Mobilisation sante social 8 mars : Ensemble pour défendre nos métiers à prédominance féminine mal rémunérés et malmenés

22 février 2022

De belles mobilisations dans toutes les régions !

La crise que tra­ver­sent l’hôpi­tal public, la psy­chia­trie, les EHPAD et l’ensem­ble des établissements du sani­taire, du médico-social et social montre les défaillan­ces de la qua­lité de la prise en charge de la popu­la­tion dans notre pays et par­ti­cu­liè­re­ment celle des per­son­nes les plus fra­gi­les dans notre société. Les pro­fes­sion­nel·­le·s, dans ces dif­fé­rents sec­teurs d’acti­vi­tés hau­te­ment fémi­ni­sés, subis­sent des condi­tions de tra­vail tota­le­ment dégra­dées et péni­bles, sont mal payé·e·s et mal consi­dé­ré·e·s. C’est un scan­dale qu’un pays aussi riche que le nôtre n’attri­bue pas les finan­ce­ments à notre sys­tème de soins et de pro­tec­tion sociale à la hau­teur des besoins de la popu­la­tion ! Et inac­cep­ta­ble que le gou­ver­ne­ment ne réponde pas à leurs légi­ti­mes reven­di­ca­tions de deman­des d’amé­lio­ra­tion de leurs condi­tions de tra­vail et de rému­né­ra­tions.

Les femmes sont par­ti­cu­liè­re­ment vic­ti­mes des res­tric­tions finan­ciè­res dans le domaine de la santé et du social, comme sala­riées de ces sec­teurs, mais aussi comme usa­gè­res avec l’éloignement des mater­ni­tés, des cen­tres d’IVG et comme aidan­tes, sou­vent contrain­tes, du fait de la réduc­tion des durées d’hos­pi­ta­li­sa­tion et du déve­lop­pe­ment des soins en ambu­la­toire, sans l’accom­pa­gne­ment pro­fes­sion­nel néces­saire.

Investir dans les sec­teurs du sani­taire, du médico-social et du social est une urgence et cela doit passer par :
- La créa­tion de plans de for­ma­tions et d’emplois, la néces­sité de reva­lo­ri­ser les métiers et les salai­res « du soin et du social » pour les rendre attrac­tifs et répon­dre à l’égalité pro­fes­sion­nelle,
- L’impé­ra­tif d’amé­lio­rer les condi­tions de tra­vail et de réduire la péni­bi­lité de ces métiers,
- L’obli­ga­tion d’allouer des moyens finan­ciers sup­plé­men­tai­res à notre sys­tème de santé et de pro­tec­tion sociale et aux établissements, par le biais de la loi de Finance et la loi de Financement de la Sécurité Sociale.

Nous exi­geons que l’ensem­ble de nos métiers soient reva­lo­ri­sés à leur juste valeur. Car cette déva­lo­ri­sa­tion sala­riale de nos pro­fes­sions fait partie de l’un des fac­teurs expli­quant les 26 % d’écarts sala­riaux entre les femmes et les hommes dans la société, et cela a comme consé­quence de rendre nos pro­fes­sions de moins en moins attrac­ti­ves. Il faut exiger que la loi soit enfin appli­quée, car elle pré­voit l’égalité de salaire pour un tra­vail égal, mais aussi pour un tra­vail de valeur égale. Nos sec­teurs d’acti­vi­tés sont occu­pés très majo­ri­tai­re­ment par des femmes. Le fait d’y inves­tir, de ren­for­cer les ser­vi­ces publics, de reconnaî­tre les qua­li­fi­ca­tions exer­cées et de créer des emplois sta­bles permet de reva­lo­ri­ser les métiers à pré­do­mi­nance fémi­nine, fait pro­gres­ser l’égalité pro­fes­sion­nelle et fait aug­men­ter les salai­res de toutes et tous

STOP ! Ça suffit la dis­cri­mi­na­tion et l’injus­tice !

Le 8 mars, toutes et tous dans la rue pour obte­nir l’égalité et com­bat­tre les dis­cri­mi­na­tions, vio­len­ces faites aux femmes et aux sala­rié·e·s du sani­taire, médico-social et social privé et public !

Il est temps de pren­dre soin des tra­vailleu­ses et tra­vailleurs de la Santé et de l’Action sociale qui pren­nent soin de la popu­la­tion

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