Hôpital, EHPAD : le complément de traitement indiciaire CTI expliqué

6 décembre 2020

Créé par le "Ségur de la santé", le minis­tère a fait une note sur le CTI com­plé­ment de trai­te­ment indi­ciaire versé à tous les sala­riés dans les hôpi­taux et EHPAD publics (49 points, soit 183 € net en plus chaque mois à comp­ter de décem­bre 2020), pour les fonc­tion­nai­res titu­lai­res ou sta­giai­res, ainsi que des contrac­tuels (excepté ceux de droit privé).

Ce nou­veau mode de rému­né­ra­tion s’est fait en deux temps :
 24 points d’indi­ces majo­rés au 1er sep­tem­bre,
 puis 25 autres points au 1er décem­bre 2020

Ce "com­plé­ment de trai­te­ment indi­ciaire" est soumis à coti­sa­tion à l’instar du trai­te­ment prin­ci­pal. Il entre en ligne de compte dans le calcul des pen­sions de retraite, "un sup­plé­ment de pen­sion s’ajou­tant à la pen­sion liqui­dée" et "aucune durée de per­cep­tion mini­male ne condi­tionne l’ouver­ture" de ces droits.

Gros pro­blème pour le SNPI, seuls les per­son­nels des Ehpad sont concer­nés dans le champ médico-social. Les autres soi­gnants sont exclus, ce qui est scan­da­leux : le gou­ver­ne­ment doit inté­grer aux aug­men­ta­tions sala­ria­les ses 55 000 agents publics du han­di­cap, du domi­cile et de l’enfance.

Le sec­teur social, médico-social et du han­di­cap, bien qu’ayant été et étant tou­jours en pre­mière ligne pour faire face à la pan­dé­mie et pren­dre en charge les popu­la­tions les plus fra­gi­les et les plus vul­né­ra­bles, a été tota­le­ment exclu du dis­po­si­tif de reva­lo­ri­sa­tion sala­riale !

Plusieurs cas par­ti­cu­liers :
 les agents mis à dis­po­si­tion auprès d’un établissement public sont éligibles si leur struc­ture d’accueil entre dans le champ d’appli­ca­tion, avec dès lors un ver­se­ment effec­tué par l’établissement d’ori­gine que celui-ci soit ou non hors champ ;
 les agents mis à dis­po­si­tion auprès d’un établissement privé sont éligibles si ce der­nier appli­que un accord col­lec­tif ayant trans­posé la mesure de reva­lo­ri­sa­tion socle, avec un ver­se­ment là aussi réglé par l’employeur d’ori­gine à comp­ter de la date d’entrée en vigueur de cette trans­po­si­tion ;
 les agents en déta­che­ment dans un établissement public ou privé sont éligibles si celui-ci entre dans le champ d’appli­ca­tion, avec cette fois un ver­se­ment payé par la struc­ture d’accueil ;
 les agents en for­ma­tion pro­fes­sion­nelle "conser­vent le béné­fice du com­plé­ment de trai­te­ment indi­ciaire lors­que la durée totale d’absence pen­dant les heures de ser­vice n’excède pas en moyenne une jour­née par semaine dans l’année".

La note est en télé­char­ge­ment ci-des­sous :

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

PLFSS 2026 : unir la voix des patients et des soignants pour un système plus juste

Quand le budget devient un prétexte pour restreindre l’accès aux soins, ce sont toujours les (…)

Ecoles mal ventilées : un risque massif ignoré par les municipalités

Chaque jour, 6,4 millions d’enfants respirent un air dont personne ne leur garantit la qualité. (…)

Tribune "La qualité de l’air dans les écoles est un enjeu crucial"

Tribune. Depuis la pandémie, beaucoup de promesses ont été faites sur la qualité de l’air dans (…)

Etats Généraux Infirmiers : pour que la loi infirmière devienne soin

Comment une profession aussi centrale pour la santé publique peut-elle rester en marge des (…)

PMI : 80 ans et un avenir qui se joue maintenant

Quatre-vingts ans après sa création, la Protection maternelle et infantile PMI reste l’un des (…)

Vaccination : les infirmières en première ligne, dans le monde entier

Du Rwanda au Canada, de la Finlande à l’Australie, la vaccination repose avant tout sur les (…)