Parcours de santé avec troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA)

25 février 2018

Un guide HAS parcours de santé sur les troubles spécifiques de l’apprentissage à l’intention des familles, des soignants et des enseignants, afin de mieux organiser la prise en charge des personnes souffrant de ces troubles.

La Haute auto­rité de santé (HAS) publie pour la pre­mière fois un guide par­cours de santé sur les trou­bles spé­ci­fi­ques du lan­gage et des appren­tis­sa­ges (TSLA), sou­vent appe­lés "trou­bles dys", qui affec­tent
- le lan­gage oral (dys­pha­sie),
- le lan­gage écrit (dys­lexie, dysor­tho­gra­phie),
- les acti­vi­tés numé­ri­ques (dys­cal­cu­lie),
- la coor­di­na­tion du geste et les trou­bles visuo­spa­tiaux (dys­praxie)
- ou encore de défi­cit de l’atten­tion avec ou sans hyper­ac­ti­vité.

La HAS défi­nit dans ce guide l’orga­ni­sa­tion d’un par­cours de santé mul­ti­dis­ci­pli­naire, gradué et coor­donné en 3 niveaux de recours aux soins adap­tés à la sévé­rité ou à la com­plexité des trou­bles :
- un niveau 1 de proxi­mité pour le diag­nos­tic et les prises en charge sim­ples ;
- un niveau 2 inter­mé­diaire pour les cas com­plexes ;
- un niveau 3 pour les cas les plus com­plexes.

Pour les trois niveaux, le projet de soins est com­posé d’un axe réé­du­ca­tif (ortho­pho­nie, psy­cho­mo­tri­cité, ergo­thé­ra­pie, orthop­tie, etc.), d’un axe psy­cho­lo­gi­que si néces­saire et d’un axe médi­cal si besoin.

Ce guide répond à la néces­sité de pren­dre mieux en compte les besoins spé­ci­fi­ques des enfants dys et de rendre plus effi­cace leur prise en charge. Il expli­que com­ment iden­ti­fier les trou­bles, décrit les com­pé­ten­ces deman­dées aux pro­fes­sion­nels de santé et de l’éducation, réaf­firme l’impor­tance d’un repé­rage pré­coce et rap­pelle l’indis­pen­sa­ble coor­di­na­tion des équipes.

La famille, les pro­fes­sion­nels de la petite enfance, l’école et les pro­fes­sion­nels de santé sont impli­qués dans le repé­rage d’une dif­fi­culté dans les acqui­si­tions ou les appren­tis­sa­ges, et dans la sus­pi­cion d’un trou­ble. À partir des défi­cien­ces repé­rées, les pro­fes­sion­nels de santé, méde­cins et infir­miè­res, et les psy­cho­lo­gues de l’Éducation natio­nale évaluent les fonc­tions (sen­so­riel­les, cog­ni­ti­ves, motri­ces, psy­cho­lo­gi­ques) afin de repé­rer si un (ou des) trou­ble(s) est (sont) à l’ori­gine de ces pertes fonc­tion­nel­les (notam­ment examen sys­té­ma­ti­que de 3-4 ans effec­tué par la PMI.

Il est impor­tant de pren­dre en compte de l’ensem­ble des contri­bu­tions infir­miè­res, para­mé­di­ca­les, ou encore psy­cho­lo­gi­ques, que ce soit sous la forme de consul­ta­tions lon­gues, de temps de syn­thèse ou de temps de coor­di­na­tion pour les soins ou au sein de l’ins­ti­tu­tion sco­laire.

De même, des sys­tè­mes d’infor­ma­tion faci­li­tant les échanges et le par­tage d’infor­ma­tions doi­vent être mis à la dis­po­si­tion des pro­fes­sion­nels de santé.

Guide par­cours de santé
"Comment amé­lio­rer le par­cours de santé d’un enfant avec trou­bles spé­ci­fi­ques du lan­gage et des appren­tis­sa­ges" https://www.has-sante.fr/por­tail/jcms/c_2822893/fr/com­ment-ame­lio­rer-le-par­cours-de-sante-d-un-enfant-avec-trou­bles-spe­ci­fi­ques-du-lan­gage-et-des-appren­tis­sa­ges

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