12 mai 2011 : mobilisation des étudiants en soins infirmiers
10 mai 2011
La FNESI mobilise les étudiants.
Les cadres formateurs d’ile de France mobilisés le 12 mai vont participer à la manifestation des étudiants, qui part de la Gare Montparnasse à 12h30 pour rejoindre le ministère.
Parcours de la manifestation du 12 mai 2011 :
· Gare Montparnasse
· Place Raoul Dautry
· Rue du Départ
· Place du 18 Juin 1940
· Rue de Rennes
· Boulevard Raspail
· Square Boucicaut
· Rue de Sèvres
· Boulevard des Invalides
· Avenue de Villars
· Place Vauban
· Avenue de Tourville
· Place de l’école militaire
· Avenue Duquesne
· Ministère de la Santé
15H : Arrivée au Ministère de la Santé
Face à la passivité du Ministère de la santé, il apparaît plus que nécessaire
d’agir.
La FNESI réaffirme son souhait de travailler avec tous les acteurs de la formation
étudiante et sa volonté d’être force de proposition. Ces propositions auront d’autant plus
de poids si elles sont portées par l’ensemble des étudiants en soins infirmiers.
Au vu des éléments qui mettent en péril la formation et la vie étudiante, la FNESI lance
un appel à la mobilisation nationale.
Convaincus que des étudiants bien formés et épanouis seront demain des professionnels
de qualité, nous devons provoquer un réel bouleversement de nos conditions.
Les revendications des étudiants en soins infirmiers :
Des étudiants sacrifiés
Les cours dispensés ne sont pas adaptés à notre formation, trop souvent axés sur le
médical et non sur notre profession d’infirmier. L’utilisation de supports numériques tels
que le e-learning et les cours sur DVD sont inadaptés et ne correspondent à aucune
méthode de pédagogie. Aucune question ne peut être posée au professionnel car il n’y
en a pas. Et encore, c’est quand le matériel fonctionne …
Nous demandons que les programmes pédagogiques soient établis par les
universitaires ET les équipes pédagogiques. La qualité des interventions n’en sera
qu’améliorée.
Les contenus des évaluations ne sont parfois pas adaptés à l’exercice de la profession
d’infirmier mais plutôt à celle de médecins. Qu’en est-il de la prise en charge infirmière et
du rôle de l’infirmière auprès du patient ? De plus, les formateurs ne connaissent pas le
contenu des évaluations et aucun partiel blanc n’est disponible pour s’entrainer. Les
étudiants ne savent souvent pas avant l’évaluation sous quelle forme elle se présentera.
Nous demandons une harmonisation et une évaluation des méthodes de contrôle
de connaissances.
Les tuteurs de stage sont trop peu formés au nouvel outil de l’étudiant : le portfolio. Ils
ne savent pas le remplir et se déchargent en disant que la validation des compétences se
fera au stage suivant. Or c’est l ‘étudiant qui se trouve en difficulté par la suite, les
compétences ont des échéances de validation et les tuteurs ne sont pas au courant.
Certains stages ferment carrément leurs portes aux étudiants de la nouvelle réforme,
c’est inadmissible.
Nous demandons que les tuteurs de stages soient rapidement formés à cette
nouvelle réforme, afin que l’accueil des étudiants en stage soit de qualité.
Des « paras » étudiants
Les accès aux services universitaires sont quasi inexistants. Des offres telles que l’accès
aux BU, au SUAPS (sport), au SUMPPS (médecine) sont accessibles aux étudiants
universitaires. Alors que nous sommes en intégration universitaire, de nombreux ESI
n’ont toujours pas accès à ces services, pourtant légitimes.
Nous demandons un accès complet à l’ensemble des services de l’Université.
Les inégalités sociales se font de pus en plus ressentir, les bourses ne sont pas réévaluées
chaque année comme cela se passe pour les étudiants universitaires. Nos bourses sont
gérées par les Régions qui n’ont aucune obligation de réévaluation et cela depuis 2005.
Actuellement les bourses des ESI sont 20% inférieures à celle du CROUS.
Nous demandons le transfert de nos bourses de la Région au CROUS.
La loi d’égalité des chances prévoit la gratification des stagiaires lors de stages de plus de
8 semaines. En 2009, avec la mise en place de la loi HPST, les ESI ont été exclus de cette
loi. De ce fait les étudiants ne sont pas gratifiés des 450€ d’indemnités de stage auxquels
ils pourraient prétendre, mais continuent de toucher 0,66cts de l’heure en stage.
Nous demandons la réévaluation des indemnités de stage.
Les ESI en formation professionnelle sont contraints de retourner travailler l’été, en plus
des heures de travail à l’IFSI, ce qui est inacceptable. Pour l’employeur, ils ne sont ni
considérés comme étudiants (pas de vacances) ni comme salariés (pas de primes). Leur
statut est totalement bancal et ils servent de main d’oeuvre saisonnière.
Nous demandons la reconnaissance du statut des formations professionnelles.
Toutes les revendications en vidéos sur http://esionsbougeait.fnesi.org