Hôpital, EHPAD : mobilisation unitaire les 8 et 15 octobre 2019

1er octobre 2019

En grève depuis mars der­nier, les ser­vi­ces d’urgence mon­trent la voie aujourd’hui. Ce mou­ve­ment démon­tre que, même dans un contexte contraint, la lutte paie.

Les mobi­li­sa­tions en cours appel­lent à l’élargissement et à la conver­gence des sala­rié.e.s des dif­fé­rents sec­teurs d’acti­vi­tés dans la Santé et l’Action Sociale qui por­tent des reven­di­ca­tions par­ta­gées qui doi­vent être gagnées pour tous.

Sous effec­tifs, manque de lits, salai­res : on cons­tate une mul­ti­pli­ca­tion des conflits et des luttes menées dans les établissements de Santé qui tou­chent tous les sec­teurs d’acti­vi­tés.

Au-delà de l’impor­tant mou­ve­ment aux urgen­ces, en EHPAD et dans les struc­tu­res d’accueil des per­son­nes âgées, les ser­vi­ces de soins à domi­cile, des popu­la­tions loca­les au côté des sala­rié.e.s avec les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les défen­dent leurs ser­vi­ces de psy­chia­trie, leurs mater­ni­tés, leurs cen­tres d’accueil pour la pro­tec­tion de l’enfance… et bien d’autres.

Les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les repré­sen­ta­ti­ves médi­ca­les et para­mé­di­ca­les CFE- CGC, CFDT, CGT, FO, SUD, AMUF, le col­lec­tif Inter Urgences, le prin­temps de la Psychiatrie et la Coordination Nationale de Défense des Maternités et des Hôpitaux de Proximités, réunis mardi 25 sep­tem­bre 2019 à Montreuil, appel­lent à la mobi­li­sa­tion des sala­rié.e.s et des usager.e.s pour défen­dre notre sys­tème de Santé et d’Action Sociale.

Ce sont 8,4 mil­liards d’économies impo­sées aux hôpi­taux, entrai­nant la fer­me­ture de 100.000 lits, de 95 ser­vi­ces d’urgen­ces et la dis­pa­ri­tion de la moitié des mater­ni­tés sur le ter­ri­toire en 20 ans !

Cette poli­ti­que d’aus­té­rité libé­rale, exclu­si­ve­ment guidée par une vision comp­ta­ble d’économies à court terme, a fini par gra­ve­ment dété­rio­rer notre sys­tème de Santé et d’Action sociale. Les sala­rié.e.s, agent.e.s, de tous ces ser­vi­ces exi­gent des effec­tifs et des moyens finan­ciers sup­plé­men­tai­res pour faire face à l’acti­vité dans les établissements et pour exer­cer leur mis­sion auprès de la popu­la­tion.

Urgence à défen­dre notre sys­tème de Santé et d’action Sociale, les mis­sions de ser­vi­ces publics pour les sala­rié.e.s, les usagè.r.e.s.

Des mou­ve­ments de grève impor­tants et crois­sants se déve­lop­pent sur tout le ter­ri­toire. Ils reflè­tent un pro­fond malaise et dénon­cent une poli­ti­que catas­tro­phi­que de Santé et d’Action sociale qui ne prend plus « à bras le corps » l’ensem­ble des pro­blé­ma­ti­ques ren­contrées par les per­son­nels médi­caux, non médi­caux, ouvriers, admi­nis­tra­tifs, ainsi que les usager.e.s, tout cela en dégra­dant osten­si­ble­ment les condi­tions d’accueil des popu­la­tions et les condi­tions de tra­vail des per­son­nels.

Nous reven­di­quons :
 Le recru­te­ment de pro­fes­sion­nel.le.s plu­ri­dis­ci­pli­nai­res qua­li­fié.e.s
 L’égalité Femmes/Hommes, à qua­li­fi­ca­tion égale rému­né­ra­tion iden­ti­que pour relan­cer l’attrac­ti­vité de nos métiers à pré­do­mi­nance fémi­nine, tou­jours sous-rému­né­rés par rap­port à d’autres sec­teurs à pré­do­mi­nance mas­cu­line et à qua­li­fi­ca­tion égale.
 L’ouver­ture immé­diate de lits d’hos­pi­ta­li­sa­tion, de struc­tu­res d’accueil et l’arrêt des fer­me­tu­res de ser­vi­ces, d’établissements et de lits sur tout le ter­ri­toire. Le main­tien de l’ensem­ble des établissements de proxi­mité, ceci pour rompre avec les déserts médi­caux et sani­tai­res, pour un accès égalitaire qui per­mette d’accom­pa­gner et de pren­dre en charge toute la popu­la­tion. Plus de bran­cards dans les cou­loirs !
 Le recru­te­ment de per­son­nels en nombre suf­fi­sant pour faire face à l’acti­vité dans les ser­vi­ces et les établissements pour contri­buer à la néces­saire exi­gence d’une prise en charge opti­male de la popu­la­tion en faveur de soins et d’un accom­pa­gne­ment indi­vi­dua­lisé, et non des soins déshu­ma­ni­sés stan­dar­di­sés comme c’est le cas aujourd’hui !
 L’amé­lio­ra­tion sen­si­ble des condi­tions des sala­rié.e.s pour une meilleure vie au tra­vail et arti­cu­la­tion avec leur vie fami­liale et sociale.
 Une juste reconnais­sance de la péni­bi­lité de nos métiers pour un départ anti­cipé à la retraite à taux plein.

L’absence d’écoute du gou­ver­ne­ment a pour effet une pro­fonde colère qui s’exprime depuis plu­sieurs mois, des per­son­nels toutes caté­go­ries confon­dues qui sont épuisés mais déter­mi­nés à ne plus atten­dre. Nous ne vou­lons plus des « effets d’annon­ces » mais des actes concrets qu’il faut enga­ger immé­dia­te­ment pour de réel­les amé­lio­ra­tions des condi­tions de tra­vail des sala­rié.e.s et d’amé­lio­ra­tion de la qua­lité de prise en charge de la popu­la­tion. Nous exi­geons d’être reçus par Madame la Ministre pour enga­ger des négo­cia­tions urgen­tes en par­ti­cu­lier sur les thèmes sui­vants :
 Recrutement de pro­fes­sion­nel.le.s sup­plé­men­tai­res immé­dia­te­ment et plan de for­ma­tion plu­ri­dis­ci­pli­naire.
 Revalorisation géné­rale des salai­res et reconnais­sance des qua­li­fi­ca­tions des pro­fes­sion­nel.le.s
 Renforcement des moyens finan­ciers signi­fi­ca­ti­ve­ment pour les établissements, ce qui passe par une reva­lo­ri­sa­tion de l’ONDAM à au moins 5% et donc de la Loi concer­nant le Plan de Finances de la Sécurité Sociale
 L’arrêt de toutes les fer­me­tu­res d’établissements, de ser­vi­ces et de lits.
 De réel­les mesu­res qui garan­tis­sent l’accès, la proxi­mité et l’égalité de prise en charge pour la popu­la­tion sur tout le ter­ri­toire.
 La reconnais­sance de la péni­bi­lité de nos métiers.

Pour obte­nir satis­fac­tion sur ces reven­di­ca­tions, nous sou­te­nons l’ensem­ble des mou­ve­ments de grève déjà en cours. Nous serons à l’ini­tia­tive de mou­ve­ments de grèves et de toutes les actions déci­dées avec les sala­riés.e.s dans les établissements du sani­taire, du médico-social et social, privés et publics.

Nous pro­po­sons deux temps forts de mobi­li­sa­tion :
 le 8 octo­bre 2019 notam­ment dans les EPHAD, soins à domi­cile et avec les retraité.e.s
 et le 15 octo­bre 2019 avec nos col­lè­gues Sapeurs-pom­piers.

Nous nous enga­geons à cons­truire un mou­ve­ment large de conver­gence dans le cadre du Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale dans la pers­pec­tive d’une jour­née « morte » dans la Santé et l’Action Sociale pen­dant la pre­mière quin­zaine de novem­bre au moment des débats par­le­men­tai­res sur le PLFSS

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