Guy Vallancien prône la déqualification lors d’un colloque FHF

26 juin 2007

Auteur du rapport "Hôpital 2007", le Pr Guy Vallancien, a proposé lors de de la journée nationale de la chirurgie organisée par la Fédération hospitalière de France (FHF), le 20 juin 2007, de remplacer les IBODE par "des techniciens plus rapidement formés" et de réduire le nombre d’IADE.

Pour Guy Vallancien, comme les écoles d’IBODE man­quent d’élèves depuis le pas­sage des études à 18 mois, il est néces­saire "de réflé­chir à l’ouver­ture des blocs à d’autres métiers que celui des IBODE".

"Faut-il véri­ta­ble­ment des soi­gnants pour s’occu­per des opérés au bloc ?", s’est-il inter­rogé, car pour lui la tâche des IBODE se résume à accueillir le patient et à véri­fier son dos­sier, ce que pour­raient faire aussi bien des tech­ni­ciens formés plus rapi­de­ment.

Selon lui, les hôpi­taux qui effec­tuent envi­ron 35% de la chi­rur­gie, ont besoin de 6.000 IBODE et 7.000 infir­miers non IBODE dans les blocs opé­ra­toi­res, alors que les cli­ni­ques réa­li­sent 65% de l’acti­vité chi­rur­gi­cale avec 600 IBODE et 7.000 non IBODE.

Quitte à sup­pri­mer du per­son­nel qua­li­fié, pour les anes­thé­sis­tes, Guy Vallancien a rap­pelé que dans le privé, ils sont sou­vent seuls pour plu­sieurs salles alors que dans le public, il faut sys­té­ma­ti­que­ment une IADE par salle et un anes­thé­siste pour deux salles. "Si le privé est véri­ta­ble­ment hors-la-loi, les pou­voirs publics met­tent cons­ciem­ment cinq mil­lions de Français en danger", a-t-il observé sous les applau­dis­se­ments de la salle.

Qu’un chi­rur­gien pré­fère des "peti­tes mains à sa botte" plutôt que des pro­fes­sion­nels qua­li­fiés n’est guère sur­pre­nant, mais le com­por­te­ment de la salle laisse rêveur : la FHF sou­tient elle cette posi­tion ?

Le pire, est que Guy Vallancien s’érige en don­neur de leçons dans son rap­port sur "L’évaluation de la sécu­rité, de la qua­lité et de la conti­nuité des soins chi­rur­gi­caux dans les petits hôpi­taux publics en France", rédigé en 2006 à la demande du Ministre de la Santé de l’époque.

On peut se deman­der pour­quoi le Ministère conti­nue de deman­der des rap­ports à un per­son­nage tel que lui.

Nous invi­tons donc les per­son­nels infir­miers qui sou­hai­tent défen­dre la qua­lité des soins à contac­ter le Ministère et la FHF pour savoir s’ils cau­tion­nent les propos de Guy Vallancien.

Vous pouvez contac­ter :
 le Cabinet du Ministre par mail HOPITAL-CAB-SECR chez sante.gouv.fr (avec copie au SNPI CFE-CGC pour que l’on puisse en recen­ser l’impact), ou par fax au 01.40.56.62.89 (avec copie au SNPI CFE-CGC 01.40.82.91.31)
 la Fédération hos­pi­ta­lière de France, à l’inten­tion de Gérard VINCENT, Délégué Général, par mail fhf chez fhf.fr ou par fax 01 44 06 84 45

Vous pouvez également vous adres­ser aux admi­nis­tra­teurs FHF de votre région ou à la
délé­ga­tion régio­nale FHF de votre région

Document(s) joint(s) à l'article
CP Vallancien - (290.5 kio) - Word
Partager l'article
     



Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Au-delà des frontières, les infirmières partagent les mêmes combats

À l’occasion du congrès national du SNPI CFE-CGC, nous avons eu l’honneur de recevoir à Paris la (…)

Etats Généraux Infirmiers CIF : une profession qui se rassemble

Les États Généraux Infirmiers "Pour que la loi infirmière devienne soin", organisés par le (…)

Consultation infirmière : définition, missions et enjeux

La consultation infirmière est aujourd’hui l’un des leviers les plus efficaces pour améliorer (…)

Vacciner aujourd’hui pour protéger l’autonomie demain : un enjeu central du bien vieillir

Vieillir en bonne santé n’est pas un luxe. C’est la condition d’une société qui assume son (…)

De Bruxelles à Paris : le même combat pour protéger les patients et les vulnérables

Quand un gouvernement décide de réduire massivement les dépenses publiques, ce ne sont jamais (…)

Diabète, surpoids, cancers : le Nutri-Score peut changer la santé publique

Informer pour prévenir. Prévenir pour protéger. La prévention n’est pas un slogan : c’est le (…)