Alerte de l’intersyndicale santé : hôpitaux, retraite, sécu en péril

14 février 2023

Unis et mobilisés pour défendre notre système de Santé, de Retraite et la Sécurité Sociale, fondements de notre nation et du vivre ensemble en bonne santé !

Les orga­ni­sa­tion AMUF, APH, CGT, CFE-CGC, SUD, Collectifs Inter-Blocs et Inter-Urgences, Le Printemps de la psy­chia­trie et la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximités repré­sen­tants les pro­fes­sion­nels du sec­teur de la santé, du social et du médico-social et les usa­gers aler­tent sur la des­truc­tion du ser­vice public de santé et de la Sécurité Sociale.

Le ser­vice public de santé et d’action sociale est un bien commun pré­cieux pour la société qui doit être pro­tégé et pré­servé pour les géné­ra­tions futu­res en sou­te­nant acti­ve­ment dès aujourd’hui ses per­son­nels. Nous esti­mons que la Sécurité Sociale est un sys­tème fon­da­men­tal de notre modèle socié­tal qui doit être ren­forcé et non affai­bli par les réfor­mes.

L’hôpi­tal public, pilier de notre sys­tème de santé, subit de graves et poten­tiel­le­ment irré­ver­si­bles dom­ma­ges depuis plus d’une décen­nie autour d’une poli­ti­que natio­nale bud­gé­taire inique. Le vote en décem­bre d’une loi de finan­ce­ment de la Sécurité Sociale qui sabre le budget des hôpi­taux avec l’Objectif National des Dépenses de l’Assurance Maladie ONDAM à 4 % très infé­rieur à l’infla­tion, ce qui entraî­nera une dimi­nu­tion de moyens avec des fer­me­tu­res de lits, mena­çant un accès égalitaire comme la qua­lité et la sécu­rité des soins que nous devons à nos mala­des et aux usa­gers. Il faut sup­pri­mer cet ONDAM, ce modèle de finan­ce­ment et sortir de cette ges­tion uni­que­ment comp­ta­ble notam­ment d’enve­lop­pes bud­gé­tai­res fer­mées qui obli­gent les établissements à recou­rir à l’emprunt et au suren­det­te­ment.

Le sys­tème de santé et d’action sociale, la Sécurité Sociale, les établissements du sec­teur sani­taire, médico-social et social, l’hôpi­tal public et les ser­vi­ces publics ont besoin de finan­ce­ments basés sur les besoins de la popu­la­tion. La ges­tion pure­ment « com­mer­ciale et fidu­ciaire » de notre sys­tème soli­daire est un échec comme le rap­pelle entre autres l’exem­ple d’Orpéa.

ENSEMBLE, EXIGEONS

 Une négo­cia­tion sala­riale pour une reconnais­sance réelle des qua­li­fi­ca­tions et des res­pon­sa­bi­li­tés des pro­fes­sion­nels de l’ensem­ble de nos sec­teurs d’acti­vi­tés,

 Des finan­ce­ments pour un plan de for­ma­tions plu­ri­dis­ci­pli­nai­res, des contrats d’études rému­né­rés pour les étudiants et les sta­giai­res, et une aug­men­ta­tion impor­tante des quotas de pro­fes­sion­nels à former pour répon­dre à nos mis­sions et retrou­ver ainsi une qua­lité de vie et d’exer­cice

 L’arrêt des fer­me­tu­res de ser­vi­ces et d’établissements, et des créa­tions néces­sai­res de struc­tu­res pour un accès dans la proxi­mité et égalitaire pour la popu­la­tion,

 Le recru­te­ment massif de pro­fes­sion­nels pour résor­ber les emplois pré­cai­res, les contrats tem­po­rai­res et pour amé­lio­rer les condi­tions de tra­vail de tout le per­son­nel et réta­blir un sys­tème public de qua­lité pour les citoyens

Ensemble, nous expri­mons notre oppo­si­tion ferme à l’allon­ge­ment de l’âge légal de départ à la retraite. Nous esti­mons que cela péna­li­sera gra­ve­ment les tra­vailleu­ses, tra­vailleurs de la santé et de l’action sociale qui exer­cent des métiers péni­bles. Nous reven­di­quons la reconnais­sance de la péni­bi­lité qui doit per­met­tre un départ anti­cipé à la retraite. En effet, les sacri­fi­ces faits par tous les acteurs du ser­vice public de santé et d’action sociale qui garan­tis­sent la conti­nuité des soins pour assu­rer la santé et le bien-être de la popu­la­tion doi­vent être reconnus.

La popu­la­tion sou­tient tota­le­ment cette lutte pour une retraite digne, un salaire décent, une for­ma­tion adé­quate et des condi­tions de tra­vail amé­lio­rées pour les per­son­nels de ces sec­teurs d’acti­vi­tés. Une soli­da­rité retrou­vée, le juste soin et des condi­tions d’exer­cice sim­ple­ment humai­nes pour les per­son­nels per­met­tront de redon­ner sens à ces métiers, à cet enga­ge­ment et de pro­té­ger leurs condi­tions de vie et d’exer­cice comme leurs famil­les.

Nous appe­lons à des mesu­res urgen­tes et des lois qui ren­for­cent le ser­vice public de santé, la Sécurité Sociale et l’hôpi­tal public, et non à des réfor­mes qui les détrui­sent. Nous sommes convain­cus que la pro­tec­tion de ces sys­tè­mes est cru­ciale pour garan­tir l’égalité d’accès, d’accueil et de prise en charge de qua­lité pour la popu­la­tion sur tout le ter­ri­toire.

Communiqué du 14.02.023

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