Journée Internationale des Infirmières

12 mai 2025

Le 12 mai est la Journée Internationale des Infirmières. Les décideurs vont la célébrer, tout en maintenant un système qui va broyer les soignants.

Tout le monde le sait : il manque des infirmières. Mais tout le monde feint d’oublier pourquoi. Ce n’est pas une question de formation. C’est une question de respect. Conditions indignes, sous-effectifs permanents, salaires gelés, violences banalisées. Partout dans le monde, les infirmières quittent non pas leur métier, mais l’impossibilité de l’exercer.

Partout, on parle de pénurie d’infirmières. Mais on oublie de dire qu’elle est provoquée. Conditions intenables, fuite des professionnelles, surcharge sans fin : rien de cela n’est un hasard. Le rapport de Global Nurses United GNU est clair : les gouvernements savent. Ils savent que les ratios sauvent des vies. Que la reconnaissance financière et sociale freine les départs. Que le sous-effectif tue. Mais ils ne font rien. Ce n’est pas une crise d’engagement. C’est une crise politique.

Des pays ont réagi : Californie, Australie, Canada, Corée du Sud… Partout où des ratios infirmière/patient ont été imposés, les résultats sont là. Moins de mortalité, plus de sécurité, meilleure fidélisation. Mais ces victoires sont fragiles. Contestées. Détricotées. Parce qu’en santé, même les évidences doivent être arrachées.

Il ne s’agit plus de sensibiliser. Il s’agit d’agir. Parce que chaque poste non pourvu est une perte de chance pour les patients. Et chaque démission est un signal d’alarme qu’on refuse d’entendre.

Ce 12 mai, journée internationale des infirmières, une question s’impose :
Combien de renoncements faudra-t-il encore avant que le soin redevienne une priorité ?

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