Alerte rouge à l’hôpital

Alerte rouge à l'hôpital

6 juin 2022

"La crise Covid19 a les­sivé des soi­gnants déjà au bout du rou­leau", raconte Thierry Amouroux du syn­di­cat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers. "On nous a fait miroi­ter un monde d’après où nous serions consi­dé­rés, mais la désillu­sion a été amère." Après les étés 2020 et 2021, deux gros­ses vagues de départs ont secoué le monde de la santé : 60.000 postes d’infir­miè­res sont man­quants.

Ce cruel manque de per­son­nel entre­tient un cercle vicieux : moins de per­son­nel, plus de tra­vail pour celles et ceux qui res­tent, une fati­gue et une insé­cu­rité pro­fes­sion­nelle ren­for­cée, plus d’arrêts et donc moins de per­son­nel. Pour les hos­pi­ta­liers en poste, la dan­ge­ro­sité des condi­tions de tra­vail a aug­menté, expli­que Thierry Amouroux. "Pour pal­lier une absence, il est cou­rant d’être débar­qué dans un ser­vice qu’on ne connaît pas. Les soi­gnants déjà débor­dés n’ont pas le temps de nous former et une erreur de soins est pos­si­ble. L’admi­nis­tra­tion doit com­pren­dre que nous ne sommes pas des pions inter­chan­gea­bles." En plus de la peur de perdre son diplôme, les soi­gnants déplo­rent une perte de sens et d’humain.
https://www.lanou­vel­le­re­pu­bli­que.fr/a-la-une/hopi­tal-les-voyants-sont-au-rouge

Cercle infer­nal à l’hôpi­tal : « Plus il y a de départs, plus les condi­tions de tra­vail se dégra­dent pour ceux qui res­tent. Et plus les condi­tions de tra­vail se dégra­dent, plus vous avez de nou­veaux départs », Thierry Amouroux, du syn­di­cat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers.
https://www.public­se­nat.fr/arti­cle/societe/ten­sions-aux-urgen­ces-le-quoi-qu-il-en-coute-doit-s-appli­quer-a-la-sante-demande-le

"La popu­la­tion est vieillis­sante, donc de plus en plus confron­tée à des mala­dies chro­ni­ques. Les besoins de santé de la popu­la­tion aug­men­tent mais les moyens en face dimi­nuent, et les infir­miers sont coin­cés entre les deux", détaille Thierry Amouroux. "On sait que demain sera pire."
https://www.euro­pe1.fr/societe/cest-humai­ne­ment-impos­si­ble-de-plus-en-plus-din­fir­miers-quit­tent-lho­pi­tal-public-4114855

"Les départs sont tel­le­ment nom­breux que mêmes les jeunes diplô­més ne com­pen­sent pas", déplore pour BFMTV.com Thierry Amouroux, porte-parole du SNPI CFE-CGC. Il évoque ainsi un total de 180.000 infir­miers et infir­miè­res en âge de tra­vailler mais qui n’exer­cent plus. Si Thierry Amouroux reconnaît que la pan­dé­mie de Covid-19 a pesé - "on a tout donné, on nous a rap­pe­lés sur nos congés quand ils n’étaient pas annu­lés, enchaîné les heures sup­plé­men­tai­res" - il accuse les auto­ri­tés d’aggra­ver la situa­tion. Il dénonce ainsi la fer­me­ture de 5700 lits d’hôpi­taux sup­plé­men­tai­res en 2020 malgré la crise sani­taire.
https://www.bfmtv.com/sante/c-etait-une-ques­tion-de-survie-ces-infir­mie­res-qui-ont-rac­cro­che-leur-blouse_AN-202206070007.html

« C’est tout l’hôpi­tal qui est en train de s’effon­drer » Épuisés par la crise du Covid, en sous-effec­tif crois­sant, les per­son­nels soi­gnants redou­tent que les patients ne puis­sent pas être cor­rec­te­ment soi­gnés cet été. Ils mani­fes­tent ce mardi 7 juin à l’appel de neuf syn­di­cats et des col­lec­tifs Inter Hôpitaux et Inter urgen­ces.
https://www.lepa­ri­sien.fr/societe/sante/jour­nee-de-mobi­li­sa­tion-des-soi­gnants-ce-mardi-cest-tout-lho­pi­tal-qui-est-en-train-de-sef­fon­drer-06-06-2022-VJNLQLT3KZF53GSQ6A4NJ575BQ.php

Pour Thierry Amouroux, porte-parole du syn­di­cat pro­fes­sion­nel des infir­miers, "il n’y a plus de plus-value à être fonc­tion­naire hos­pi­ta­lier parce que vous êtes moins bien payé que si vous êtes inté­ri­maire. Si vous êtes fonc­tion­nai­res, vous êtes des pions trans­po­sa­bles d’un ser­vice ou d’un horaire à l’autre".
https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/debat-l-inte­rim-est-un-cancer-pour-l-hopi­tal-denonce-le-pre­si­dent-de-la-fede­ra­tion-hos­pi­ta­liere-de-france-7900161346

Infirmières en reconver­sion pro­fes­sion­nelle : « Après la fin pro­gres­sive des plans blancs, on en est à 60.000 postes d’#in­fir­miers vacants. Le dif­fé­ren­tiel entre les diplô­més et ceux qui exer­cent vrai­ment s’élève à 180.000 IDE »
https://www.lemonde.fr/societe/arti­cle/2022/06/08/sans-le-vou­loir-on-arri­vait-a-des-situa­tions-deshu­ma­ni­san­tes-mal­trai­tan­tes-de-nom­breu­ses-infir­mie­res-ten­tees-par-une-reconver­sion_6129364_3224.html

"Le bateau coule et Mme Bourguignon nous four­nit un verre pour écoper" On est dans une situa­tion où l’hôpi­tal s’effon­dre, pas sim­ple­ment les urgen­ces mais dans tous les ser­vi­ces avec 15% des lits qui sont fermés dans les hôpi­taux de Paris par exem­ple. Ces mesu­res ne répon­dent abso­lu­ment pas à ça.
https://www.fran­ce­bleu.fr/infos/societe/crise-aux-urgen­ces-la-minis­tre-de-la-sante-bri­gitte-bour­gui­gnon-annonce-de-pre­mie­res-mesu­res-1654694343

"les moyens annon­cés ne suf­fi­sent pas. Il faut se donner les moyens, chan­ger le logi­ciel : reva­lo­ri­ser les salai­res certes, mais aussi revoir les ratios de patients par infir­miè­res pour redon­ner envie à ceux qui ont arrêté d’exer­cer de reve­nir à l’hôpi­tal.
https://www.doc­tis­simo.fr/sante/les­sen­tiel-de-la-sante/hopi­tal/lho­pi­tal-est-il-en-crise/crise-des-urgen­ces-les-pre­mie­res-mesu­res-annon­cees-par-bri­gitte-bour­gui­gnon/e2f1aa_ar.html

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