Reconnaissance de la profession infirmière

17 novembre 2024

Le sys­tème de santé fran­çais est for­te­ment centré sur les méde­cins, ce qui rend moins visi­ble le rôle des infir­miè­res dans le pro­ces­sus de soins. Leur tra­vail est par­fois sous-estimé dans les déci­sions cli­ni­ques, malgré leur exper­tise et leur for­ma­tion.

Les pro­fes­sion­nels infir­miers font face à des condi­tions de tra­vail dif­fi­ci­les, avec des horai­res sou­vent contrai­gnants et un manque de per­son­nel : alors que les normes inter­na­tio­na­les sont de 6 à 8 patients par infir­mière, en France c’est le double !

Les poli­ti­ques de santé ne met­tent pas tou­jours en avant le rôle des infir­miè­res, ni ne reconnais­sent for­mel­le­ment leur contri­bu­tion essen­tielle à la qua­lité des soins. Cela se tra­duit par des salai­res qui ne reflè­tent pas l’impor­tance de leur tra­vail : nous sommes 10% sous le salaire infir­mier euro­péen !

Résultats :
 fuite des soi­gnants, avec 60.000 postes infir­miers vacants dans les établissements de santé (publics et privés)
 au bout de 10 ans de diplôme, 50% des IDE ont rendus leurs blou­ses (soit 180.000 infir­miers de moins de 62 ans qui n’exer­cent plus)

Pour remé­dier à cette situa­tion, il est cru­cial d’amé­lio­rer la reconnais­sance des infir­miè­res par des réfor­mes ins­ti­tu­tion­nel­les, une reva­lo­ri­sa­tion sala­riale et une meilleure visi­bi­lité de leur rôle dans le sys­tème de santé. Les soins infir­miers sont essen­tiels pour la santé glo­bale des patients, et il est temps que cette réa­lité soit plei­ne­ment reconnue et valo­ri­sée.

Indispensable évolution des com­pé­ten­ces : « Aujourd’hui, vous avez un pro­blème de démo­gra­phie médi­cale d’un côté, et de l’autre, une armée de 700.000 infir­miers avec des com­pé­ten­ces bri­dées par une régle­men­ta­tion hors d’âge » indi­que Thierry Amouroux, porte-parole du syn­di­cat infir­mier SNPI CFE-CGC. Les infir­miers doi­vent inter­ve­nir en pre­mier recours et faire des pres­crip­tions sim­ples pour répon­dre aux besoins de la popu­la­tion.

"Aujourd’hui lorsqu’un infir­mier libé­ral vient à domi­cile faire un pan­se­ment du bras gauche, et qu’il décou­vre un ulcère de jambe, il ne peut qu’invi­ter le patient à consul­ter un méde­cin, alors qu’il a les com­pé­ten­ces pour inter­ve­nir de suite ! Perte de temps, perte de chance !"

Les patients récla­ment cette évolution des com­pé­ten­ces infir­miè­res :
 France Asso Santé https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Evolution-des-com­pe­ten­ces-infir­mie­res-CP-France-Asso-Sante.html
 UFC Que Choisir https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/L-UFC-Que-Choisir-devoile-la-carte-de-l-into­le­ra­ble-frac­ture-sani­taire.html

Nous avons des com­pé­ten­ces, avec une for­ma­tion en Licence (IDE) ou en Master (IADE, IBODE, IPA), ainsi qu’une exper­tise cli­ni­que. Mais notre décret d’exer­cice date de 2004, alors que la méde­cine évolue sans cesse. Il est temps de le réac­tua­li­ser ! Mais le lobby des syn­di­cats de méde­cins libé­raux veut nous can­ton­ner au rôle de sim­ples auxi­liai­res médi­caux, alors que nous sommes des pro­fes­sion­nels de santé à part entière !

Une revue Cochrane démon­tre que la qua­lité des soins de santé pri­maire est aussi bonne, voire meilleure quand ils sont dis­pen­sés par des infir­miers plutôt que par des méde­cins, et que la satis­fac­tion des patients est plus grande :
https://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Qualite-des-soins-de-sante-pri­maire-les-infir­mie­res-assu­rent.html

Le diag­nos­tic infir­mier est déjà inté­gré à l’Article R. 4311-3 du Code la Santé Publique (CSP) : "Il iden­ti­fie les besoins de la per­sonne, pose un diag­nos­tic infir­mier, for­mule des objec­tifs de soins, met en œuvre les actions appro­priées et les évalue." Il faut juste élargir le champ de nos com­pé­ten­ces léga­les pour qu’il intè­gre nos com­pé­ten­ces réel­les issues de la for­ma­tion ini­tiale et de l’exper­tise cli­ni­que.

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