Etats Généraux Infirmiers : 25 mesures portées par 34 organisations infirmières

1er octobre 2020

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Lors des ETATS GENERAUX INFIRMIERS du 1er octo­bre 2020, 34 orga­ni­sa­tions infir­miè­res unies pour faire enten­dre la voix de la pro­fes­sion avec 25 mesu­res concrè­tes qu’elles veu­lent faire inté­grer au PLFSS (projet de loi de finan­ce­ment de la sécu­rité sociale) 2021

Mesures adop­tées par les délé­gués aux EGI :

1 - Modifier le Code de la Santé Publique, pour que l’infir­mier ne soit plus "auxi­liaire médi­cal" mais pro­fes­sion­nel de santé à part entière. Les com­pé­ten­ces de l’IDE lui per­met­tent de réa­li­ser un rai­son­ne­ment cli­ni­que, et de mener des consul­ta­tions infir­miè­res.

2 - Pour favo­ri­ser le main­tien à domi­cile des per­son­nes âgées, ins­ti­tuer une consul­ta­tion infir­mière d’évaluation et de coor­di­na­tion du par­cours de santé (ana­lyse de la situa­tion de la per­sonne, bilan vac­ci­nal, pla­ni­fi­ca­tion des besoins et des inter­ven­tions néces­sai­res).

3 - Pour déchar­ger les ser­vi­ces d’urgen­ces, ins­ti­tuer une consul­ta­tion infir­mière de pre­mier recours pour la prise en charge des affec­tions béni­gnes, ou des peti­tes plaies. Avec réo­rien­ta­tion si besoin vers le méde­cin géné­ra­liste ou spé­cia­liste.

4 - Pour favo­ri­ser la lutte contre la dou­leur, et réduire les ris­ques de l’auto­mé­di­ca­tion, auto­ri­ser la pres­crip­tion infir­mière des antal­gi­ques mineurs en vente libre. Inscrire dans le Code de santé publi­que la capa­cité de l’infir­mière de l’Education natio­nale à admi­nis­trer de sa propre ini­tia­tive les médi­ca­ments non soumis à pres­crip­tion médi­cale.

5 - Elargir la pres­crip­tion infir­mière du maté­riel néces­saire à l’auto­no­mie (par exem­ple lits médi­ca­li­sés, maté­riel anti-escar­res, déam­bu­la­teur, …) et per­met­tre la pres­crip­tion de dis­po­si­tifs de sou­tien à l’allai­te­ment par les IPDE.

6 - Afin d’assu­rer la qua­lité et la sécu­rité des soins, dans les établissements de santé public ou privé, un ratio de patients par infir­mier doit être déter­miné pour chaque type de ser­vice, afin d’inté­grer la charge en soins. Les normes d’infir­miers par lits ne concer­nent aujourd’hui que les ser­vi­ces de réa­ni­ma­tion, de dia­lyse, des grands brûlés, de néo­na­ta­lo­gie, des SSPI, des soins inten­sifs car­dio­lo­gi­ques. SMUR et inter­ven­tions de chi­rur­gie car­dia­que sont aussi normés.

7 - Réingénierie des for­ma­tions des spé­cia­li­tés infir­miè­res et des cadres de santé
Les for­ma­tions des IBODE, IPDE et cadres de santé doi­vent être har­mo­ni­sées et reconnues master afin d’inté­grer les pré­co­ni­sa­tions de la com­mis­sion euro­péenne : 120 ECTS, durée de for­ma­tion de 2 années.

8 - Optimiser la trans­ver­sa­lité et la mobi­li­sa­tion des ECTS dans les par­cours de for­ma­tion uni­ver­si­tai­res
Afin de favo­ri­ser l’inter­dis­ci­pli­na­rité, les pro­gram­mes d’ensei­gne­ment sont cer­ti­fiés. Les conte­nus des unités d’ensei­gne­ment sont iden­ti­fiés et vali­dent des ECTS. Ceux-ci res­tent acquis, trans­fé­ra­bles et mobi­li­sa­bles tout au long du par­cours de for­ma­tion uni­ver­si­taire.

9 - Ouvrir vers de nou­veaux domai­nes dans le champ de la pra­ti­que avan­cée et créer de nou­vel­les spé­cia­li­tés pour les exer­ci­ces spé­ci­fi­ques
L’acqui­si­tion des com­pé­ten­ces néces­si­tent une appro­che par spé­cia­lité afin d’iden­ti­fier les spé­ci­fi­ci­tés du savoir, savoir-faire et savoir-être avec la pos­si­bi­lité d’ouvrir de nou­vel­les spé­cia­li­tés sanc­tion­nées par un master (éducation natio­nale, santé au tra­vail) ainsi que de nou­veaux domai­nes à la pra­ti­ques avan­cée en fonc­tion des besoins popu­la­tion­nels iden­ti­fiés.

10 - Développer et pro­mou­voir la recher­che en science infir­mière
La créa­tion de la sec­tion CNU 92 « scien­ces infir­miè­res » doit per­met­tre le déve­lop­pe­ment d’une filière uni­ver­si­taire en « scien­ces infir­miè­res ».
Le déve­lop­pe­ment de la recher­che en « scien­ces infir­miè­res » est condi­tion­née au déploie­ment de doc­teurs « en scien­ces infir­miè­res » et à leurs habi­li­ta­tions à diri­ger de la recher­che.

11 - Valoriser l’accom­pa­gne­ment en stage et dans la prise de poste
Les pro­fes­sion­nels formés au tuto­rat et accom­pa­gnant les étudiants et nou­veaux pro­fes­sion­nels doi­vent être reconnus et valo­ri­sés. En paral­lèle le statut de for­ma­teurs est conso­lidé par une for­ma­tion spé­ci­fi­que.

12 - Appliquer le cadre règle­men­taire du DPC et valo­ri­ser des acti­vi­tés reconnues comme DPC et les com­pé­ten­ces vali­dées par un DU.

13 - Mise en place d’un cahier de for­ma­tion numé­ri­que pour les pro­fes­sion­nels dans tous les milieux cli­ni­ques en plu­ri­pro­fes­sion­na­lité. Pour accom­pa­gner et accé­lé­rer le déploie­ment du numé­ri­que mettre en place des mesu­res inci­ta­ti­ves à la for­ma­tion conti­nue pen­dant cette période (finan­cière et logis­ti­que)

14 - Donner comme mis­sion au CPTS d’aider au déploie­ment des outils numé­ri­ques choisi par les pro­fes­sion­nels du ter­ri­toire en ville comme à l’hôpi­tal.

15 - Autoriser le télé-soin ou la télé­consul­ta­tion à tous les infir­miers concer­nés dans leur pra­ti­que quo­ti­dienne y com­pris le 1er contact. Pendant le pic épidémique, les infir­miers ont été auto­ri­sés à réa­li­ser le télé-suivi des patients Covid19, et les IPDE de PMI ont réa­lisé des accom­pa­gne­ments par télé­consul­ta­tion. Il faut ouvrir et valo­ri­ser la télé­sur­veillance et la télé-exper­tise (suivi des patients chro­ni­ques, des plaies, accom­pa­gne­ment à la paren­ta­lité…).

16 - Inscrire dans le code du tra­vail le statut de sala­rié pro­tégé des Infirmiers en santé au tra­vail, afin d’exer­cer en toute indé­pen­dance et dans l’inté­rêt du sala­rié à l’instar des méde­cins du tra­vail. Reconnaître et offi­cia­li­ser leur exper­tise comme une spé­cia­lité, leur per­met­tre de for­mu­ler des sug­ges­tions écrites à l’issue d’une visite d’infor­ma­tion et de pré­ven­tion (comme des Équipements de Protection Individuels).

17 - Création et ren­for­ce­ment de véri­ta­bles consul­ta­tions de pré­ven­tion et d’éducation pri­maire, secondaire et ter­tiaire, afin de déve­lop­per nos actions de pré­ven­tion et d’éducation en dehors des soins chro­ni­ques.

18 – Réactualiser le décret d’actes et d’exer­cice infir­mier de 2004, en par­ti­cu­lier pour inté­grer l’évolution du rôle auto­nome et de l’exper­tise cli­ni­que des 600.000 infir­miè­res.

19 - Reconnaître l’infir­mier et l’infir­mier spé­cia­lisé comme l’acteur essen­tiel en matière de ges­tion des ris­ques inhé­rents à la prise en soins des patients et/ou des popu­la­tions, dans la limite de son champ de com­pé­tence défini par sa for­ma­tion et son exper­tise.

20 - Reconnaissance de notre rôle de pré­ven­tion et d’éducation afin d’assu­rer une cou­ver­ture vac­ci­nale opti­male : la pro­fes­sion demande l’exten­sion des com­pé­ten­ces vac­ci­na­les auto­no­mes des infir­miers à tous les vac­cins (y com­pris pour les enfants sain, réa­li­sés par des IPDE).

21 - Permettre la réa­li­sa­tion de cer­tains exa­mens de santé obli­ga­toi­res de l’enfant par un IPDE (en par­ti­cu­lier au 3ème, 6ème, 11ème et 15ème mois).

22 – Inscrire dans le code de santé publi­que les pro­fes­sion­nels infir­miers comme acteurs de pre­mier recours.

23 – Reconnaissance de l’infir­mier réfé­rent de famille pour l’acti­vité libé­rale

24 – Reconnaitre une auto­no­mie com­plète dans les soins de pre­miers recours (accès direct) dans les domai­nes d’inter­ven­tions spé­ci­fi­ques à chaque exer­cice.

25 - Obtenir une reva­lo­ri­sa­tion finan­cière visant une adé­qua­tion plus opti­male entre les niveaux d’études ou de res­pon­sa­bi­li­tés de l’ensem­ble de la pro­fes­sion infir­mière.

Voir également :
 le com­mu­ni­qué uni­taire avec la liste des orga­ni­sa­tions :
https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Etats-Generaux-Infirmiers-33-orga­ni­sa­tions-infir­mie­res-s-unis­sent-pour-faire.html

Presse :
 Les infir­miers veu­lent "arra­cher des avan­cées" via la repré­sen­ta­tion par­le­men­taire https://www.hos­pi­me­dia.fr/actua­lite/arti­cles/20201001-dia­lo­gue-social-les-infir­miers-veu­lent-arra­cher-des-avan­cees?utm_source=twit­ter&utm_medium=twit­ter&utm_cam­paign=twit­ter
 Etats géné­raux infir­miers : des pro­po­si­tions à 360° https://www.infir­miers.com/pro­fes­sion-infir­miere/pre­sen­ta­tion/etats-gene­raux-infir­miers-pro­po­si­tions-a-360.html
 Les États géné­raux infir­miers son­nent la mobi­li­sa­tion de la pro­fes­sion https://www.espa­cein­fir­mier.fr/actua­li­tes/201002-les-etats-gene­raux-infir­miers-son­nent-la-mobi­li­sa­tion-de-la-pro­fes­sion.html
 Etats géné­raux infir­miers : 25 mesu­res adop­tées https://www.actu­soins.com/337524/etats-gene­raux-infir­miers-25-mesu­res-adop­tees.html
 Infirmier de pre­mier recours : une idée simple, des impli­ca­tions com­plexes https://www.actu­soins.com/337539/infir­mier-de-pre­mier-recours-une-idee-simple-des-impli­ca­tions-com­plexes.html
 25 mesu­res adop­tées par les Etats Généraux Infirmiers https://toute-la.veille-acteurs-sante.fr/157875/25-mesu­res-adop­tees-par-les-etats-gene­raux-infir­miers-com­mu­ni­que/

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