Valeurs personnelles et professionnelles
23 janvier 2011
Les valeurs sont des références pour l’action humaine. On leur accorde un prix, on les estime et on y aspire. Sur le plan individuel, chaque personne privilégie des valeurs qui influencent ses actions et guident ses comportements et ses attitudes dans ses rapports avec autrui. Aussi, lorsque cette personne choisit une profession, elle y arrive avec ses valeurs et convictions.
Les valeurs professionnelles, quant à elles, se traduisent tant dans la prestation des soins que dans la relation entre l’infirmière et la personne soignée. Parmi les valeurs généralement reconnues au sein de la profession infirmière, il y a notamment :
l’autonomie et la dignité de la personne ;
l’intégrité ;
le bien-être et la sécurité du patient ;
la justice et l’équité dans les soins.
Lorsqu’une personne adhère à une profession, elle s’engage à en respecter et à honorer les valeurs et les règles de conduite établies. Tout en tenant compte de ses propres valeurs et convictions, l’infirmière doit aussi répondre aux exigences de sa profession. Habituellement, ces deux dimensions sont non seulement compatibles, mais complémentaires.
Dans la société, de nombreuses valeurs se côtoient. Il peut donc se produire des situations où s’opposent les valeurs personnelles et professionnelles au moment de dispenser les soins. Avant d’agir, l’infirmière doit reconnaître ceci et s’assurer de ne pas imposer ses valeurs personnelles aux personnes prises en charge.
S’inspirant de valeurs propres à la profession, le Code de déontologie des infirmières et infirmiers sert de guide à la réflexion. En effet, si un dilemme survient, l’infirmière doit considérer les obligations déontologiques dans l’analyse de la situation.
Le Code de déontologie des infirmières et infirmiers énonce clairement l’obligation de l’infirmière de fournir des services professionnels, et ce, sans discrimination. Ainsi, elle ne pourrait refuser de fournir des services professionnels à une personne en raison de la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge, la religion, les convictions politiques, l’handicap, la langue, l’ascendance ethnique ou nationale, l’origine ou la condition sociale.
De plus, l’infirmière a l’obligation de respecter les valeurs et convictions personnelles du patient, tout en tenant compte de ce qui est généralement admis dans l’exercice de la profession. Par exemple, une infirmière devrait respecter le refus d’un patient de prendre un médicament, s’il a reçu toute l’information nécessaire à la prise d’une décision éclairée et qu’il est apte à consentir.
Toutefois, il y a des situations où les valeurs de l’infirmière peuvent se heurter à ses obligations professionnelles comme, par exemple, lorsque l’infirmière est appelée à intervenir lors d’une interruption volontaire de grossesse, ou encore de distribution de seringues à des toxicomanes. Bien que ces situations soient toujours difficiles à vivre, en tant que professionnelle de la santé, l’infirmière doit subordonner ses convictions personnelles aux intérêts des patients et ceux-ci ne doivent en subir aucun préjudice. Elle doit aussi s’assurer qu’en tout temps, la personne prise en charge recevra les soins requis par son état de santé.