Infirmière de Pratique Avancée IPA

pratique avancée

5 mars 2016

Au Canada, l’Association des infir­miè­res et infir­miers du Canada (AIIC, 2008) a dif­fusé un cadre natio­nal de la pra­ti­que infir­mière avan­cée et en donne la des­crip­tion sui­vante : « Une expres­sion géné­rale décri­vant un niveau avancé de la pra­ti­que des soins infir­miers cli­ni­ques, qui maxi­mise l’uti­li­sa­tion de connais­san­ces acqui­ses aux études supé­rieu­res, d’un savoir infir­mier appro­fondi et d’une com­pé­tence confir­mée au ser­vice des besoins de santé des per­son­nes, des famil­les, des grou­pes, des com­mu­nau­tés et des popu­la­tions dans le domaine de la santé. Cette pra­ti­que consiste à ana­ly­ser et com­bi­ner des connais­san­ces ; com­pren­dre, inter­pré­ter et appli­quer la théo­rie des soins infir­miers et les résul­tats de la recher­che infir­mière ; façon­ner et faire pro­gres­ser le savoir infir­mier et la pro­fes­sion infir­mière dans son ensem­ble »

De même, le Conseil inter­na­tio­nal des infir­miè­res (2009) affirme que les infir­miè­res en pra­ti­que avan­cée sont celles qui ont acquis des connais­san­ces exper­tes, qui font preuve d’habi­le­tés d’ana­lyse et de déci­sion pour répon­dre aux situa­tions de soins com­plexes et qui pos­sè­dent des com­pé­ten­ces cli­ni­ques pour un exer­cice appro­fondi.

Ces défi­ni­tions concor­dent avec celles d’auteurs cana­diens, experts dans le domaine, qui décri­vent les rôles en IPA comme exi­geant à la fois l’appli­ca­tion de connais­san­ces appro­fon­dies en pra­ti­que cli­ni­que, une pensée cri­ti­que, des capa­ci­tés d’ana­lyse, de juge­ment cli­ni­que et de prise de déci­sion, ainsi que l’exer­cice de fonc­tions liées à l’enca­dre­ment, au sou­tien pro­fes­sion­nel, au men­to­rat, à la recher­che et à l’évolution de la pra­ti­que infir­mière.

En fait, il est reconnu que les rôles des infir­miè­res exer­çant en pra­ti­que avan­cée com­por­tent sept com­pé­ten­ces essen­tiel­les : les soins directs, la consul­ta­tion, le lea­der­ship, la col­la­bo­ra­tion, le coa­ching, la recher­che et le rai­son­ne­ment éthique.

En pre­mier lieu, la IPA s’est amor­cée et a pris de l’impor­tance lors de la Seconde Guerre mon­diale. Le départ au front de nom­breu­ses infir­miè­res expé­ri­men­tées a néces­sité la for­ma­tion d’une relève infir­mière plus spé­cia­li­sée pos­sé­dant des habi­le­tés avan­cées. Déjà à cette époque, la contro­verse s’ins­talle sur le deve­nir de la pro­fes­sion infir­mière.

D’un côté, des infir­miè­res consi­dè­rent que la pro­fes­sion n’est pas en mesure d’exer­cer des rôles plus avan­cés et plus auto­no­mes dans le sys­tème de santé. Les crain­tes por­tent sur le risque de médi­ca­li­ser les soins infir­miers et de perdre ainsi les fon­de­ments des scien­ces infir­miè­res si les infir­miè­res de pra­ti­que avan­cée occu­pent des fonc­tions autre­fois assu­rées par les méde­cins. D’autres, au contraire, y voient une occa­sion à saisir pour déve­lop­per la pro­fes­sion, argu­men­tant que les infir­miè­res sont en mesure de répon­dre aux nou­veaux besoins de santé de la popu­la­tion.

Plus de détails dans la Publication de l’Ordre des infir­miè­res et infir­miers du Québec : http://www.infoiiq.org/publi­ca­tions/role-de-lin­fir­miere-cli­ni­cienne-spe­cia­li­see-nou­velle-publi­ca­tion-gra­tuite/2016?utm_source=Openfield&utm_medium=email&utm_cam­paign=infOIIQ%20-%203%20mars%202016>moii­qid=

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