L’hôpital manque d’argent, faute de courage politique
5 octobre 2025
La Sécu a 80 ans. Et si c’était l’âge du sursaut ?
En 1945, la France sortait de la guerre. Elle inventait la Sécurité sociale. Huit décennies plus tard, l’institution tient encore debout, mais seule.
L’hôpital public s’effondre lentement. Déficits chroniques, files d’attente, personnels épuisés, fermetures de lits. La mortalité infantile remonte. La solidarité, jadis ciment de la République, se fissure. Et pendant ce temps, les milliardaires paient proportionnellement deux fois moins d’impôts que les salariés. Chaque réforme promet de “rationaliser”. Aucune ne reconstruit.
Pourtant, la solution existe. Elle s’appelle la taxe Zucman : un impôt plancher de 2 % sur les fortunes supérieures à 100 millions d’euros. Une mesure simple, adoptée par l’Assemblée, rejetée par le Sénat. Mais soutenue par sept Prix Nobel d’économie.
Cette taxe pourrait rapporter 20 à 25 milliards par an. De quoi financer un Plan Marschall de la santé : stabiliser les équipes, relancer la prévention, moderniser les hôpitaux, sauver la périnatalité.
Car le problème n’est pas l’absence de moyens. C’est l’absence de choix politique. Et sans choix, la Sécurité sociale ne fêtera peut-être pas son centenaire.
La santé n’est pas un coût. C’est un bien commun.
➡️ À lire : « 80 ans de Sécurité sociale : pour un Plan Marschall de la santé financé par la taxe Zucman »
https://www.syndicat-infirmier.com/80-ans-de-Securite-sociale-il-est-temps-d-un-Plan-Marschall-pour-la-sante.html