Korian : protocole de prise en charge non médicamenteuse

9 juillet 2016

Korian cite comme personnes expertes le psychothérapeute (pour le volet cognitif) ou l’ergothérapeute (volet fonctionnel). Mais pas l’infirmière ! Comme quoi on peut être moderne et rétrograde en même temps. Une bonne initiative gâchée par le rôle restreint laissé à l’infirmière.

Le 5 juillet 2016, le groupe Korian a annoncé avoir retenu huit items pour tra­vailler simul­ta­né­ment les thé­ra­pies cog­ni­ti­ves, fonc­tion­nel­les et com­por­te­men­ta­les.

Le groupe a lancé en 2015 une pre­mière expé­ri­men­ta­tion dans sept établissements pilo­tes. En 2016, une seconde vague d’expé­ri­men­ta­tions a été lancée avec la mise en place de réfé­rents dans onze régions.

Au regard des résul­tats récol­tés, un cahier des char­ges appli­ca­ble dans toutes les struc­tu­res va per­met­tre de nor­ma­li­ser les dis­po­si­tifs pour sortir les thé­ra­pies non médi­ca­men­teu­ses de leur stade empi­ri­que.

Pour appli­quer l’ensem­ble des axes rete­nus, les établissements tests ont signalé qu’ils avaient besoin d’au moins dix mois, avec deux for­ma­tions pro­po­sées (méthode Montessori et for­ma­tion au ludos­pace déve­loppé par Korian).

Korian uti­lise des outils de trois grou­pes :
 thé­ra­pies cog­ni­ti­ves : grille des capa­ci­tés pré­ser­vées Korian ; 30 ate­liers de réap­pro­pria­tion ; 54 ate­liers de sti­mu­la­tion cog­ni­tive (sous format digi­tal et papier) ;
 thé­ra­pies com­por­te­men­ta­les : espace ludos­pace ; cha­riot acti­vi­tés flash ;
 thé­ra­pies fonc­tion­nel­les : ate­liers for­ma­li­sés com­muns fonc­tion­nels.

Le futur cahier des char­ges devrait fixer un cadre appli­ca­ble dans les Ehpad tra­di­tion­nels et les pôles d’acti­vi­tés et de soins adap­tés (Pasa).

Même non médi­ca­men­teu­ses, les thé­ra­pies devront être pres­cri­tes par le méde­cin coor­don­na­teur de l’Ehpad. Korian cite comme per­son­nes exper­tes le psy­cho­thé­ra­peute (pour le volet cog­ni­tif) ou l’ergo­thé­ra­peute (volet fonc­tion­nel). Mais pas l’infir­mière ! Comme quoi on peut être moderne et rétro­grade en même temps. Visiblement ils consi­dè­rent tou­jours les infir­miè­res comme de sim­ples auxi­liai­res médi­ca­les, et non des pro­fes­sion­nel­les de santé à part entière.

Source : http://www.korian.com/jour­na­lis­tes/actua­li­tes/

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