Manifeste pour une réforme de la spécialité de puéricultrice

Manifeste pour une réforme de la spécialité de puéricultrice

25 février 2024

Le CIP Collège des infirmièr(e)s puéricultrices(teurs) - Conseil National Professionnel des IPDE a rédigé un Manifeste de 12 pages
Le CIP a réalisé ce travail d’analyse des besoins en termes d’offre de soins et d’évolution de la formation en y associant l’ensemble des associations et syndicat représentant la spécialité de puéricultrice.

Dans un contexte de refonte du métier infir­mier, d’un pro­ces­sus d’uni­ver­si­ta­ri­sa­tion de for­ma­tion des spé­cia­li­tés infir­miè­res, et plus lar­ge­ment d’évolution du métier vers de nou­vel­les mis­sions inter­ro­geant sur les fron­tiè­res entre les pro­fes­sions de santé, la situa­tion de la spé­cia­lité Infirmière pué­ri­cultrice (IPDE) est sin­gu­lière.

La plus ancienne spé­cia­lité infir­mière et pre­mière spé­cia­lité en termes de nombre de
pro­fes­sion­nels diplô­més, qui exer­cent sur l’ensem­ble du ter­ri­toire natio­nal, est pour­tant la spé­cia­lité oubliée des poli­ti­ques de santé publi­que depuis 30 ans.

La spé­cia­lité d’infir­mière pué­ri­cultrice attend des réfor­mes depuis de nom­breu­ses années.

Les infir­miè­res pué­ri­cultri­ces n’ont pas connu de réforme de leur for­ma­tion depuis 1983. Les ins­ti­tuts ont cepen­dant su adap­ter, faire évoluer leur for­ma­tion pour répon­dre aux pra­ti­ques, aux besoins des popu­la­tions et des orga­ni­sa­tions hos­pi­ta­liè­res et ter­ri­to­ria­les.

Aujourd’hui, le champ d’inter­ven­tion des pué­ri­cultri­ces néces­site une mise en adé­qua­tion avec les besoins et les deman­des des popu­la­tions.

Nous assis­tons depuis des années à une aug­men­ta­tion des pro­duc­tions légis­la­ti­ves et
règle­men­tai­res autour de la santé de l’enfant (ex : pro­tec­tion de l’enfance, accueil inclu­sif, ratios en ser­vice de soins cri­ti­ques). De nom­breux rap­port IGAS, HCSP, Cour des comp­tes, Santé publi­que France poin­tent la néces­sité de valo­ri­ser le rôle de l’IPDE dans le par­cours de soin de l’enfant.

La for­ma­tion des IPDE a tou­jours su s’adap­ter à l’évolution des soins et des orga­ni­sa­tions de santé mais trouve sa limite au bout de 40 ans…

Le CIP a réa­lisé un tra­vail d’ana­lyse des besoins en termes d’offre de soins et d’évolution de la for­ma­tion en y asso­ciant l’ensem­ble des asso­cia­tions et syn­di­cat repré­sen­tant la spé­cia­lité de pué­ri­cultrice.

Si réfor­mer est aujourd’hui une évidence, le CIP veille à ce que la réforme réponde aux atten­tes de la pro­fes­sion et des popu­la­tions. Les IPDE sont prêtes à évoluer, mais exi­gent une meilleure consi­dé­ra­tion de leur métier et de leur for­ma­tion, en prô­nant des réfor­mes qui puis­sent assu­rer la place de l’infir­mière pué­ri­cultrice comme l’experte des soins à l’enfant qu’elle est, et en redé­fi­nis­sant les contours du métier dans un monde de moins en moins médico-centré, s’appuyant de plus en plus sur les auxi­liai­res médi­caux et notam­ment les infir­miers.

En conclu­sion, nous sou­hai­tons la réin­gé­nie­rie de la for­ma­tion en MASTER 2 uni­ver­si­taire cen­trée sur les 2 mis­sions de l’IPDE.

La réflexion et la pro­po­si­tion du CIP per­met­tent d’appor­ter une réponse au contexte sani­taire et social actuel et futur notam­ment en ambu­la­toire. L’IPDE sera posi­tion­née plei­ne­ment dans l’exper­tise des besoins de santé de l’enfant, et dans l’amé­lio­ra­tion de la qua­lité des soins à la fois dans le sec­teur hos­pi­ta­lier et médico-social. La col­la­bo­ra­tion avec le méde­cin et les autres pro­fes­sion­nels n’en sera que ren­for­cée et l’IPDE sera une res­source bien iden­ti­fiée par la popu­la­tion.

Voir le docu­ment de 12 pages rédigé par le CNP de pué­ri­culture.

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