Menace sur les retraites des infirmières

2 mars 2010

Roselyne Bachelot a présenté son texte au Conseil des Ministres. Il doit encore passer à l’Assemblée Nationale fin mars, et au Sénat fin avril. Mobilisons nous tant qu’il est encore temps !

Lors du Conseil des Ministres du 23 février 2010, la minis­tre de la santé et des sports a pré­senté une lettre rec­ti­fi­ca­tive au projet de loi rela­tif à la réno­va­tion du dia­lo­gue social dans la fonc­tion publi­que.

Cette lettre rec­ti­fi­ca­tive permet la mise en oeuvre, dans son volet concer­nant la retraite, du pro­to­cole d’accord du 2 février 2010 sur le pas­sage des infir­miers en caté­go­rie A (signé uni­que­ment par le SNCH syn­di­cat des direc­teurs d’hôpi­taux, et rejeté par les sept syn­di­cats de sala­riés de la Fonction Publique Hospitalière) :

"Conformément aux enga­ge­ments du Président de la République, le Gouvernement a sou­haité davan­tage valo­ri­ser les mis­sions et les méri­tes des per­son­nels infir­miers et para­mé­di­caux. Au terme des négo­cia­tions condui­tes avec les syn­di­cats du sec­teur, il a été décidé de reconnaî­tre le diplôme infir­mier au niveau de la licence et de pré­voir une reva­lo­ri­sa­tion sala­riale impor­tante pour les per­son­nels concer­nés.

La lettre rec­ti­fi­ca­tive, en cohé­rence avec les évolutions démo­gra­phi­ques cons­ta­tées, aligne donc l’âge de départ des pro­fes­sion­nels qui inté­gre­ront les nou­veaux corps ou cadres d’emplois sur celui des per­son­nels exer­çant les mêmes métiers dans le sec­teur privé.

Les nou­veaux pro­fes­sion­nels infir­miers et para­mé­di­caux se ver­ront appli­quer ces dis­po­si­tions à l’issue de leur for­ma­tion de trois ans. Les pro­fes­sion­nels actuel­le­ment en poste pour­ront exer­cer, à partir de juin 2010 et sur la base d’un choix indi­vi­duel, un droit d’option entre :
 le reclas­se­ment dans les nou­veaux corps et cadres d’emplois de caté­go­rie A, ali­gnés sur les règles de droit commun en matière d’âge de départ en retraite et de calcul de pen­sion, avec une reva­lo­ri­sa­tion sala­riale impor­tante ;

 le main­tien dans leur corps ou cadre d’emplois actuel, classé en caté­go­rie active, avec une reva­lo­ri­sa­tion sala­riale plus faible."

Revalorisation sala­riale des pro­fes­sion­nels infir­miers (pas­sage en caté­go­rie A) :
 consé­quen­ces pour les infir­miè­res
 consé­quen­ces pour les infir­miè­res spé­cia­li­sées
 consé­quen­ces pour les cadres

Pour de meilleurs salai­res, et une juste retraite :
 grève et mani­fes­ta­tion natio­nale des infir­miè­res le jeudi 11 mars :
http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Mobilisation-infir­miere-le-11-mars.html
 carte-péti­tion au Président Sarkozy :
http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Les-infir­mie­res-ne-veu­lent-pas-d.html
 Infirmières du sec­teur public :
http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Revalorisation-sala­ria­les-et-LMD.html
 Infirmières du sec­teur privé :
http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Petition-pour-la-reconnais­sance-de.html

Quel est le mon­tant de la retraite d’une infir­mière aujourd’hui ?

57 % de son der­nier salaire selon l’exem­ple dans le "guide retraite" en ligne sur le site du minis­tère : http://www.fonc­tion-publi­que.retrai­tes.gouv.fr/data/Public/docu­ments/GuideRetraite.pdf

"Un fonc­tion­naire en ser­vice actif, né en
1954, aura 55 ans (AOD) en juin 2009, date à
laquelle il peut pré­ten­dre partir en retraite. À
cette date il n’aura que 140 tri­mes­tres, alors
que (selon le tableau page 24) 161 tri­mes­tres
sont exigés pour partir avec le taux maxi­mal
de 75 % de son salaire indi­ciaire.
En 2009, année d’ouver­ture de ses droits,
son taux brut de liqui­da­tion devrait être de :
(140 / 161) x 75 % = 60,25 %. Il lui manque
21 tri­mes­tres."

"Mais (selon le tableau de la page
18) la dif­fé­rence entre l’âge limite pour cette
année là, 57,25 ans, et son âge au moment de
son départ en retraite, 55 ans, n’est que de
57,25 – 55 = 2,25 ans, soit 9 tri­mes­tres.
Ce deuxième calcul, qui lui est plus favo­ra­ble,
déter­mi­nera le nombre de tri­mes­tres pour
les­quels lui sera appli­quée la décote. Le coef­fi­cient
de décote sera de 0,5 % par tri­mes­tre
man­quant, soit (0,5 % x 9) = 4,5 %.
S’il a un trai­te­ment indi­ciaire de 3 000 €, sa
pen­sion sera de : 60,25 % x (1 – 4,5 %) x 3 000 €
= 1 726,16 €."

On peut se deman­der com­bien de soi­gnants en caté­go­rie active ter­mi­nent à 3.00 euros ! Notre Ministère a beau­coup d’humour !

Document(s) joint(s) à l'article
Guide retraite - (383.6 kio) - PDF
Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Quelle partie du rôle propre infirmier peut être confiée à une aide-soignante ?

Depuis l’entrée en vigueur du décret n° 2021-980 du 23 juillet 2021, le périmètre d’intervention (…)

Des médicaments dans l’eau, et personne pour les filtrer ?

L’eau du robinet contient aujourd’hui plus de résidus médicamenteux que de pesticides. Et tout (…)

Oxyde d’éthylène : l’ombre toxique de la stérilisation plane sur les soignants

La stérilisation sauve des vies. Mais quand elle empoisonne ceux qui soignent, qui protège les (…)

Formation infirmière : la France choisit l’impasse pendant que le monde avance

Mieux formés, les infirmiers sauvent plus de vies. C’est prouvé, documenté, validé. Mais la (…)

Partout où la guerre détruit, les soins reconstruisent

La paix ne commence pas dans les traités, mais dans les gestes quotidiens. C’est l’un des (…)

Redéfinir l’infirmière, c’est refonder la santé

À quoi reconnaît-on une infirmière ? Par la blouse ? Les soins prodigués au chevet ? Trop (…)