Manifestation historique à l’AP-HP le 28.04.09

1er mai 2009

Communiqué de l’intersyndicale de l’AP-HP (CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO, SUD Santé, USAP CGT, UNSA) et du Mouvement pour la Défense de l’Hôpital Public.

La jour­née du 28 avril 2009 pour la défense de l’hôpi­tal public sur l’Ile de France a été un véri­ta­ble succès.
La mani­fes­ta­tion a ras­sem­blé plus de 18.000 hos­pi­ta­liers toutes caté­go­ries confon­dues (soi­gnants, méde­cins, per­son­nels admi­nis­tra­tifs, tech­ni­ques et ouvriers), malgré les assi­gna­tions par­fois abu­si­ves dans cer­tains hôpi­taux.

Ni la minis­tre de la santé, ni son chef de cabi­net n’ont daigné rece­voir la délé­ga­tion prévue, pré­tex­tant soit leur absence, soit leur agenda chargé !!
Ce mépris envers les soi­gnants contre­dit tous les dis­cours dans les médias de celle qui se pose en défen­seur de l’hôpi­tal public.

Les men­son­ges de la minis­tre de la santé qui nie les sup­pres­sions d’emplois, se heur­tent à la réa­lité du ter­rain, dans nos hôpi­taux.
Si des emplois ont été créés dans la santé, ils n’ont jamais été finan­cés. D’ailleurs la part des dépen­ses des hôpi­taux dans l’ensem­ble des dépen­ses de santé n’a cessé de bais­ser.

A l’AP-HP, en 2008 la direc­tion a sup­primé les 2.600 postes vacants pré­tex­tant qu’ils n’avaient jamais été finan­cés. Pour 2009 c’est plus de 1.000 emplois qui doi­vent être sup­pri­més mais ceux là sont bien réels et par­ti­ci­pent à la prise en charge des mala­des.

La loi HPST va donner aux direc­teurs tous les pou­voirs pour fermer des acti­vi­tés médi­ca­les dites « non ren­ta­bles » et pour sup­pri­mer des mil­liers d’emplois.
Les hôpi­taux n’auront d’autre choix que de sélec­tion­ner les mala­des et les acti­vi­tés ren­ta­bles, ou de sup­pri­mer des emplois.
On est loin de la qua­lité des soins et de l’accès aux soins pour tous !

Les séna­teurs ont paru sen­si­bles aux argu­ments de la délé­ga­tion reçue à la fin de la mani­fes­ta­tion concer­nant la gou­ver­nance de l’hôpi­tal.

Au delà de la gou­ver­nance, c’est le finan­ce­ment de l’hôpi­tal public qui condi­tionne les emplois et l’accès aux soins de qua­lité.

C’est la raison pour laquelle, nous réaf­fir­mons notre oppo­si­tion à la conver­gence des tarifs public-privé, parce que nos mis­sions ne sont pas les mêmes, parce que les patho­lo­gies que nous soi­gnons ne sont pas les mêmes.

C’est un enjeu natio­nal, il faut une mobi­li­sa­tion natio­nale pour garan­tir la péren­nité et l’excel­lence de l’hôpi­tal public.
Nous appe­lons l’ensem­ble de la com­mu­nauté hos­pi­ta­lière à rester mobi­li­sée et à cons­truire un mou­ve­ment qui dépasse l’Ile de France.

Nous exi­geons la levée de la pro­cé­dure d’urgence de la loi Hôpital Patient Santé Territoires.

Des Assemblées Générales auront lieu dans tous les hôpi­taux dans les semai­nes à venir pour pré­pa­rer une mobi­li­sa­tion natio­nale encore plus forte.

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