Des salariés encore exclus des mesures salariales du Ségur de la santé

21 novembre 2021

Les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les CFE-CGC Santé Social, CFTC Santé Sociaux, Union fédé­rale Action Sociale CGT et FO Action Sociale/Santé Privée se sont réu­nies le 10/11/ 2021 pour faire un point de la situa­tion des sala­riés exclus des mesu­res sala­ria­les du Ségur de la santé :
 Professionnels éducatifs, admi­nis­tra­tifs et tech­ni­ques des SSIAD et des ESSMS han­di­cap finan­cés par l’assu­rance mala­die,
 Personnels des struc­tu­res socia­les et médico-socia­les dont celles finan­cées par les Conseils Départementaux,
 Salariés du social, du médico-social, de l’Aide à Domicile, de la pro­tec­tion de l’enfance et de l’inser­tion,
 Personnels des Etablissements Français du Sang.

Tout montre que dans le sec­teur Social et Médico-Social, de l’Aide à Domicile, de la pro­tec­tion de l’enfance et de l’inser­tion, la colère et les atten­tes des sala­riés sont gran­des. Les mobi­li­sa­tions en cours le prou­vent. Face au manque de moyens, le
cons­tat est sans appel :
 Salaires en berne,
 Turn over, arrêts mala­die en aug­men­ta­tion, non rem­pla­ce­ment, déqua­li­fi­ca­tion, sont le quo­ti­dien des équipes,
 Conditions de tra­vail de plus en plus dégra­dées,
 Risques de dété­rio­ra­tion de l’accom­pa­gne­ment des usa­gers.

Alors qu’il fau­drait un plan d’urgence à la hau­teur des besoins, le gou­ver­nent conti­nue sa poli­ti­que du compte-goutte excluant nombre de sala­riés du tra­vail social de la reva­lo­ri­sa­tion de 183 € net pour tous, aug­men­ta­tion que nous vou­lons sans contre­par­tie.

Pour autant, cette reva­lo­ri­sa­tion n’est qu’un pre­mier pas. La pau­pé­ri­sa­tion des sala­riés due, à l’aug­men­ta­tion du coût de la vie, au blo­cage des salai­res depuis 1999, au gel du point d’indice dans la fonc­tion publi­que et au retard de rému­né­ra­tion de nos métiers affi­chée par la France en com­pa­rai­son des autres pays euro­péens, néces­site la mise en place d’une réelle poli­ti­que sala­riale et un rat­tra­page géné­ral de 300 € pour les sala­riés du sec­teur.

La méthode LAFORCADE, impo­sée aux Branches sans pos­si­bi­lité de négo­cia­tion, ne répond pas à nos reven­di­ca­tions. Elle mor­celle les éventuelles reva­lo­ri­sa­tions créant ainsi des exclu­sions. Elle pré­voit des aug­men­ta­tions mini­ma­les lorsqu’elles sont envi­sa­gées. Elle soumet des syn­di­cats à des négo­cia­tions pipées où toutes amé­lio­ra­tions ne pour­raient se faire sans un rap­pro­che­ment conven­tion­nel pro­ba­ble­ment au moins disant. Elle indexe des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les à un finan­ce­ment hypo­thé­ti­que et incer­tain.

La CFE-CGC Santé Social, la CFTC Santé Sociaux, l’Union fédé­rale Action Social CGT et FO Action Sociale/Santé Privée réaf­fir­ment que l’Etat doit mettre en œuvre tous les moyens pour garan­tir l’exten­sion des mesu­res sala­ria­les du Ségur. Il doit garan­tir l’égalité des salai­res et des droits. Au-delà du finan­ce­ment par les admi­nis­tra­tions d’état des sec­teurs concer­nés (pré­ca­rité, exclu­sion et mesu­res judi­ciai­res de pro­tec­tion de l’enfance), l’octroi des enve­lop­pes finan­cière com­plé­men­tai­res aux dépar­te­ments et aux ARS est de la res­pon­sa­bi­lité gou­ver­ne­men­tale.

Avec les sala­riés, nous ne sau­rons accep­ter que reprenne une négo­cia­tion sur les règles conven­tion­nel­les d’évolution des car­riè­res, que le gou­ver­ne­ment entend mettre en place par la mis­sion PIVETEAU, dans le cadre de la confé­rence des métiers de l’accom­pa­gne­ment social et médico-social. Cette mis­sion, faux nez de la conver­gence vers une conven­tion col­lec­tive unique étendue de bas niveau, ne peut faire oublier le fait que tous les sala­riés comp­tent béné­fi­cier des 183 € au plus tard le 1er jan­vier 2022

Au regard de l’urgence de cette juste reven­di­ca­tion, 183 € pour tous, les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les CFE-CGC Santé Social, CFTC Santé
Sociaux, l’Union fédé­rale Action Sociale CGT et FO Action Sociale/Santé Privée :
 Soutiennent toutes les mobi­li­sa­tions en cours ou à venir,
 Décident d’appe­ler ensem­ble à une mobi­li­sa­tion natio­nale le jour de la Conférence des métiers de l’accom­pa­gne­ment social et médico-social dès que la date en sera connue. Elles deman­de­ront à être reçues et por­te­ront à cette occa­sion l’ensem­ble des reven­di­ca­tions des sala­riés du sec­teur.

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