FPH : catégorie active pour les auxiliaires de puériculture en crêche

9 mars 2015

Le Premier ministre s’est prononcé pour le maintien de ce bénéfice pour les auxiliaires de puériculture, mais n’a pas répondu pour les infirmiers en catégorie B qui terminent en médecine du travail ou en recherche clinique, ou les AS au brancardage ou en stérilisation.

Depuis plu­sieurs mois, cer­tains agents de la fonc­tion publi­que hos­pi­ta­lière se voient refu­ser le béné­fice de la caté­go­rie active (départ anti­cipé à 57 ans et une majo­ra­tion de la durée d’assu­rance d’un an par tran­che de dix ans d’exer­cice), car pour la Caisse natio­nale de retraite des agents des col­lec­ti­vi­tés loca­les (CNRACL) ils n’ont pas ter­miné leur car­rière en ser­vice actif, soit en contact direct et per­ma­nent avec les mala­des.

Un argu­ment inad­mis­si­ble pour les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les : avoir tra­vaillé dix-sept ans en ser­vice actif suffit à pou­voir béné­fi­cier de la caté­go­rie active. Peu importe le poste occupé en fin de car­rière, du moment que le métier est listé dans la cir­cu­laire de 1969.

Dans un cour­rier daté du 27 février 2015, Marylise Lebranchu, minis­tre de la Décentralisation et de la Fonction publi­que, annonce un arbi­trage favo­ra­ble du Premier minis­tre :
"Vous avez appelé mon atten­tion sur la situa­tion des aides-soi­gnan­tes ter­mi­nant leur car­rière en qua­lité d’auxi­liai­res de pué­ri­culture et qui se sont vu refu­ser le béné­fice de la limite d’âge de la caté­go­rie active au moment de la liqui­da­tion de leur retraite", rap­pelle Marylise Lebranchu. "Cette pra­ti­que me paraît peu fondée en droit", estime-t-elle.

"De plus, elle abou­tit à remet­tre en cause les fon­de­ments mêmes de la caté­go­rie active puis­que les agents ne sont plus assu­rés de conser­ver le béné­fice des droits qu’ils ont pu acqué­rir à ce titre." Elle consi­dère que "la pos­si­bi­lité offerte à ces agents de ter­mi­ner leur car­rière sur un emploi séden­taire est un outil essen­tiel pour lutter contre la péni­bi­lité du tra­vail dans les hôpi­taux et leur per­met­tre de demeu­rer en acti­vité".

Aussi, Marylise Lebranchu annonce avoir sol­li­cité sur cette ques­tion liti­gieuse l’arbi­trage du Premier minis­tre Manuel Valls. " Le Premier Ministre m’a fait savoir que les auxi­liai­res de pué­ri­culture rem­plis­sant les condi­tions de durée de ser­vice dans un emploi classé en caté­go­rie active doi­vent conser­ver le béné­fice de ce clas­se­ment, même lorsqu’ils ter­mi­nent leur car­rière sur un emploi séden­taire" , annonce-t-elle.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Inflation, précarité et carences : en France, des enfants souffrent du scorbut

Le scorbut, maladie emblématique des marins du XVIIIe siècle, refait surface dans un contexte (…)

Rôle infirmier pour aider un patient à faire face à un diagnostic de maladie chronique

Un diagnostic de maladie chronique bouleverse tout. Ce n’est pas seulement le corps qui vacille, (…)

Solidarité avec Mayotte

Nous souhaitons adresser tout notre soutien aux personnes touchées par cette catastrophe à (…)

Le décret des mesures transitoires IBODE : une menace pour l’avenir des IBODE et de la profession infirmière

16 organisations infirmières expriment leur profonde inquiétude face au décret des mesures (…)

L’infirmière accompagne le patient aux prises avec la bureaucratie des soins de santé

Un diagnostic tombe. Les traitements commencent. Puis viennent les démarches : formulaires à (…)

Quand les décisions médicales paralysent, l’infirmière devient la clé pour avancer

Se retrouver face à des choix médicaux contradictoires est une situation angoissante. Les (…)