VAE IBODE Référentiel de compétences (version 11 du 24.04.07)

L’inté­rêt étant d’asso­cier le maxi­mum de pro­fes­sion­nels à ce dos­sier, chacun peut suivre l’évolution du dos­sier sur le site (com­mu­ni­quez-nous vos pro­po­si­tions pour par­ti­ci­per à l’élaboration de ce docu­ment) qui com­porte à ce jour 9 Unités de com­pé­ten­ces :
– 1. Organiser les soins pour une per­sonne en situa­tion d’inter­ven­tion chi­rur­gi­cale et pen­dant la réa­li­sa­tion d’actes inva­sifs
– 2. Analyser la qua­lité et la sécu­rité des inter­ven­tions en bloc opé­ra­toire et en salle d’inter­ven­tion et déter­mi­ner les mesu­res appro­priées
– 3. Organiser l’envi­ron­ne­ment et mettre en œuvre les acti­vi­tés sup­ports au pro­ces­sus opé­ra­toire en pre­nant en compte les règles d’asep­sie et de sécu­rité
– 4. Choisir des dis­po­si­tifs et mettre en œuvre des tech­ni­ques adap­tées à la chi­rur­gie ostéo-arti­cu­laire
– 5. Choisir des dis­po­si­tifs et mettre en œuvre des tech­ni­ques adap­tées à la chi­rur­gie abdo­mino-pel­vienne et vas­cu­laire
– 6. Choisir des dis­po­si­tifs et mettre en œuvre des tech­ni­ques adap­tées à la chi­rur­gie vidéo-assis­tée
– 7. Choisir des dis­po­si­tifs et mettre en œuvre des tech­ni­ques adap­tées à la micro-chi­rur­gie
– 8. Choisir des dis­po­si­tifs et mettre en œuvre des tech­ni­ques et des pra­ti­ques adap­tées à la chi­rur­gie d’urgence
– 9. Coopérer au sein d’une équipe en bloc opé­ra­toire ou en salle d’inter­ven­tion

Unités de com­pé­ten­ces détaillées

Unité 1 :

Organiser les soins pour une per­sonne en situa­tion d’inter­ven­tion chi­rur­gi­cale et pen­dant la réa­li­sa­tion d’actes inva­sifs
– 1. Identifier les besoins de la per­sonne opérée et de ses pro­ches, pré­ve­nir l’inquié­tude, la dou­leur, la détresse, en pré, per et post inter­ven­tion­nel, en situa­tion d’inter­ven­tion chi­rur­gi­cale ou au cours de la réa­li­sa­tion d’actes inva­sifs
– 2. Adapter les pro­to­co­les de soins à la situa­tion spé­ci­fi­que d’une per­sonne
– 3. Planifier et mettre en œuvre des soins infir­miers adap­tés à la per­sonne opérée, à son âge, à sa patho­lo­gie et aux étapes de la réa­li­sa­tion de l’inter­ven­tion chi­rur­gi­cale ou inva­sive en assu­rant la conti­nuité des soins
– 4. Evaluer et anti­ci­per les ris­ques pour la per­sonne opérée (hypo­ther­mie, ins­tal­la­tion, trans­fert, dou­leur post-inter­ven­tion­nelle,...), et mettre en œuvre les moyens de pré­ven­tion adap­tés
– 5. Informer, conseiller les per­son­nes devant béné­fi­cier d’une inter­ven­tion et leur entou­rage en uti­li­sant des tech­ni­ques d’entre­tien adap­tées à la situa­tion spé­ci­fi­que d’inter­ven­tion
– 6. Concevoir et mettre en œuvre des modes de prise en charge des per­son­nes et d’orga­ni­sa­tion des soins adap­tés aux situa­tions ren­contrées en bloc opé­ra­toire et en salle inter­ven­tion­nelle

Unité 2 :

Analyser la qua­lité et la sécu­rité des inter­ven­tions en bloc opé­ra­toire et en salle d’inter­ven­tion et déter­mi­ner les mesu­res appro­priées
– 1 Concevoir et défi­nir des pro­to­co­les ou des modes opé­ra­toi­res adap­tés aux situa­tions les plus fré­quem­ment ren­contrées en bloc opé­ra­toire ou en salle d’inter­ven­tion notam­ment des pro­cé­du­res d’hygiène spé­ci­fi­ques
– 2 Evaluer l’uti­li­sa­tion et l’appli­ca­tion, des pro­to­co­les, pro­cé­du­res et outils de la qua­lité et de la sécu­rité (hygiène, cir­cu­la­tion des per­son­nes, maté­rio-vigi­lance, tra­ça­bi­lité...) et iden­ti­fier toute non confor­mité
– 3 Analyser les points cri­ti­ques, iden­ti­fier les non-confor­mi­tés, les com­por­te­ments ou les situa­tions à risque asso­ciés au dérou­le­ment des inter­ven­tions (infec­tions, acci­dents d’expo­si­tion au sang et aux rayon­ne­ments ioni­sants, ...), évaluer les consé­quen­ces des non-confor­mi­tés, déter­mi­ner et mettre en œuvre des mesu­res appro­priées
– 4 Analyser les points cri­ti­ques du condi­tion­ne­ment et de la sté­ri­li­sa­tion des dis­po­si­tifs médi­caux, iden­ti­fier les ris­ques et non confor­mité et déter­mi­ner les mesu­res à pren­dre
– 5 Analyser le fonc­tion­ne­ment, la fia­bi­lité et la qua­lité d’un pro­duit, d’un appa­reil ou d’un équipement et déter­mi­ner les mesu­res cor­rec­ti­ves appro­priées si néces­saire
– 6 Evaluer les ris­ques liés à un défaut de tra­ça­bi­lité et assu­rer le suivi des inci­dents et acci­dents
– 7 Analyser sa pra­ti­que pro­fes­sion­nelle, en évaluer la confor­mité en réfé­ren­ces aux cri­tè­res de qua­lité et de sécu­rité et aux règles de déon­to­lo­gie
– 8 Adapter sa pra­ti­que à l’évolution des scien­ces et des tech­ni­ques en actua­li­sant ses connais­san­ces pro­fes­sion­nel­les

Unité 3

Organiser l’envi­ron­ne­ment et mettre en œuvre les acti­vi­tés sup­port au pro­ces­sus opé­ra­toire en pre­nant en compte les règles d’asep­sie et de sécu­rité
– 1. Analyser le dérou­le­ment opé­ra­toire (points clés, prio­ri­tés...), anti­ci­per les étapes (ins­tal­la­tion, voie d’abord...), et mettre en œuvre les modi­fi­ca­tions néces­sai­res pen­dant la durée de l’inter­ven­tion (chan­ge­ment de posi­tion,...)
– 2. Organiser l’espace opé­ra­toire dans la zone de cir­cu­la­tion et la zone pro­té­gée
– 3. Mettre en œuvre les gestes et les tech­ni­ques liées au dérou­le­ment de toute acti­vité opé­ra­toire (dra­page, uti­li­sa­tion de géné­ra­teur haute fré­quence, éclairage opé­ra­toire, aspi­ra­teur, récu­pé­ra­teur, drai­na­ges, ...) en appli­quant les pro­to­co­les
– 4. Organiser l’appro­vi­sion­ne­ment quan­ti­ta­tif et qua­li­ta­tif et la mise à dis­po­si­tion des dis­po­si­tifs médi­caux et pro­duits adap­tés à chaque étape de l’inter­ven­tion, en pré­voyant des dis­po­si­tifs et pro­duits de sub­sti­tu­tion et en fonc­tion de l’acti­vité des dif­fé­ren­tes équipes chi­rur­gi­ca­les
– 5. Concevoir et orga­ni­ser un plan de table d’ins­tru­men­ta­tion ergo­no­mi­que en fonc­tion des temps opé­ra­toi­res et des règles d’asep­sie et de sécu­rité et l’adap­ter au dérou­le­ment de l’inter­ven­tion
– 6. Prévoir et anti­ci­per les acti­vi­tés de l’opé­ra­teur afin de l’assis­ter dans chacun de ses gestes, en tenant compte des règles d’asep­sie et de sécu­rité
– 7. Organiser la ges­tion (recueil, pré­pa­ra­tion et ache­mi­ne­ment) des pré­lè­ve­ments pen­dant l’inter­ven­tion et en assu­rer le suivi selon les dif­fé­ren­tes des­ti­na­tions (gref­fes, essais cli­ni­ques, exa­mens...)
– 8. Organiser le comp­tage des tex­ti­les, des dis­po­si­tifs piquants et tran­chants en tenant compte des règles d’asep­sie, de sécu­rité et de tra­ça­bi­lité
– 9. Organiser l’évacuation des dis­po­si­tifs médi­caux, des pro­duits phar­ma­ceu­ti­ques et des déchets pen­dant et en fin d’inter­ven­tion selon les règles de trai­te­ment des déchets
– 10. Identifier les tech­ni­ques chi­rur­gi­ca­les nou­vel­les et les prin­ci­paux impacts sur le dérou­le­ment opé­ra­toire et la prise en charge du patient

Unité 4

Choisir des dis­po­si­tifs et mettre en œuvre des tech­ni­ques adap­tées à la chi­rur­gie ostéo-arti­cu­laire
– 1. Identifier l’ins­tru­men­ta­tion adap­tée aux tech­ni­ques de chi­rur­gie ostéo-arti­cu­laire
– 2. Réaliser le mon­tage de l’ins­tru­men­ta­tion néces­saire aux gestes opé­ra­toi­res : vis­sage, enclouage, pose de pro­thèse arti­cu­laire...
– 3. Choisir les dis­po­si­tifs et équipements spé­ci­fi­ques adap­tés à la chi­rur­gie ostéo-arti­cu­laire : ins­tru­men­ta­tion, dis­po­si­tifs médi­caux implan­ta­bles, gar­rots pneu­ma­ti­ques, table ortho­pé­di­que, ...
– 4. Evaluer l’opé­ra­tion­na­lité du maté­riel ancil­laire
– 5. Mettre à dis­po­si­tion les dis­po­si­tifs médi­caux implan­ta­bles en res­pec­tant les règles de bonnes pra­ti­ques et les contrô­les : taille, côté, type de pose...
– 6. Identifier les ris­ques liés aux tech­ni­ques spé­ci­fi­ques de la chi­rur­gie ostéo-arti­cu­laire (uti­li­sa­tion du ciment chi­rur­gi­cal, du garrot pneu­ma­ti­que,...), déter­mi­ner et mettre en œuvre les mesu­res adap­tées
– 7. Adapter l’ins­tal­la­tion du patient en pré et post-opé­ra­toire en fonc­tion du type d’inter­ven­tion et du risque opé­ra­toire

Unité 5

Choisir des dis­po­si­tifs et mettre en œuvre des tech­ni­ques adap­tées à la chi­rur­gie abdo­mino-pel­vienne et vas­cu­laire
– 1. Identifier l’ins­tru­men­ta­tion adap­tée aux tech­ni­ques de chi­rur­gie abdo­mino-pel­vienne et vas­cu­laire
– 2. Choisir et mettre à dis­po­si­tion de l’opé­ra­teur les ins­tru­ments et dis­po­si­tifs spé­ci­fi­ques à la chi­rur­gie abdo­mino-pel­vienne et vas­cu­laire en fonc­tion des temps et des tech­ni­ques opé­ra­toi­res : pinces à sutu­res méca­ni­ques, clamps vas­cu­lai­res et diges­tifs, écarteurs, pro­thè­ses vas­cu­lai­res et parié­ta­les, sondes...
– 3. Prévoir et adap­ter l’envi­ron­ne­ment et l’ins­tal­la­tion de la table d’opé­ra­tion en fonc­tion des types d’inter­ven­tion (pose des dis­po­si­tifs pour écarteurs, pla­teau radio-trans­pa­rent,...)
– 4. Adapter en per-opé­ra­toire l’orga­ni­sa­tion, l’ins­tal­la­tion et la mise à dis­po­si­tion des dis­po­si­tifs médi­caux aux temps sep­ti­ques et aux aléas opé­ra­toi­res (conver­sion, exten­sion du geste,...) inhé­rents à la spé­ci­fi­cité des inter­ven­tions diges­ti­ves et gyné­co­lo­gi­ques
– 5. Adapter les sys­tè­mes de drai­nage et les appa­reils de stomie en fonc­tion de chaque inter­ven­tion
– 6. Organiser et gérer l’ins­tru­men­ta­tion spé­ci­fi­que aux abords vas­cu­lai­res : clamps, liga­tu­res ou sutu­res, ...
– 7. Adapter les posi­tions opé­ra­toi­res de la per­sonne opérée aux dif­fé­rents types d’inter­ven­tion du domaine

Unité 6

Choisir des dis­po­si­tifs et mettre en œuvre des tech­ni­ques adap­tées à la chi­rur­gie vidéo-assis­tée
– 1. Evaluer l’opé­ra­tio­na­lité de la colonne vidéo : image, cou­leur net­teté...
– 2. Organiser l’envi­ron­ne­ment pour opti­mi­ser le confort et la sécu­rité de la per­sonne opérée et de l’équipe : place des moni­teurs, ins­tal­la­tion des câbles, du patient, orien­ta­tion de la table...
– 3. Choisir et uti­li­ser les opti­ques adap­tées à la spé­cia­lité chi­rur­gi­cale et au type d’inter­ven­tion
– 4. Identifier, choi­sir et mettre à dis­po­si­tion l’ins­tru­men­ta­tion et les dis­po­si­tifs médi­caux implan­ta­bles spé­ci­fi­ques à la chi­rur­gie vidéo-assis­tée en fonc­tion du type d’inter­ven­tion
– 5. Evaluer les ris­ques induits par l’uti­li­sa­tion de chaque élément de la colonne (flui­des, lumiè­res,...) et pren­dre les mesu­res cor­rec­ti­ves si néces­saire
– 6. Anticiper les ris­ques poten­tiels liés à la tech­ni­que vidéo chi­rur­gi­cale par un suivi du dérou­le­ment de l’inter­ven­tion à l’écran : ana­lyse de l’image, repé­rage des éléments ana­to­mi­ques, contrôle de la posi­tion des ins­tru­ments à l’inté­rieur et à l’exté­rieur de la cavité...
– 7. Adapter sa ges­tuelle d’aide opé­ra­toire à la vision sur écran (posi­tion de l’opti­que, manie­ment d’ins­tru­ments longs,...)
– 8. Adapter les pro­to­co­les et les tech­ni­ques de désin­fec­tion, de sté­ri­li­sa­tion, de condi­tion­ne­ment et de trans­port à la spé­ci­fi­cité des maté­riels de chi­rur­gie vidéo-assis­tée

Unité 7

Choisir des dis­po­si­tifs et mettre en œuvre des tech­ni­ques adap­tées à la micro-chi­rur­gie
– 1. Adapter ses acti­vi­tés d’ins­tru­men­tiste et d’aide-opé­ra­toire à un suivi opé­ra­toire avec vision sous micro­scope et aux modi­fi­ca­tions du champ visuel
– 2. Adapter les pro­to­co­les et les tech­ni­ques de désin­fec­tion, de sté­ri­li­sa­tion, de condi­tion­ne­ment et de trans­port à la spé­ci­fi­cité des maté­riels de micro-chi­rur­gie
– 3. Placer l’ins­tru­ment en posi­tion de fonc­tion en anti­ci­pant les besoins de l’opé­ra­teur par la lec­ture et l’inter­pré­ta­tion de sa ges­tuelle
– 4. Identifier les ris­ques spé­ci­fi­ques liés à l’impact des bruits et des mou­ve­ments sur le geste opé­ra­toire
– 5. Adapter les moyens de pré­ven­tion (conten­tion , sup­ports de bras, ...) aux ris­ques spé­ci­fi­ques à la micro-chi­rur­gie

Unité 8

Définir et mettre en œuvre des pra­ti­ques et des tech­ni­ques adap­tées à la chi­rur­gie d’urgence
– 1. Définir et élaborer des règles et des pro­cé­du­res cor­res­pon­dant aux situa­tions d’urgence les plus fré­quem­ment ren­contrées
– 2. Anticiper les situa­tions d’urgence et mettre rapi­de­ment en œuvre les pro­cé­du­res et les tech­ni­ques adap­tées (tré­pa­na­tion, pose de drain tho­ra­ci­que, tra­chéo­to­mie, ster­no­to­mie, césa­rienne, trai­te­ment de la gros­sesse extra-uté­rine, plaies et trau­ma­tis­mes de l’abdo­men et du thorax, rup­ture d’ané­vrysme ...)
– 3. Evaluer et ana­ly­ser le seuil cri­ti­que des situa­tions opé­ra­toi­res
– 4. Adapter, hié­rar­chi­ser et mettre en œuvre de manière logi­que et rapide ses acti­vi­tés et ses gestes en fonc­tion de l’urgence des situa­tions
– 5. Coordonner les acti­vi­tés des inter­ve­nants dans une situa­tion d’urgence qui néces­site plu­sieurs équipes
– 6. Adapter ses acti­vi­tés dans une situa­tion d’urgence qui néces­site plu­sieurs équipes

Unité 9

Coopérer au sein d’une équipe en bloc opé­ra­toire ou en salle d’inter­ven­tion
– 1. Identifier et orga­ni­ser les dif­fé­rents rôles de l’infir­mier en bloc opé­ra­toire en lien avec la situa­tion et les effec­tifs en place (cir­cu­lante, aide opé­ra­toire, ins­tru­men­tiste)
– 2. Travailler en équipe avec l’ensem­ble des pro­fes­sion­nels inter­ve­nant en bloc opé­ra­toire en fonc­tion des com­pé­ten­ces de chacun et en appli­quant les règles d’exer­cice, de déon­to­lo­gie et de fonc­tion­ne­ment du bloc opé­ra­toire
– 3. Organiser et coor­don­ner les acti­vi­tés de soins en salle d’inter­ven­tion au sein d’une équipe pluri-pro­fes­sion­nelle en appli­quant les règles de fonc­tion­ne­ment du bloc
– 4. Argumenter ses choix d’orga­ni­sa­tion et de pra­ti­que pro­fes­sion­nelle au sein d’une équipe, dans les réu­nions d’équipe et en inter-pro­fes­sion­nel
– 5. Transmettre ses savoir-faire dans des situa­tions d’inter­ven­tion avec des acteurs mul­ti­ples