Anti-inflammatoires COXIBS : danger selon Prescrire

4 juin 2012

COMMUNIQUÉ DE PRESSE PRESCRIRE N° 344 - JUIN 2012

En France, mi-2012, les anti-inflam­ma­toi­res de la famille des
coxibs sont tou­jours com­mer­cia­li­sés et rem­bour­sa­bles, alors
qu’ils pré­sen­tent des effets indé­si­ra­bles graves par­fois mor­tels.

Le célé­coxib (Celebrex°) et l’étoricoxib (Arcoxia°) sont deux
anti-inflam­ma­toi­res non sté­roï­diens (AINS) de la famille des coxibs.
En France, ils sont com­mer­cia­li­sés pour le trai­te­ment symp­to­ma­ti­que
de l’arthrose et des dou­leurs rhu­ma­to­lo­gi­ques.

Dans ces situa­tions, les coxibs n’appor­tent pas de pro­grès en termes
d’effi­ca­cité ou de dimi­nu­tion des effets indé­si­ra­bles diges­tifs graves
par rap­port aux autres AINS. En revan­che, il existe un sur­croît de
ris­ques car­dio­vas­cu­lai­res avec le célé­coxib et l’étoricoxib (et aussi
cuta­nés avec le paré­coxib (Dynastat°)). Le rofé­coxib (Vioxx)° n’est
plus com­mer­cia­lisé en raison de ces ris­ques car­dio­vas­cu­lai­res graves
et par­fois mor­tels.

En France, la Commission fran­çaise de la trans­pa­rence a réé­va­lué le
ser­vice médi­cal rendu par le célé­coxib et l’étoricoxib. Début 2012,
elle a consi­déré que le ser­vice médi­cal rendu du célé­coxib reste
"impor­tant" et celui de l’étoricoxib "modéré" dans leurs indi­ca­tions,
« dans l’attente des conclu­sions de réé­va­lua­tion du risque
car­dio­vas­cu­laire de l’ensem­ble des AINS » en cours par l’Agence
euro­péenne du médi­ca­ment. La com­mis­sion a rendu un avis
favo­ra­ble au main­tien du rem­bour­se­ment par la Sécurité sociale aux
taux de 65 % pour Celebrex° et de 30 % pour Arcoxia°.

Les auto­ri­tés de santé tar­dent trop à pren­dre la seule mesure vrai­ment
utile aux patients, à savoir le retrait du marché fran­çais des coxibs.

En atten­dant, il revient aux soi­gnants de ne pas pres­crire Celebrex° ni
Arcoxia° aux patients souf­frant de dou­leurs rhu­ma­to­lo­gi­ques. Le
para­cé­ta­mol est l’antal­gi­que de pre­mier choix, puis en cas d’échec,
les AINS tels l’ibu­pro­fène (Brufen° ou autre) ou le naproxène
(Naprosyne° ou autre) à la poso­lo­gie mini­male effi­cace et pen­dant la
durée la plus courte pos­si­ble.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Santé mentale : quand l’infirmier tient le fil du soin

Un Français sur cinq connaîtra un épisode de trouble psychique dans sa vie. Les passages aux (…)

Décret infirmier : le SNPI alerte sur la dénaturation de la loi et saisit les parlementaires

Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce le projet de décret (…)

Décret infirmier : quand le ministère efface des avancées votées par le Parlement

En juin 2025, le Parlement a voté une loi ambitieuse sur la profession infirmière. Elle devait (…)

Accès direct, orientation, soins relationnels : les grands absents du nouveau décret infirmier

Le décret relatif aux activités et compétences de la profession infirmière est en préparation. (…)

Hôpitaux, cliniques, EHPAD : le 18 septembre on se bouge pour soigner !

Il y a un seuil où l’austérité n’est plus une ligne comptable mais une mise en danger. Le plan (…)

Mobilisation unitaire du 18 septembre 2025

Le jeudi 18 septembre prochain, l’ensemble des organisations syndicales appelle à une journée (…)