Au-delà des frontières, les infirmières partagent les mêmes combats
4 décembre 2025
Une délégation du syndicat infirmier turc HEP-SEN, membre de Global Nurses United (GNU) a participé au congrès national du SNPI à Paris Aux côtés de la confédération CFE-CGC, les organisations ont échangé sur les enjeux internationaux de la profession : attractivité, conditions de travail, sécurité des soins, reconnaissance des compétences et autonomie infirmière. Cette coopération stratégique vise à renforcer la voix des infirmières auprès des institutions internationales et à défendre la qualité des systèmes de santé.
À l’occasion du congrès national du SNPI CFE-CGC, nous avons eu l’honneur de recevoir à Paris la délégation du syndicat infirmier turc HEP-SEN, membre comme le SNPI de la fédération internationale Global Nurses United (GNU). Une rencontre qui rappelle que les enjeux de la profession dépassent largement nos systèmes de santé nationaux : attractivité, sécurité des soins, reconnaissance des compétences, qualité du travail réel.
Accueillie par François Hommeril, président de la confédération CFE-CGC, et par Anne-Catherine Cudennec, secrétaire nationale en charge de l’international, cette délégation a trouvé un espace d’échanges francs, exigeants, tournés vers l’avenir. Avec 170 000 adhérents et 230 syndicats, la CFE-CGC est la quatrième organisation syndicale française. Elle porte une voix singulière : celle du professionnalisme, de la responsabilité et du refus des fatalismes qui affaiblissent nos services publics.
Du côté de HEP-SEN, la délégation était menée par son président Yunus Şimşek et son secrétaire général Yasin Aldemir, représentants d’un syndicat dynamique rassemblant 26 000 infirmières et infirmiers engagés pour faire évoluer leur profession. Leur message est clair : les soignants veulent être acteurs des réformes, pas spectateurs.
Notre présidente, Virginie Flamisset, a rappelé l’importance du dialogue international. Car lorsque les équipes s’épuisent, lorsque les compétences sont sous-utilisées, lorsque les départs se multiplient, les conséquences sont les mêmes : des patients qui attendent, des complications évitables, des inégalités qui se creusent. Les constats se rejoignent, et les solutions aussi : renforcer l’autonomie professionnelle, améliorer les conditions de travail, sécuriser les ratios, investir dans la formation, replacer l’éthique du soin au centre des politiques publiques.
Cette rencontre HEP-SEN / SNPI / CFE-CGC n’était pas protocolaire. Elle était stratégique. Car le mouvement infirmier mondial se structure. Avec GNU, nous portons des positions communes devant l’OMS, l’OIT et les gouvernements : protéger celles et ceux qui soignent, défendre la qualité des systèmes de santé, garantir la sécurité des patients.
Les défis sont immenses, mais la coopération renforce notre capacité d’action. Lorsque les infirmières unissent leurs voix, elles pèsent. Et lorsqu’elles sont écoutées, les systèmes de santé avancent.