ESPIC et l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications

31 octobre 2010

L’Observatoire ouvre une fenê­tre sur les métiers du sani­taire,
du social et du médico-social avec le lan­ce­ment du site www.obs-pro­fes­sion­so­li­dai­res.fr

L’Enquête Emploi, L’aide-soi­gnant dans la Branche, Portrait de la Branche en Poitou-Charentes, 5
métiers en Aquitaine… Depuis 5 ans, l’Observatoire des pro­fes­sions soli­dai­res étudie les métiers
du sec­teur sani­taire, social et médico-social pour mieux penser leur évolution et faire face aux
défis qui les concer­nent : renou­vel­le­ment des pro­fes­sion­nels, attrac­ti­vité, besoins de
qua­li­fi­ca­tion… Ses ana­ly­ses et pré­co­ni­sa­tions contri­buent à éclairer l’ensem­ble des opé­ra­teurs
mobi­li­sés sur les ques­tions d’emploi et de for­ma­tion, au niveau natio­nal et local : Branche
pro­fes­sion­nelle, Etat, col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les, direc­teurs d’établissement, ins­ti­tu­tions
repré­sen­ta­ti­ves du per­son­nel, offre de for­ma­tion…

Les six mis­sions de l’Observatoire pros­pec­tif des métiers et des qua­li­fi­ca­tions de la Branche sani­taire, sociale et médico-sociale, privée à but non lucra­tif :
- 1.VEILLE Photographe du sec­teur
L’Observatoire col­lecte et syn­thé­tise les infor­ma­tions sur les métiers, les emplois et les qua­li­fi­ca­tions. Il recueille les conclu­sions et recom­man­da­tions qu’en tire la CPNE et tient toutes ces infor­ma­tions à dis­po­si­tion des acteurs de la Branche. Il réa­lise une veille sur les études menées en matière d’emploi et de qua­li­fi­ca­tions par les ins­ti­tu­tions publi­ques (INSEE, DREES, DARES…), le CEREQ, les OREF, d’autres Observatoires etc
- 2.ANTICIPATION Un regard averti sur les dif­fi­cultés
A tra­vers ses études (veille démo­gra­phi­que, diag­nos­tic, ana­lyse des métiers en forte muta­tion ou en émergence), l’Observatoire iden­ti­fie et ana­lyse les fac­teurs qui ris­quent d’affec­ter les métiers du sec­teur dans les années à venir. Sa mis­sion est avant tout pros­pec­tive.
- 3.TRANSMISSION Relais d’infor­ma­tion et de réflexion
L’Observatoire est à tra­vers son Comité pari­taire de pilo­tage un lieu d’échange et de par­tage d’ana­ly­ses. Ses tra­vaux ali­men­tent la réflexion menée par les par­te­nai­res sociaux au sein de la CPNE, de la CPB ou de l’OPCA. Ils les éclairent dans leur appré­hen­sion des défis de la Branche et per­met­tent de nour­rir le débat en vue de la négo­cia­tion trien­nale de l’accord de Branche sur la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle tout au long de la vie.
- 4.PRODUCTION Un por­trait par les chif­fres
Un por­trait par les chif­fres. Toutes les pro­duc­tions de l’Observatoire appor­tent les éléments chif­frés indis­pen­sa­bles à la connais­sance du sec­teur. Ces don­nées ali­men­tent la réflexion des ins­tan­ces natio­na­les et sont aussi indis­pen­sa­bles à la lisi­bi­lité du sec­teur
- 5.DIAGNOSTIC Au plus près des ter­ri­toi­res
Conscient que l’échelon régio­nal est aujourd’hui l’un des plus per­ti­nents pour abor­der les enjeux d’emploi et de for­ma­tion dans la Branche, l’Observatoire conduit des études ponc­tuel­les au ser­vice des dyna­mi­ques ter­ri­to­ria­les por­tées par les acteurs de la Branche. Il par­ti­cipe également aux diag­nos­tics régio­naux par­ta­gés, aux côtés des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les, des ser­vi­ces de l’Etat, des OREF, des autres bran­ches et des orga­nis­mes de for­ma­tion, notam­ment dans le cadre du suivi des sché­mas régio­naux des for­ma­tions sani­tai­res et socia­les.
- 6.EXPERTISE Eveilleur d’idées
En par­te­na­riat avec des orga­nis­mes privés ou publics, l’Observatoire est expert et force de pro­po­si­tion. Il envi­sage des solu­tions à mettre en place au regard des dif­fi­cultés poin­tées et veille à leur bonne réa­li­sa­tion. Il déve­loppe notam­ment une exper­tise sta­tis­ti­que grâce à ses par­te­na­riats avec Unifaf (don­nées rela­ti­ves à ses adhé­rents) et les orga­nis­mes pro­duc­teurs de don­nées (INSEE, DREES…)

Les der­niè­res pro­duc­tions : http://www.obs-pro­fes­sion­so­li­dai­res.fr/pro­duc­tion.jsp?cur­rent­No­deId=10

La der­nière publi­ca­tion de l’Observatoire, L’aide-soi­gnant dans la Branche, sou­li­gne les para­doxes
d’une pro­fes­sion en forte crois­sance, cons­ciente de son uti­lité sociale mais qui connait des condi­tions de
tra­vail sou­vent jugées éprouvantes.

Le métier d’aide-soi­gnant : un accom­pa­gne­ment à la vie quo­ti­dienne
Secteurs public et privé confon­dus, les aides-soi­gnants sont à 90% des femmes qui occu­pent pour la
grande majo­rité d’entre elles un emploi en CDI. Un quart d’entre-elles tra­vaillent à temps par­tiel,
notam­ment dans les petits établissements. Dans un envi­ron­ne­ment économique, tech­ni­que et
démo­gra­phi­que en pleine muta­tion, ces pro­fes­sion­nel­les de l’accom­pa­gne­ment des mala­des au
quo­ti­dien, qui exer­cent sous la res­pon­sa­bi­lité des infir­miers, voient leurs mis­sions évoluer et s’adap­ter à
une orga­ni­sa­tion des soins en trans­for­ma­tion.

Le métier d’aide-soi­gnant reste cepen­dant un métier dif­fi­cile
psy­si­que­ment et psy­cho­lo­gi­que­ment,qui expose tout par­ti­cu­liè­re­ment
au risque de “burn-out”, sur­tout après 55 ans.

Spécificité de la Branche : un métier qui ne s’exerce pas qu’à l’hôpi­tal

Avec plus de 50 000 emplois, le métier d’aide-soi­gnant est le pre­mier emploi de la Branche privée
non lucra­tive. Particularité : les aides-soi­gnants dans la Branche exer­cent pour plus de la moitié dans le
sec­teur médico-social (35 % dans les établissements pour per­son­nes âgées, 18% dans le sec­teur du
han­di­cap), contre seu­le­ment un tiers toutes bran­ches confon­dues. Le vieillis­se­ment de la popu­la­tion,
l’accrois­se­ment des situa­tions de dépen­dance, en par­ti­cu­lier dans le champ du han­di­cap, ouvre à cet
emploi de fortes pers­pec­ti­ves de déve­lop­pe­ment. Cette ten­dance peut inter­ro­ger quand près de la
moitié des établissements pour per­son­nes âgées de la Branche ren­contre actuel­le­ment des dif­fi­cultés de
recru­te­ment sur cet emploi.

Une urgence : déve­lop­per l’attrac­ti­vité de la pro­fes­sion en misant sur la mobi­lité pro­fes­sion­nelle et la for­ma­tion

Par rap­port aux autres pro­fes­sions du soin, la mobi­lité des aides-soi­gnants vers les autres métiers
sani­tai­res reste limi­tée, malgré un bon accès à la for­ma­tion conti­nue. Ce cons­tat nuit vrai­sem­bla­ble­ment
à l’attrac­ti­vité du métier. Pour remé­dier en partie à cette situa­tion, l’Observatoire pré­co­nise de favo­ri­ser
les pas­se­rel­les vers les autres for­ma­tions et diplô­mes de niveau V, de mieux accom­pa­gner les fins de
car­rière, et conclut à la néces­saire valo­ri­sa­tion du sec­teur médico-social dès la for­ma­tion ini­tiale,
notam­ment par la mise en avant du “pren­dre soin”

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