La recherche en sciences infirmières

5 mars 2011

Depuis un quart de siècle, la recher­che en science infir­mière a connu un essor impor­tant au QUEBEC. Ces années ont été mar­quées par de grands chan­ge­ments.

FRESIQ : cher­cher, trou­ver, avan­cer... pour mieux soi­gner

Fondée en 1987 par l’OIIQ, la Fondation de recher­che en scien­ces infir­miè­res du Québec (FRESIQ) a pour mis­sion de pro­mou­voir l’avan­ce­ment des pra­ti­ques en scien­ces infir­miè­res et l’amé­lio­ra­tion conti­nue des soins infir­miers offerts à la popu­la­tion du Québec par le sou­tien de la recher­che et le trans­fert des connais­san­ces. La FRESIQ est aujourd’hui la seule fon­da­tion qué­bé­coise dédiée à la recher­che en scien­ces infir­miè­res. À ce jour, elle a sou­tenu plus de 80 pro­jets de recher­che en scien­ces infir­miè­res.

La FRESIQ inves­tit dans la for­ma­tion de cher­cheu­ses et cher­cheurs en scien­ces infir­miè­res, dans des pro­jets nova­teurs de recher­che cli­ni­que, dans la dif­fu­sion et l’uti­li­sa­tion des résul­tats de recher­che, ainsi que dans la pro­mo­tion de par­te­na­riats entre les milieux cli­ni­ques et les milieux de recher­che. Sa prio­rité est de sou­te­nir des cher­cheurs infir­miers qui se pen­chent sur des solu­tions à des ques­tions sou­le­vées dans la pra­ti­que des soins infir­miers face aux dif­fé­ren­tes pro­blé­ma­ti­ques de santé des patients.

En favo­ri­sant l’avan­ce­ment de la recher­che en scien­ces infir­miè­res, la FRESIQ s’avère un levier :
- pour la mise au point des meilleu­res métho­des d’inter­ven­tion infir­mière auprès des patients ;
- pour le trans­fert des connais­san­ces de pointe de la recher­che vers les infir­miè­res et infir­miers qui soi­gnent des patients.

La créa­tion de la FRESIQ a permis d’inves­tir dans :
- la for­ma­tion de cher­cheurs en scien­ces infir­miè­res ;
- les pro­jets nova­teurs de recher­che dans les milieux cli­ni­ques ;
- la dif­fu­sion et l’uti­li­sa­tion des résul­tats de recher­che.

Création du doc­to­rat en scien­ces infir­miè­res

Pour faire de la recher­che, on avait besoin de cher­cheurs. Mais dans les années 80, il n’exis­tait pas encore au Québec de pro­gram­mes de for­ma­tion uni­ver­si­taire en scien­ces infir­miè­res de 3e cycle en fran­çais.

Ce n’est qu’en 1993, après une ges­ta­tion d’une dou­zaine d’années, que l’Université de Montréal et l’Université McGill lan­cent un pro­gramme conjoint de doc­to­rat en scien­ces infir­miè­res. Il s’agit du cin­quième au Canada, mais du pre­mier en langue fran­çaise. Les pre­miè­res diplô­mées de ce pro­gramme ont été Francine Ducharme (Université McGill) puis Clémence Dallaire (Université de Montréal).

Depuis 2005, l’Université d’Ottawa offre, en fran­çais, son pro­gramme de doc­to­rat en scien­ces infir­miè­res et l’Université Laval a lancé le sien en 2010. Depuis près de 15 ans, l’Université de Sherbrooke offre une option en scien­ces infir­miè­res au niveau du 3e cycle d’études.

Des infir­miè­res titu­lai­res de chai­res

On compte aujourd’hui trois infir­miè­res titu­lai­res de chai­res, dont deux en soins infir­miers. La pre­mière a été Francine Ducharme, qui dirige la Chaire Desjardins en soins infir­miers à la per­sonne âgée et à la famille. Ont suivi José Côté, qui est res­pon­sa­ble de la Chaire de recher­che sur les nou­vel­les pra­ti­ques en soins infir­miers, et Francine de Montigny, avec une chaire de recher­che du Canada.

Source La recher­che en scien­ces infir­miè­res de plus en plus vivante
Le Journal – mars/avril 2011
http://www.oiiq.org/publi­ca­tions/le-jour­nal/archi­ves/mar­sa­vril-2011/la-recher­che-en-scien­ces-infir­mie­res-de-plus-en-plus

Statistiques au Québec :

L’OIIQ cons­tate aujourd’hui qu’il existe un conti­nuum dans la for­ma­tion infir­mière, de la for­ma­tion ini­tiale jusqu’aux pro­gram­mes de doc­to­rat.
L’inté­rêt des infir­miè­res et infir­miers pour les pro­gram­mes de for­ma­tion de 2e et 3e cycle uni­ver­si­taire s’accroît comme en témoi­gnent les sta­tis­ti­ques.
- 83 infir­miè­res et infir­miers sont titu­lai­res de doc­to­rats en scien­ces infir­miè­res ;
- 64 infir­miè­res et infir­miers sont en voie d’obte­nir un doc­to­rat en scien­ces infir­miè­res ;
- 2149 infir­miè­res et infir­miers détien­nent un diplôme de 2e ou 3e cycle en scien­ces infir­miè­res ;
- Une cen­taine d’infir­miè­res et infir­miers sont direc­teurs de pro­jets de recher­che

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