapes, pour des évidences de sécu­rité et qua­lité des soins. Multiplier les inter­ve­nants, c’est mul­ti­plier les ris­ques, et diluer les res­pon­sa­bi­li­tés.

D’autant plus que la fiche indi­que "En matière de per­son­nel, le tra­vail simul­tané de deux ou trois équipes types peut per­met­tre de réduire le nombre de postes de super­vi­sion" alors qu’une équipe type est déja com­po­sée d’une infir­mière sensée super­vi­ser 5 étudiants en méde­cine ou étudiants en soins infir­miers de 3ème année !

Pour plus de détails, avec les sour­ces OMS, INVS et HAS :
- Grippe H1N1 : bilan à mi-octo­bre
 Vaccin H1N1 : où est la notice ?
 Vaccination H1N1 : refu­sée par 1 méde­cin sur 2 !
 H1N1 : immu­nité juri­di­que des labo­ra­toi­res !
 Grippe H1N1 : ques­tions répon­ses
 Grippe H1N1 : halte à la dés­in­for­ma­tion !
 Vaccin H1N1 : Résultats de la consul­ta­tion auprès des infir­miè­res de France
 Grippe H1N1 : ce qu’il faut savoir !
 Vaccin H1N1 : la cir­cu­laire Hortefeux est inac­cep­ta­ble !
 Mon employeur peut-il m’obli­ger à me vac­ci­ner contre la grippe H1N1 ?
 Vaccination H1N1 : "consen­te­ment éclairé" indis­pen­sa­ble !
 Vaccination H1N1 : méfiance des infir­miè­res
 Vaccination anti­grip­pale par les IDE sans pres­crip­tion médi­cale
 Vaccination H1N1 : refus des infir­miè­res anglai­ses

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