La voix des infirmières : le SNPI dans les médias (octobre 2022)

1er novembre 2022

Déserts médi­caux : com­ment les infir­miers pour­raient pal­lier le manque de méde­cins

D’aussi loin que Thierry Amouroux se sou­vienne, l’élargissement des com­pé­ten­ces des infir­miers fait débat. "Cela fait très long­temps que l’on en parle parce que le décret de com­pé­tence des infir­miers n’a pas été mis à jour depuis 2004", sou­li­gne le porte-parole du syn­di­cat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers. "Or les pra­ti­ques ont évolué, et les besoins aussi. Il est néces­saire que les textes de loi et la pra­ti­que se rejoi­gnent", ajoute-t-il.

Intervenir sur les soins de pre­mier recours, est une mesure qui est tout à fait réa­li­sa­ble, assure Thierry Amouroux. Aujourd’hui, on compte 700 000 infir­miers en France, dont 150 000 exer­cent en libé­ral. C’est du gâchis de ne pas les uti­li­ser pour pal­lier les déserts médi­caux". Pour le syn­di­cat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers, les pro­po­si­tions du CLIO comme les amen­de­ments dépo­sés au PLFSS 2023 sont des "avan­cées majeu­res"
https://www.lex­press.fr/actua­lite/societe/deserts-medi­caux-com­ment-les-infir­miers-pour­raient-pal­lier-le-manque-de-mede­cins_2182211.html

Hôpitaux et JOB DATING : "Peu importe la méthode de recru­te­ment, ce qui compte, ce sont les condi­tions de tra­vail. Il y a désen­chan­te­ment chez les pro­fes­sion­nels de santé, car on pro­pose des choses qui ne sont pas confor­mes à la réa­lité. C’est une vitrine. Et der­rière celle-ci, la réa­lité est sou­vent bien noire, d’où le départ des infir­miers" Thierry Amouroux syn­di­cat infir­mier SNPI
https://www.la-croix.com/France/Penurie-per­son­nels-sante-hopi­taux-met­tent-job-dating-2022-10-23-1201239067

Au 20h de TF1, le 22.10.22, Thierry Amouroux a décrit le cercle infer­nal vécu par les soi­gnants : plus les condi­tions de tra­vail se dégra­dent, plus vous avez de départs d’infir­miers, ce qui aug­mente la charge de tra­vail, et entraine de nou­veaux départs
https://www.tf1info.fr/sante/video-urgen­ces-pedia­tri­ques-pour­quoi-les-ser­vi­ces-cra­quent-2236304.html
https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/le-20-heures-du-samedi-22-octo­bre-2022-06551610.html
https://twit­ter.com/infir­mierSNPI/status/1584111245761736705

Dans la santé, « le vécu des per­son­nels, c’est la mal­trai­tance »
180 000 infir­miers ont cessé d’exer­cer ces der­niè­res années. Avec 60 000 postes d’infir­miers vacants, il est plus que temps d’agir, pour Thierry Amouroux, porte-parole du SNPI
https://www.huma­nite.fr/social-eco/sante/dans-la-sante-le-vecu-des-per­son­nels-c-est-la-mal­trai­tance-764562

SOS infir­mière seule pour 30 patients, elle s’est épuisée à la tâche : "On a la tête dans le guidon, on enchaîne sans cesse, c’est phy­si­que­ment et mora­le­ment épuisant, à tel point qu’on a peur de faire des erreurs".
#souf­fran­ceIn­fir­miere
#san­teO­nE­nA­gros
https://www.bfmtv.com/sante/je-n-en-pou­vais-plus-face-a-l-asphyxie-de-l-hopi­tal-les-infir­mie­res-a-bout-de-souf­fle-rac­cro­chent-la-blouse_AN-202211100523.html

Dossier "Salaires" : Pourquoi la France paie-t-elle si mal ses infir­miers ?

Dans un contexte de pénu­rie de pro­fes­sion­nels de santé, notam­ment à l’hôpi­tal, le recours à l’inté­rim médi­cal et para­mé­di­cal est sou­vent pré­senté comme un moyen de gagner (beau­coup) plus d’argent. Mais pour Thierry Amouroux, Porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI), ce sont sur­tout les condi­tions de tra­vail actuel­les qui encou­ra­gent ce mode d’exer­cice : les infir­miers fonc­tion­nai­res peu­vent être réaf­fec­tés à d’autres ser­vi­ces que le leur en fonc­tion des besoins – ce qui peut créer des mises en insé­cu­rité pro­fes­sion­nelle – et ils sont par ailleurs soumis à des chan­ge­ments d’horai­res non concer­tés. Dans ce contexte, je peux com­pren­dre que des pro­fes­sion­nels recou­rent à l’inté­rim car ils seront mieux rému­né­rés - au moins 60% de plus et par­fois davan­tage en fonc­tion des négo­cia­tions menées - et maî­tres de leur emploi du temps.

A la ques­tion Pourquoi la France rému­nère-t-elle aussi mal ses infir­miers ?, Thierry Amouroux, Porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI), avance une réponse cultu­relle et socio­lo­gi­que : ce niveau de rému­né­ra­tion tra­duit un manque d’estime envers des pro­fes­sions du soin majo­ri­tai­re­ment fémi­ni­nes. Cette vision péjo­ra­tive est liée au poids de l’his­toire avec d’une part l’image de jeunes filles de bonne famille qui fai­saient des études d’infir­mière en atten­dant le mariage et d’autre part, la repré­sen­ta­tion des reli­gieu­ses qui œuvraient béné­vo­le­ment.

Par ailleurs, les méde­cins conti­nuent de nous consi­dé­rer comme des auxi­liai­res médi­caux, des agents d’exé­cu­tion de leur pres­crip­tion et non comme des pro­fes­sion­nels de santé à part entière. Une autre illus­tra­tion de cette déva­lo­ri­sa­tion réside dans l’uni­ver­si­ta­ri­sa­tion de la pro­fes­sion que nous n’avons obte­nue qu’en 2009 alors qu’elle était effec­tive en Espagne ou au Portugal dès les années 1970.

Même la montée en puis­sance des infir­miers de pra­ti­que avan­cée (IPA) encou­ra­gée par le gou­ver­ne­ment ne semble pas de nature à chan­ger la donne. Une IPA de classe nor­male ne per­çoit, selon le CGOS, qu’ un salaire brut men­suel de 2 085 euros. Par ailleurs, cer­tai­nes tâches, aujourd’hui exclu­si­ve­ment confiées à des IPA, pour­raient rele­ver léga­le­ment des com­pé­ten­ces des IDE, comme l’adap­ta­tion poso­lo­gi­que des AVK, note Thierry Amouroux, bien déter­miné à se battre pour que l’on reconnaisse aux infir­miers la pos­si­bi­lité de réa­li­ser davan­tage d’actes en auto­no­mie qui impo­se­ront des reva­lo­ri­sa­tions sala­ria­les.
https://www.infir­miers.com/res­sour­ces-infir­mie­res/votre-paye/dos­sier-salai­res-pour­quoi-france-paie-si-mal-ses-infir­miers.html

L’attri­bu­tion d’un com­plé­ment de trai­te­ment indi­ciaire (CTI), de 183 euros, C’est un cau­tère sur une jambe de bois, tran­che Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers, qui milite pour un ali­gne­ment des salai­res fran­çais sur la moyenne euro­péenne.
Le CTI peut être sus­pendu, notam­ment dans le cadre de la pro­mo­tion pro­fes­sion­nelle. Une aide-soi­gnante qui veut deve­nir infir­mière le perdra le temps de sa for­ma­tion, par exem­ple, avant de le récu­pé­rer une fois reve­nue en poste, indi­que Thierry Amouroux, qui redoute que d’autres exemp­tions ne vien­nent un jour à être déci­dées.
https://www.infir­miers.com/res­sour­ces-infir­mie­res/votre-paye/dos­sier-salai­res-2-deux-ans-apres-segur-ou-est-on-vrai­ment.html

Le reclas­se­ment, source de confu­sion
Nombre de para­mè­tres entrent en compte dans le calcul de ces reva­lo­ri­sa­tions : grades, échelons, indice, ancien­neté au sein de la fonc­tion publi­que, impact du reclas­se­ment… C’est une usine à gaz, propre à l’admi­nis­tra­tion fran­çaise, iro­nise Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI). Cela n’a aucun sens pour les soi­gnants, qui ont du mal à s’y retrou­ver.

Au cours de l’été, le gou­ver­ne­ment a mis en place une majo­ra­tion excep­tion­nelle pour tra­vail normal de nuit et une autre pour tra­vail inten­sif, dans un contexte de ten­sion forte sur les ser­vi­ces d’urgen­ces. Une mesure loin d’être insuf­fi­sante pour les repré­sen­ta­tions syn­di­ca­les. Pour nous, il ne faut pas aug­men­ter de deux ou trois euros par nuit, ça n’aurait pas de sens, sou­tient Thierry Amouroux, pour qui l’heure de nuit doit être dou­blée par rap­port à l’heure nor­male (soit 30 euros si vous êtes payé 15 euros net de l’heure, et non pas 15 + 1 euro comme actuel­le­ment)
https://www.infir­miers.com/res­sour­ces-infir­mie­res/votre-paye/dos­sier-salai­res-3-com­ment-decryp­ter-les-reva­lo­ri­sa­tions-de-grille.html

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