JII journée infirmière : Nos infirmières. Notre avenir. Le pouvoir économique des soins.

JII journée internationale infirmière : Nos infirmières. Notre avenir. Le pouvoir économique des soins.

11 mai 2024

Le pou­voir économique des soins, qui crée des per­son­nes et des socié­tés en bonne santé et sti­mule des économies saines, est mis en évidence par le Conseil International des Infirmières (CII) à l’occa­sion de la Journée inter­na­tio­nale de l’infir­mière (JII) 2024, sous le thème : Nos infir­miè­res. Notre avenir. Le pou­voir économique des soins.

La jour­née inter­na­tio­nale des infir­miè­res (JII) est célé­brée le 12 mai de chaque année et un thème est choisi par le CII - une fédé­ra­tion de plus de 130 asso­cia­tions natio­na­les d’infir­miè­res à tra­vers le monde, repré­sen­tant plus de 28 mil­lions d’infir­miè­res tra­vaillant dans le monde entier.

Dr Pamela Cipriano, pré­si­dente du CII, a expli­qué la raison du choix de ce thème :
"Bien qu’étant l’épine dor­sale des soins de santé, les infir­miè­res sont sou­vent confron­tées à des contrain­tes finan­ciè­res et à une sous-évaluation socié­tale. Dans le pro­lon­ge­ment de notre thème géné­ral Nos infir­miè­res. Notre avenir. et les actions poli­ti­ques de la Charte du CII pour le chan­ge­ment, le CII a choisi d’axer la JII 2024 sur le pou­voir économique des soins, dans le but de modi­fier les per­cep­tions et de démon­trer com­ment un inves­tis­se­ment stra­té­gi­que dans les soins infir­miers peut appor­ter des avan­ta­ges économiques et socié­taux consi­dé­ra­bles.

Nous pen­sons qu’il est temps de chan­ger de pers­pec­tive. Nous avons cons­taté à main­tes repri­ses que les crises finan­ciè­res entraî­nent sou­vent des res­tric­tions bud­gé­tai­res dans les soins de santé, géné­ra­le­ment au détri­ment des ser­vi­ces infir­miers. Cette appro­che réduc­tion­niste ne tient pas compte de la valeur économique sub­stan­tielle et sou­vent sous-esti­mée que les soins infir­miers appor­tent aux soins de santé et à la société dans son ensem­ble.

Les déci­deurs poli­ti­ques, les admi­nis­tra­teurs des soins de santé et même le grand public ne sont sou­vent pas cons­cients ou mal infor­més du retour sur inves­tis­se­ment qu’un finan­ce­ment adé­quat des soins infir­miers peut appor­ter, en par­ti­cu­lier dans une période de tur­bu­len­ces finan­ciè­res comme celle que nous vivons actuel­le­ment. C’est en tirant les leçons de la pan­dé­mie de COVID-19 et en reconnais­sant la menace crois­sante pour la santé des popu­la­tions à tra­vers le monde en raison des conflits mais aussi de la crise cli­ma­ti­que et de l’ins­ta­bi­lité finan­cière, que nous pen­sons que le moment est venu de plai­der en faveur d’un chan­ge­ment de pers­pec­tive et de poli­ti­que".

Nous encou­ra­geons les infir­miè­res, les gou­ver­ne­ments, les orga­ni­sa­tions inter­na­tio­na­les, les influen­ceurs et le grand public à pro­mou­voir le pou­voir des soins infir­miers en par­ta­geant et en affi­chant le logo de la JII, et en uti­li­sant les hash­tags #IND2024 et #Our­Nur­se­sOur­Fu­ture.

Le Conseil International des Infirmières (CII) a publié le rap­port de la Journée Internationale des Infirmières (JII) de cette année axé sur Le Pouvoir Économique des Soins ;

Le rap­port ras­sem­ble des don­nées pro­ve­nant d’économistes et d’autres experts renom­més du monde entier, mon­trant la contri­bu­tion que les infir­miè­res et les soins infir­miers peu­vent appor­ter à la crois­sance économique mon­diale, avec un niveau d’inves­tis­se­ment adé­quat.

Le rap­port indi­que que la mau­vaise santé coûte à l’économie mon­diale 15 % du pro­duit inté­rieur brut (PIB). Les auteurs du rap­port met­tent en évidence le lien entre la mau­vaise santé et les soins de santé ina­dé­quats, d’une part, et la pros­pé­rité économique, d’autre part.

Pamela Cipriano, pré­si­dente du CII, a déclaré : « À l’appro­che de la Journée Internationale des Infirmières, notre rap­port met l’accent sur les avan­ta­ges économiques d’un plus grand nombre d’infir­miè­res pour l’ensem­ble de l’économie mon­diale. Nous savons que les per­son­nes en meilleure santé sont plus enga­gées et plus pro­duc­ti­ves sur le plan économique. Toutefois, des mil­lions de per­son­nes n’ont pas accès aux soins de santé essen­tiels, qui sont pour la plu­part dis­pen­sés par des infir­miè­res diplô­mées. »

« Une cou­ver­ture sani­taire uni­ver­selle (CSU) effi­cace pour­rait sauver 60 mil­lions de vies chaque année et allon­ger l’espé­rance de vie moyenne de 3,7 ans, mais pour y par­ve­nir, il faut aug­men­ter mas­si­ve­ment les inves­tis­se­ments dans le per­son­nel infir­mier. Les infir­miè­res sont le moteur des soins de santé pri­mai­res, reconnus par les Nations Unies comme le cata­ly­seur per­met­tant d’attein­dre les objec­tifs de la CSU2030. Le rap­port révèle que si les pays veu­lent attein­dre les seuils supé­rieurs des 80 indi­ca­teurs sur 100 de la CSU ils devront aug­men­ter leurs effec­tifs infir­miers de manière à dis­po­ser de 70 infir­miè­res pour 10 000 habi­tants. »

« Ce que les gou­ver­ne­ments doi­vent reconnaî­tre, c’est qu’un tel inves­tis­se­ment dans les soins infir­miers n’est pas un coût : inves­tir dans les soins de santé permet d’économiser de l’argent, et nos experts affir­ment qu’une popu­la­tion en bonne santé pour­rait aug­men­ter le PIB mon­dial de 12 000 mil­liards de dol­lars, soit de 8 %. »

Ces der­niè­res semai­nes, Howard Catton, direc­teur géné­ral du CII, a entendu des infir­miè­res lea­ders du monde entier dire qu’au lieu d’inves­tir dans la main-d’œuvre infir­mière, les gou­ver­ne­ments cher­chaient des solu­tions à court terme. S’expri­mant aujourd’hui lors d’une visite à l’Association des infir­miè­res danoi­ses, M. Catton a déclaré :

« Face à la pénu­rie mon­diale d’infir­miè­res, au lieu d’inves­tir dans le per­son­nel infir­mier actuel, trop de gou­ver­ne­ments optent pour des poli­ti­ques à court terme et axées sur la réduc­tion des coûts, telles que le recru­te­ment inter­na­tio­nal, la créa­tion de nou­veaux postes d’infir­miè­res non agréées et la réduc­tion de la durée de la for­ma­tion des infir­miè­res. Ces choix ne sont pas les bons, ils nous mènent dans la mau­vaise direc­tion et ris­quent sérieu­se­ment de dis­sua­der les gens de rejoin­dre la pro­fes­sion et de voir un plus grand nombre de nos infir­miè­res expé­ri­men­tées démis­sion­ner ou partir plus tôt qu’elles ne l’auraient fait. »

« Dans son tra­vail avec les orga­ni­sa­tions inter­na­tio­na­les, telles que le Forum économique mon­dial, le CII a cons­taté une reconnais­sance crois­sante du fait que l’inves­tis­se­ment dans les soins infir­miers est un accé­lé­ra­teur et non un frein à la crois­sance économique, ainsi qu’un inves­tis­se­ment ines­ti­ma­ble pour la santé mon­diale. »

Le 12 mai, date anni­ver­saire de la nais­sance de Florence Nightingale, la Journée Internationale de l’Infirmière (JII) est célé­brée dans le monde entier.

Source :
- https://www.icn.ch/fr/actua­li­tes/le-theme-de-la-jour­nee-inter­na­tio­nale-de-lin­fir­miere-2024-est-annonce-nos-infir­mie­res
- https://www.icn.ch/fr/actua­li­tes/le-cii-lance-le-rap­port-jii-2024-qui-met-lac­cent-sur-le-pou­voir-eco­no­mi­que-des-soins-et

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