Des conseillers habitat-santé dans les hôpitaux

29 janvier 2011

Santé Environnement : Le 27 janvier 2011 les ministères chargés de l’Écologie et de la Santé ont présenté les grands chantiers de l’année 2011

Des conseillers habi­tat-santé et en envi­ron­ne­ment inté­rieur pour aider
les per­son­nes attein­tes de mala­dies res­pi­ra­toi­res

18 conseillers prin­ci­pa­le­ment basés dans les hôpi­taux se ren­dront gra­tui­te­ment au domi­cile des patients atteints de mala­dies res­pi­ra­toi­res ou aller­gi­ques, sur pres­crip­tion médi­cale, pour les aider à évaluer les sour­ces d’aller­gè­nes, les pol­luants chi­mi­ques dans toutes les pièces.

La visite consiste en un audit du loge­ment, pièce par pièce, selon un ques­tion­naire précis (revê­te­ments et maté­riaux uti­li­sés, type de chauf­fage, ven­ti­la­tion, envi­ron­ne­ment exté­rieur…) puis des pré­lè­ve­ments d’air et de
pous­siè­res (aca­riens, COV, for­mal­dé­hyde) sont réa­li­sés.
Une étude coût-béné­fice sera menée sur 150 patients asth­ma­ti­ques afin de docu­men­ter l’évolution de leur état de santé après l’inter­ven­tion à leur domi­cile d’un conseiller.

Le conseiller en envi­ron­ne­ment inté­rieur

Le CMEI évalue les sour­ces d’aller­gè­nes, mais également les pol­luants chi­mi­ques, en effec­tuant une visite de toutes les pièces de la maison, pre­nant en compte toutes les don­nées : chauf­fage, ven­ti­la­tion, revê­te­ments (sols, murs, pla­fonds), mobi­lier, pour mesu­rer selon la patho­lo­gie :
 les pol­luants bio­lo­gi­ques : aca­riens, moi­sis­su­res, aller­gè­nes d’ani­maux, blat­tes, plan­tes…
 les pol­luants chi­mi­ques : com­po­sés orga­ni­ques vola­tils (COV), for­mal­dé­hyde, NO2…

Il s’informe sur les habi­tu­des de vie, les tra­vaux effec­tués ou en cours, etc…

Les CMEI per­met­tent d’infor­mer les per­son­nes sur les orga­nis­mes aux­quels ils peu­vent faire appel : Agence Nationale d’Amélioration de l’Habitat (ANAH), Association Départementale d’Information sur le Logement (ADIL), CAUE (Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement)...

Le CMEI inter­vient exclu­si­ve­ment à la demande d’un méde­cin, après un diag­nos­tic de patho­lo­gie (asthme, rhi­nite, eczéma, toux…) en rela­tion avec un/des pol­luants de l’envi­ron­ne­ment inté­rieur. C’est géné­ra­le­ment le méde­cin qui contacte le CMEI pour trans­met­tre la demande.

Si un patient par lui-même veut recou­rir à un CMEI, il est conseillé d’en parler à son méde­cin trai­tant, qui pourra alors déclen­cher et pré­ci­ser la demande.

Pour les contac­ter :
 Numéro vert de l’asso­cia­tion asthme et aller­gie : 08 00 19 20 21
 Retrouvez les conseillers les plus pro­ches de chez vous : www.cmei-france.fr/

Source : http://www.deve­lop­pe­ment-dura­ble.gouv.fr/IMG/pdf/2011-01-27_DP_PNSE2.pdf

Santé Environnement : Le 27 jan­vier 2011 les minis­tè­res char­gés de l’Écologie et de la Santé ont pré­senté les grands chan­tiers de l’année 2011

Bérengère POLETTI, pré­si­dente du groupe de suivi, dépu­tée des Ardennes, a remis le rap­port annuel du groupe de suivi du deuxième Plan National Santé Environnement (PNSE2) 2009-2013. A cette occa­sion, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, minis­tre de l’Écologie, du Développement dura­ble, des Transports et du Logement, aux côtés de Didier HOUSSIN, direc­teur géné­ral de la Santé, repré­sen­tant Xavier BERTRAND, minis­tre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, et Nora BERRA, secré­taire d’État char­gée de la Santé, a pré­senté les prin­ci­pa­les prio­ri­tés du Gouvernement en matière de santé envi­ron­ne­men­tale sur l’année 2011.

« La Charte de l’envi­ron­ne­ment pro­clame le droit de chacun de vivre dans un envi­ron­ne­ment équilibré et res­pec­tueux de la santé, et c’est bien cet esprit qui anime ma feuille de route sur la santé envi­ron­ne­men­tale. 2011 s’annonce comme une année de réa­li­sa­tions et va nous per­met­tre d’agir simul­ta­né­ment sur la pré­ven­tion des ris­ques, l’infor­ma­tion du citoyen et la réduc­tion des pol­lu­tions. Mais nous allons aussi, grâce à un pro­gramme ambi­tieux de bio­sur­veillance, avoir enfin les moyens de mieux évaluer et com­pren­dre l’impact de l’envi­ron­ne­ment sur notre santé » s’est féli­ci­tée Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET.

« La sur­veillance des effets de l’envi­ron­ne­ment sur la santé est la clé de voûte des poli­ti­ques de santé publi­que et de pré­ven­tion en matière de ges­tion des ris­ques envi­ron­ne­men­taux. Le plan pré­senté aujourd’hui met ainsi en pers­pec­tive les dif­fé­rents axes stra­té­gi­ques à déve­lop­per en 2011 notam­ment par les Agences Régionales de Santé (ARS) » a tenu à sou­li­gner de son côté Xavier BERTRAND.

« Le minis­tère a d’ores et déjà mis en place des outils d’aide à la déci­sion comme le guide de la ges­tion de l’air inté­rieur dans les établissements rece­vant le public » a pré­cisé Nora BERRA.

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET s’est entou­rée de spé­cia­lis­tes pour illus­trer les 4 grands chan­tiers conduits par le minis­tère et a rap­pelé pour chaque domaine les actions fortes qui sont ins­cri­tes au calen­drier 2011.

1) L’amé­lio­ra­tion de la qua­lité de l’air inté­rieur et exté­rieur pour faire recu­ler les affec­tions res­pi­ra­toi­res

 Le ren­for­ce­ment de l’infor­ma­tion des consom­ma­teurs sur les sub­stan­ces vola­ti­les émises par les pro­duits de cons­truc­tion et de déco­ra­tion dans l’envi­ron­ne­ment. Afin de le guider dans son choix, un nouvel étiquetage sera apposé sur ces gammes de pro­duits (pein­tu­res, dalles PVC, sols stra­ti­fiés, par­quets, moquet­tes…). Cette nou­velle étiquette com­por­tera des infor­ma­tions sur leur niveau d’émission sur la base des 10 sub­stan­ces les plus préoc­cu­pan­tes pour la santé.
Cette mesure ren­trera en vigueur à partir du 1er jan­vier 2012. Gage de trans­pa­rence, cet étiquetage devrait per­met­tre aux col­lec­ti­vi­tés qui le sou­hai­tent de pren­dre en compte la qua­lité de l’air inté­rieur comme cri­tère dans leurs appels d’offre pour la cons­truc­tion de nou­veaux bâti­ments. Les textes d’appli­ca­tion seront publiés dans les pro­chai­nes semai­nes.

 La créa­tion de 18 postes de conseiller habi­tat/santé qui auront mis­sion d’évaluer les sour­ces aller­gè­nes au domi­cile de patients souf­frant de mala­dies res­pi­ra­toi­res.

 La nou­velle cam­pa­gne de mesure de la qua­lité de l’air dans 150 établissements sco­lai­res cou­rant 2011. La sur­veillance de la qua­lité de l’air devien­dra obli­ga­toire dans tous lieux accueillant des popu­la­tions sen­si­bles d’ici à 2015.

 La can­di­da­ture de deux nou­vel­les villes -Nice Côte d’Azur et la com­mu­nauté urbaine de Bordeaux- pour mener des études de fai­sa­bi­lité sur la mise en place de zones d’action prio­ri­tai­res pour l’air (ZAPA) dans leurs cen­tres villes. Aix-en-Provence, Le Grand Lyon, Grenoble, Plaine Communes, Paris, Clermont Communauté se sont déjà por­tées volon­tai­res pour faire partie de l’expé­ri­men­ta­tion.

2) Le déve­lop­pe­ment de la bio­sur­veillance : mieux com­pren­dre pour mieux pré­ve­nir

 Le lan­ce­ment de la cohorte ELFE, au mois de mars 2011. ELFE per­met­tra de suivre 20 000 enfants, de la période intra-uté­rine à l’âge de 20 ans. Cette étude sou­te­nue par les minis­tè­res de l’Écologie et de la Santé per­met­tra d’appor­ter des infor­ma­tions essen­tiel­les sur l’impact de l’envi­ron­ne­ment sur le déve­lop­pe­ment, la santé, la socia­li­sa­tion... Elle per­met­tra de mesu­rer l’expo­si­tion des enfants aux pol­luants chi­mi­ques et leurs consé­quen­ces sur leur déve­lop­pe­ment neuro-com­por­te­men­tal et endo­cri­nien. Elle s’atta­chera également à évaluer les effets sur le long terme de la pol­lu­tion de l’air inté­rieur et exté­rieur sur la santé des enfants.

 La pré­pa­ra­tion d’une deuxième étude début 2012 qui por­tera sur un échantillon de 5 000 per­son­nes entre 6 et 75 ans. Son objec­tif est d’évaluer l’état d’impré­gna­tion de la popu­la­tion à cer­tai­nes sub­stan­ces pré­sen­tes dans l’envi­ron­ne­ment (métaux, phta­la­tes, PCB, dioxi­nes, pes­ti­ci­des…).

3) La Lutte contre la pol­lu­tion chi­mi­que : mieux enca­drer pour réduire les ris­ques émergents

 La pour­suite du règle­ment REACH avec l’évaluation des 3 400 sub­stan­ces chi­mi­ques enre­gis­trées depuis novem­bre 2010 (soit les plus gros ton­na­ges et les sub­stan­ces les plus dan­ge­reu­ses).

 La mise en œuvre, en appli­ca­tion du Grenelle, de la décla­ra­tion obli­ga­toire des nano­ma­té­riaux mis sur le marché en France. Un décret est mis en consul­ta­tion et sera noti­fié à la Commission euro­péenne début 2011. Cette ini­tia­tive est iné­dite en Europe et donne à la France une lon­gueur d’avance dans l’enca­dre­ment de l’uti­li­sa­tion des nano­tech­no­lo­gies.

 La défi­ni­tion d’un plan d’actions natio­nal sur la réduc­tion des rési­dus médi­ca­men­teux dans l’eau.

4) Lutte contre le bruit : prio­rité à la résorp­tion des points noirs

 La publi­ca­tion avant la fin de l’année de l’inté­gra­lité des cartes de bruit des gran­des infra­struc­tu­res de trans­port et la conti­nua­tion de la carte de bruit des gran­des agglo­mé­ra­tions.

 La mise en œuvre des grands tra­vaux pour résor­ber les points noirs du bruit. 550 M€ d’ici 2014 seront consa­crés par l’Etat et l’ADEME. Des réa­li­sa­tions concrè­tes vont également être lan­cées : la cou­ver­ture de l’A6B dans le Val-de-Marne (94) mobi­li­sera un budget de 120 M€ et per­met­tra de réduire les nui­san­ces sono­res pour les habi­tants de 3 300 loge­ments.

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