Le silence de l’administration vaut décision d’acceptation

18 novembre 2013

La loi visant à sim­pli­fier les rela­tions entre l’admi­nis­tra­tion et les citoyens a été publiée au Journal offi­ciel du 13 novem­bre 2013. D’après la loi, « le silence gardé pen­dant deux mois par l’auto­rité admi­nis­tra­tive sur une demande vaut déci­sion d’accep­ta­tion ».

La déci­sion impli­cite d’accep­ta­tion fera l’objet, à la demande de l’inté­ressé, d’une attes­ta­tion déli­vrée par l’auto­rité admi­nis­tra­tive dans des condi­tions à pré­ci­ser par décret en Conseil d’État. Des excep­tions res­tent néan­moins pos­si­bles. Le silence gardé par l’admi­nis­tra­tion pen­dant deux mois vaudra déci­sion de rejet notam­ment dans les cas sui­vants :
 lors­que la demande ne tend pas à l’adop­tion d’une déci­sion pré­sen­tant le carac­tère d’une déci­sion indi­vi­duelle,
 lors­que la demande ne s’ins­crit pas dans une pro­cé­dure prévue par un texte légis­la­tif ou régle­men­taire ou se pré­sente comme une récla­ma­tion ou un recours admi­nis­tra­tif,
 si la demande pré­sente un carac­tère finan­cier (sauf, en matière de sécu­rité sociale, dans les cas prévus par décret),
 dans les cas, pré­ci­sés par décret en Conseil d’État, où une accep­ta­tion impli­cite ne serait pas com­pa­ti­ble avec le res­pect des enga­ge­ments inter­na­tio­naux et euro­péens de la France, la pro­tec­tion de la sécu­rité natio­nale, la pro­tec­tion des liber­tés et des prin­ci­pes à valeur cons­ti­tu­tion­nelle et la sau­ve­garde de l’ordre public,
 dans les rela­tions entre les auto­ri­tés admi­nis­tra­ti­ves et leurs agents.

L’ensem­ble de ces dis­po­si­tions entrent en vigueur :
 dans un délai d’un an à comp­ter de la pro­mul­ga­tion de la loi adop­tée, pour les actes rele­vant de la com­pé­tence des admi­nis­tra­tions de l’État ou des établissements publics admi­nis­tra­tifs de l’État (12 novem­bre 2014),
 dans un délai de deux ans à comp­ter de la pro­mul­ga­tion, pour les actes pris par les col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les et leurs établissements publics, ainsi que pour ceux des orga­nis­mes de sécu­rité sociale et des autres orga­nis­mes char­gés de la ges­tion d’un ser­vice public admi­nis­tra­tif (12 novem­bre 2015).

À noter : cette loi auto­rise par ailleurs le gou­ver­ne­ment à pren­dre par ordon­nance, dans un délai de dix-huit mois, les mesu­res néces­sai­res pour per­met­tre les échanges d’infor­ma­tions ou de don­nées entre les admi­nis­tra­tions afin d’éviter que soient deman­dées au public une infor­ma­tion ou une donnée déjà four­nies à une admi­nis­tra­tion.

Pour en savoir plus
 Loi habi­li­tant le gou­ver­ne­ment à sim­pli­fier les rela­tions entre l’admi­nis­tra­tion et les citoyens http://www.legi­france.gouv.fr/affich­Texte.do?cid­Texte=JORFTEXT000028183023&date­Texte=&oldAc­tion=der­nierJO&cate­go­rie­Lien=id

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Formation infirmière : la France choisit l’impasse pendant que le monde avance

Mieux formés, les infirmiers sauvent plus de vies. C’est prouvé, documenté, validé. Mais la (…)

Partout où la guerre détruit, les soins reconstruisent

La paix ne commence pas dans les traités, mais dans les gestes quotidiens. C’est l’un des (…)

Redéfinir l’infirmière, c’est refonder la santé

À quoi reconnaît-on une infirmière ? Par la blouse ? Les soins prodigués au chevet ? Trop (…)

Ratios infirmiers : une exigence mondiale, un combat syndical, une loi en attente

Tout le monde le reconnaît désormais : la qualité des soins dépend de la présence suffisante (…)

Le SNPI au Congrès mondial du CII, sous le signe du pouvoir infirmier

Du 9 au 13 juin 2025, la communauté infirmière internationale se donne rendez-vous à Helsinki, (…)

Missions infirmières suite à la loi infirmière de juin 2025

Le 10 juin 2025, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la version finale de la (…)