Revalorisation salaires hôpital public

17 mars 2016

Un geste pour les fonctionnaires : "des progrès, mais peut mieux faire" pour le SNPI CFE-CGC, car le compte n’y est pas, au regard des pertes subies depuis 6 ans ! Le point d’indice des fonctionnaires bloqué depuis 6 ans est revalorisé en juillet 2016.

Après une perte de pou­voir d’achat de 8% depuis 2010, cette aug­men­ta­tion géné­rale de salaire de 1.2% va se faire en deux temps : 0.6% en juillet 2016, puis 0.6% en février 2017.

«  Des pro­grès, mais peut mieux faire  » estime Thierry Amouroux, Secrétaire Général du SNPI CFE-CGC, syn­di­cat des infir­miers sala­riés, «  car le compte n’y est pas, au regard des pertes subies depuis 6 ans !  ». Ce geste pour les fonc­tion­nai­res va dans le bon sens, en com­plé­ment de la réforme PPCR sur les grilles indi­ciai­res, qui va per­met­tre l’inté­gra­tion d’une partie sym­bo­li­que des primes dans le trai­te­ment de base (donc comp­ter pour le calcul de la retraite), puis d’ici 2019 reva­lo­ri­ser les salai­res des infir­miè­res de caté­go­ries A et B.

Depuis 2010, avec l’infla­tion, les prix aug­men­taient alors que les rému­né­ra­tions des fonc­tion­nai­res sta­gnaient, ce qui a abou­tit à une perte de pou­voir d’achat de 8%, car dans le même temps les char­ges socia­les aug­men­taient chaque année pour rejoin­dre celles du sec­teur privé.

Avec ce dégel du point d’indice, en juillet pro­chain, le salaire d’une infir­mière en hôpi­tal public aug­men­tera de 9€ par mois en début de car­rière, et de 15€ par mois en fin car­rière. Même chose en février 2017.

Les salai­res des fonc­tion­nai­res sont cal­cu­lés selon des moda­li­tés com­plexes, avec :
 un trai­te­ment de base, qui s’établit en mul­ti­pliant la valeur du point d’indice (4,63 euros depuis 2010) par l’indice du grade (métier de l’agent)
 et diver­ses primes et indem­ni­tés (qui ne comp­tent pas pour le calcul de la retraite)
 dont sont retran­chées les coti­sa­tions socia­les (CSG, CRDS...).

Selon les der­niè­res don­nées offi­ciel­les dis­po­ni­bles, le salaire men­suel moyen net était de 2185 euros dans la fonc­tion publi­que hos­pi­ta­lière (FPH) contre 2202 dans le sec­teur privé.

En février 2017, la reva­lo­ri­sa­tion repré­sen­tera un sur­croît de dépen­ses d’envi­ron 2,4 mil­liards d’euros par an pour l’Etat, les col­lec­ti­vi­tés loca­les et les hôpi­taux publics. En 2014, la masse sala­riale publi­que des 5.4 mil­lions de fonc­tion­nai­res s’était élevée à 278 mil­liards d’euros, près du quart de la dépense publi­que, selon la Cour des comp­tes. Le gel avait permis d’économiser 8 mil­liards d’euros.

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