Lettre Ouverte de la FNESI à François Hollande

20 mai 2012

La FNESI, Fédération Nationale des Étudiants en Soins Infirmiers attend que les mesu­res pro­po­sées aux can­di­dats se tra­dui­sent en dis­po­si­tions concrè­tes avant sep­tem­bre.
Elle se veut être l’acteur indé­pen­dant incontour­na­ble de l’évolution de la for­ma­tion infir­mière, comme depuis 2000, année de sa créa­tion.

Le gou­ver­ne­ment devra répon­dre aux défis des aides socia­les, de l’inté­gra­tion
de la filière à l’uni­ver­sité et de la pour­suite d’études.
Francois Hollande sou­haite “conti­nuer l’uni­ver­si­ta­ri­sa­tion” de la for­ma­tion et
s’est montré favo­ra­ble lors de la cam­pa­gne à la créa­tion de mas­ters et de doc­to­rats en soins infir­miers afin d’abou­tir à la créa­tion de nou­veaux métiers répon­dant aux besoins de santé.

Au delà des décla­ra­tions faites dans un climat pro­pice aux
pro­mes­ses, les étudiants en soins infir­miers atten­dent des actes concrets.
La FNESI est en alerte. Les étudiants seront très atten­tifs aux mesu­res à venir, ils sau­ront col­la­bo­rer le temps voulu ou sanc­tion­ner tout écart à leur volonté.

Lettre Ouverte de la FNESI à François Hollande :

Monsieur le Président,

La Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers (FNESI) ainsi que ses adhé­rents ont par­ti­cipé aux mee­tings pré­si­den­tiels des 10 can­di­dats.

Pendant votre mee­ting de Caen, une étudiante en soins infir­miers vous a remis la contri­bu­tion de la FNESI, et vous vous êtes exprimé avec elle sur les pro­blé­ma­ti­ques des Etudiants en Soins Infirmiers.
Au mee­ting de Lille, cette contri­bu­tion vous a été remise une nou­velle fois ainsi qu’à Martine Aubry.

Mme Delaunay, dépu­tée du Parti Socialiste a ren­contré des étudiants en soins infir­miers et a dis­cuté avec eux sur les dif­fé­rents points de la contri­bu­tion.

Suite au pre­mier tour, nous avons pu ren­contrer votre res­pon­sa­ble santé, M. Le Guen, avec qui la FNESI a pu échanger autour des pro­blé­ma­ti­ques des étudiants infir­miers lors d’un café-débat. Il a émis le sou­hait de nous rece­voir à la fin de la cam­pa­gne.

Lors d’une inter­view, vous avez déclaré vou­loir ren­for­cer l’uni­ver­si­ta­ri­sa­tion des cursus infir­miers : " Nous accor­dons une atten­tion par­ti­cu­lière à cette ques­tion. La mas­te­ri­sa­tion des cursus est une très bonne chose et il faudra la mettre en place réel­le­ment et effi­ca­ce­ment. Cela dit il faut se concen­trer dans un pre­mier temps sur les fon­da­men­taux. Avant d’en créer de nou­vel­les, Il faudra reconnaî­tre et valo­ri­ser les spé­cia­li­tés exis­tan­tes. Ensuite, la créa­tion de nou­veaux métiers devra se faire dans une logi­que glo­bale d’évolution des car­riè­res et de réponse aux besoins en santé de la popu­la­tion. On pour­rait par exem­ple réflé­chir à la créa­tion d’un métier d’infir­mier cli­ni­cien "...

L’inté­gra­tion uni­ver­si­taire de la for­ma­tion est une des reven­di­ca­tions actuel­les de la FNESI.

Au-delà des décla­ra­tions faites dans un climat pro­pice aux pro­mes­ses, les étudiants en soins infir­miers atten­dent des actes concrets. En effet, depuis main­te­nant 20 ans, nous avons le statut d’étudiant. Celui-ci doit main­te­nant être effec­tif au même titre que les étudiants de l’ensei­gne­ment supé­rieur. Ainsi pour réta­blir ces iné­ga­li­tés, la FNESI demande :
- L’inté­gra­tion de la for­ma­tion en soins infir­miers à l’uni­ver­sité
- Le trans­fert et la ges­tion des bour­ses de la région au CROUS
- Le droit à la gra­ti­fi­ca­tion des stages
- L’accès à tous les ser­vi­ces uni­ver­si­tai­res et à tous les ser­vi­ces du CROUS
- Le droit au vote et à la repré­sen­ta­tion au sein des Conseils Centraux de l’uni­ver­sité
- Le res­pect de la démo­cra­tie étudiante dans nos IFSI
- La for­ma­tion des tuteurs de stages
- la fin des cours sur DVD et par visio­confé­rence
- la reconnais­sance de notre for­ma­tion par la déli­vrance d’un Diplôme National de Licence.
- La pour­suite d’études et l’ouver­ture vers de nou­vel­les pas­se­rel­les
- La pro­mo­tion de la mobi­lité hors région et inter­na­tio­nale

Les 84 000 étudiants en soins infir­miers de France, à tra­vers la FNESI, deman­dent donc à être enfin reconnus pour ce qu’ils sont, c’est à dire des étudiants à part entière et égaux à ceux béné­fi­ciant de la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, pour ainsi avoir accès à toutes les aides et ser­vi­ces aux­quels ils peu­vent pré­ten­dre.

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