DPC : orientations nationales du développement professionnel continu (DPC)
18 décembre 2015
Profession par profession, les axes couverts par l’obligation de formation DPC pour tous les professionnels de santé
L’arrêté fixant la liste des orientations nationales du développement professionnel continu des professionnels de santé pour les années 2016 à 2018 est publiée au Journal officiel du 17 décembre 2015.
L’arrêté du 8 décembre 2015 détaille, sur la base des propositions des conseils nationaux professionnels ou des représentants de la profession ou spécialité, les orientations nationales du développement professionnel continu (DPC) pour les années 2016 à 2018.
Infirmier :
– Orientation n° 1 : soins infirmiers en santé mentale.
– Orientation n° 2 : prise en charge de la douleur par l’infirmier.
– Orientation n° 3 : détection précoce de la maltraitance envers les personnes âgées et conduite à tenir.
– Orientation n° 4 : soins infirmiers du patient diabétique, en particulier instauration d’une insulinothérapie chez un patient diabétique de type II.
– Orientation n° 5 : soins infirmiers dans la prise en charge des plaies chroniques et complexes.
– Orientation n° 6 : soins infirmiers du patient en chimiothérapie.
– Orientation n° 7 : soins infirmiers et surveillance d’un patient sous anticoagulant.
– Orientation n° 8 : soins infirmiers et surveillance d’un patient insuffisant cardiaque.
– Orientation n° 9 : soins infirmier et accompagnement d’un patient souffrant de troubles du comportement liés à une démence neuro-dégénérative.
Infirmier de bloc opératoire :
– Orientation n° 1 : installation chirurgicale du patient au bloc opératoire.
– Orientation n° 2 : mise en place et fixation des drains sus-aponévrotiques.
– Orientation n° 3 : fermeture sous-cutanée et cutanée.
– Orientation n° 4 : aide à l’exposition, à l’hémostase et à l’aspiration au cours d’une intervention chirurgicale.
– Orientation n° 5 : aide aux sutures des organes et des vaisseaux au cours d’une intervention chirurgicale sous la direction de l’opérateur.
– Orientation n° 6 : aide à la réduction d’une fracture et au maintien de la réduction au bloc opératoire.
– Orientation n° 7 : aide à la pose d’un dispositif médical implantable (DMI) au cours d’une intervention chirurgicale.
– Orientation n° 8 : injection d’un produit à visée thérapeutique ou diagnostique dans un viscère, une cavité, une artère au cours d’une intervention chirurgicale en présence du chirurgien.
– Orientation n° 9 : adaptation des pratiques de l’infirmier de bloc opératoire aux nouveaux modes de prise en charge (chirurgie ambulatoire, robotique, télémédecine).
Infirmier anesthésiste :
– Orientation n° 1 : formation aux techniques d’assistance cardio-circulatoire.
– Orientation n° 2 : prise en charge de la douleur par l’infirmier anesthésiste.
Infirmier puériculteur :
– Orientation n° 1 : prise en charge de l’enfant en situation de handicap.
– Orientation n° 2 : soins palliatifs de l’enfant et de l’adolescent.
– Orientation n° 3 : soutien à la parentalité chez les populations en situation de vulnérabilité.
– Orientation n° 4 : santé et environnement de l’enfant et de sa famille.
– Orientation n° 5 : prise en charge de la douleur de l’enfant.
– Orientation n° 6 : l’enfant en danger (repérage, dépistage de la maltraitance, parcours de soins).
– Orientation n° 7 : prévention et dépistage chez l’enfant des troubles du développement.
– Orientation n° 8 : gestion des modes d’accueil du jeune enfant (accueil individuel et collectif).
Aide-soignant :
– Orientation n° 1 : alimentation en établissement (régime divers, besoins, complément, repas, plaisir…).
– Orientation n° 2 : maladie d’Alzheimer et troubles apparentés : la prise en soins par l’aide soignante (communication non verbale).
– Orientation n° 3 : l’aide soignante face à l’agressivité du patient.
– Orientation n° 4 : l’aide soignante et l’infirmière : travailler en collaboration.
– Orientation n° 5 : l’aide-soignant face à la douleur.
– Orientation n° 6 : les soins palliatifs : rôle de l’aide soignant.
Auxiliaire de puériculture :
– Orientation n° 1 : toucher relaxant ou apaisant, portage et soins de puériculture.
– Orientation n° 2 : soins palliatifs chez l’enfant.
– Orientation n° 3 : allaitement maternel.
– Orientation n° 4 : alimentation de l’enfant.
– Orientation n° 5 : l’enfant porteur de handicap.
– Orientation n° 6 : la douleur chez l’enfant.
– Orientation n° 7 : l’imaginaire des enfants.
Source http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000031632884
ORIENTATIONS S’INSCRIVANT DANS LE CADRE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE SANTÉ
I. - Renforcer la prévention et la promotion de la santé
Soutenir et valoriser les initiatives pour faciliter l’accès à la prévention et à la promotion de la santé
S’inscrivent dans ces orientations les actions facilitant l’accès des patients à la prévention et à la promotion de la santé, sous la coordination du médecin traitant. Ces actions contribuent à renforcer la prévention, en accompagnant les programmes de dépistage des cancers, en soutenant la politique vaccinale, en renforçant l’accès à la contraception et en développant l’utilisation des tests rapides et auto-tests.
– Orientation n° 1 : Programmes de dépistage organisé des cancers (sein, colorectal, col de l’utérus).
– Orientation n° 2 : Amélioration de la couverture vaccinale de la population.
– Orientation n° 3 : Contraception et santé sexuelle.
– Orientation n° 4 : Dépistage et diagnostic par tests, recueils et traitements de signaux biologiques utilisés sur le lieu de soins.
Informer et protéger les populations face aux risques sanitaires liés à l’environnement
S’inscrivent dans ces orientations les actions contribuant à la connaissance et à la prise en compte par les professionnels de santé des pathologies imputables à l’environnement (saturnisme, mésothéliome, intoxication par le CO…) et des facteurs environnementaux pouvant avoir un impact sur la santé. (pollution de l’air, intérieur, extérieur, perturbateurs endocriniens, changement climatique…)
– Orientation n° 5 : Risques sanitaires lies à l’environnement.
Soutenir les services de santé au travail
S’inscrivent dans ces orientations les actions contribuant à une meilleure prise en charge des salariés victime d’accident du travail ou atteint de maladie professionnelle, en particulier dans la prise en charge des travailleurs en risque de désinsertion professionnelle.
– Orientation n° 6 : Coopération entre médecin du travail et médecin traitant.
II. - Faciliter au quotidien les parcours de santé
Promouvoir les soins primaires, favoriser la structuration des parcours de santé
S’inscrivent dans ces orientations les actions contribuant à améliorer la prise en charge en équipe de soins et à faciliter les parcours de santé des patients atteints de pathologies pour lesquelles une mobilisation est engagée dans le cadre de la politique nationale de santé.
– Orientation n° 7 : Coordination des équipes de soins primaires pour contribuer à la structuration des parcours de santé du patient, notamment à l’échelle d’un territoire de santé.
– Orientation n° 8 : Coordination des soins entre médecin traitant et médecin correspondant.
– Orientation n° 9 : Repérage précoce des grandes pathologies psychiatriques et des troubles psychiques chez les enfants et adolescents en grande difficulté.
– Orientation n° 10 : Repérage de l’obésité et prise en charge.
– Orientation n° 11 : Repérage de la maltraitance et de la violence (enfants, personnes âgées, personne en situation de handicap, violences faites aux femmes,…) et conduite à tenir.
– Orientation n° 12 : Repérage précoce et intervention brève (RPIB) des conduites addictives : tabac, alcool et cannabis.
– Orientation n° 13 : Prise en charge des troubles du spectre de l’autisme (TSA).
– Orientation n° 14 : Repérage des signes précoces ou atypiques d’une maladie neuro-dégénérative.
– Orientation n° 15 : Evaluation multidimensionnelle des patients atteints d’une maladie neuro-dégénérative.
– Orientation n° 16 : "Annonce" du diagnostic d’une maladie grave (cancer, maladie neuro-dégénérative, SIDA…).
– Orientation n° 17 : Prise en charge de la douleur.
– Orientation n° 18 : Soins palliatifs et démarche palliative.
– Orientation n° 19 : Repérage et prise en charge des personnes âgées en risque de perte d’autonomie (PAERPA).
– Orientation n° 20 : Organisation de la prise en charge d’un patient atteint d’une maladie rare (comment éviter l’errance diagnostique et thérapeutique).
– Orientation n° 21 : Elaboration et accompagnement d’un projet de santé territorial.
III. - Innover pour garantir la pérennité de notre système de santé
Innover en matière de formation des professionnels
S’inscrivent dans cette orientation les actions visant à promouvoir l’ouverture de la formation initiale des professionnels de santé à la pratique ambulatoire ainsi qu’à l’utilisation de bases de données médicales dans la pratique
– Orientation n° 22 : Maîtrise de stage et tutorat.
– Orientation n° 23 : Formation à la mise en place et à l’utilisation de bases de données médicales (registres, recueils en continu, intégration de data-set dans la pratique).
Innover pour le bon usage du médicament
S’inscrivent dans ces orientations les actions contribuant à prévenir les risques liés à l’usage inapproprié des médicaments, en particulier les antibiotiques et les anxiolytiques, ainsi qu’à l’utilisation des médicaments génériques.
– Orientation n° 24 : Juste prescription des antibiotiques, pour une maitrise de l’antibio-résistance.
– Orientation n° 25 : Juste prescription des médicaments anxiolytiques et hypnotiques.
– Orientation n° 26 : Juste prescription des médicaments et prévention de la iatrogénie médicamenteuse.
– Orientation n° 27 : Prescription et dispensation des médicaments génériques.
– Orientation n° 28 : Le circuit du médicament (sécurité de l’administration, prescription et délivrance, dispensation, suivi et réévaluation).
Innover pour la sécurité des soins et l’éducation du patient
S’inscrivent dans ces orientations les actions contribuant à développer, chez les professionnels de santé, une culture de la sécurité des soins passant par la lutte contre les infections associées aux soins, la déclaration des évènements indésirables liés aux soins, aux médicaments ou a toute substance, ainsi que par une réflexion sur la pertinence des soins et sur le retour d’expérience. Cet axe aborde également l’éducation du patient et la réflexion éthique dans les pratiques professionnelles. Y figure également une orientation visant à préparer les professionnels de la santé à répondre aux crises sanitaires ou aux attentats par la prise en charge des patients en situations sanitaires exceptionnelles, tout en assurant la sécurité des professionnels de santé et des personnels des établissements de santé.
– Orientation n° 29 : Lutte contre les infections associées aux soins.
– Orientation n° 30 : Signalement des évènements indésirables associés aux soins (EIAS).
– Orientation n° 31 : Amélioration de la pertinence des soins.
– Orientation n° 32 : Education pour la santé.
– Orientation n° 33 : La réflexion éthique dans les pratiques professionnelles.
– Orientation n° 34 : Prise en charge des patients en situations sanitaires exceptionnelles (SSE), repérage, diagnostic et accompagnement des situations de stress posttraumatique.