Niveau licence pour les études de sages-femmes

28 août 2011

L’arrêté créant un diplôme de niveau licence pour les études de sages-femmes, dans le cadre de leur inté­gra­tion au cursus euro­péen LMD (licence-master-doc­to­rat), a été publié en aout 2011 au Journal offi­ciel. Dans la conti­nuité de la réforme de la pre­mière année de méde­cine et de la mise en place de la pre­mière année com­mune aux études de santé (Paces ou L1 santé) à la ren­trée uni­ver­si­taire 2010-11, quatre nou­veaux diplô­mes équivalent au niveau licence sanc­tion­ne­ront la for­ma­tion en six semes­tres des étudiants des filiè­res de méde­cine, phar­ma­cie, odon­to­lo­gie et maïeu­ti­que.

L’arrêté concer­nant les sages-femmes, daté du 19 juillet, est rela­tif au "régime des études en vue du diplôme de for­ma­tion géné­rale en scien­ces maïeu­ti­ques". Les arrê­tés concer­nant les trois autres dis­ci­pli­nes ont été publiés en avril 2011.

Le texte dis­pose que le diplôme de for­ma­tion géné­rale en scien­ces maïeu­ti­ques "sanc­tionne la pre­mière partie des études en vue du diplôme d’Etat de sage-femme, déli­vré par les uni­ver­si­tés habi­li­tées" et com­prend, comme les trois autres diplô­mes, "six semes­tres de for­ma­tion vali­dés par l’obten­tion de 180 cré­dits euro­péens (European Credit Transfer System, ECTS), cor­res­pon­dant au niveau licence.
Les deux pre­miers semes­tres cor­res­pon­dent à la Paces, orga­ni­sée par l’arrêté du 28 octo­bre 2009.

L’objec­tif de la for­ma­tion est l’"acqui­si­tion d’un socle de connais­san­ces scien­ti­fi­ques indis­pen­sa­bles à la maî­trise ulté­rieure des savoirs et des savoir-faire néces­sai­res à l’exer­cice de la pro­fes­sion de sage-femme", avec une base scien­ti­fi­que large (bio­lo­gie et cer­tains aspects des scien­ces exac­tes et dis­ci­pli­nes des scien­ces humai­nes et socia­les). Elle concerne aussi l’appro­che fon­da­men­tale de l’être humain dans l’opti­que du main­tien de la santé et de la prise en charge du malade, par l’acqui­si­tion de connais­san­ces en santé publi­que, en séméio­lo­gies cli­ni­que et para­cli­ni­que" et "l’acqui­si­tion de connais­san­ces fon­da­men­ta­les de phy­sio­pa­tho­lo­gie et de phar­ma­co­lo­gie" afin d’obte­nir "une vision inté­grée du fonc­tion­ne­ment normal et patho­lo­gi­que des appa­reils et sys­tè­mes du corps humain".

L’acqui­si­tion de ces connais­san­ces est régie par quatre prin­ci­pes : le rejet de l’exhaus­ti­vité, la par­ti­ci­pa­tion active de l’étudiant, la plu­ri­dis­ci­pli­na­rité et l’ouver­ture. L’arrêté pré­cise que "les objec­tifs et les items cor­res­pon­dant au tronc commun", énumérés en annexe de l’arrêté, "cons­ti­tuent la trame des­ti­née à faci­li­ter la réflexion des ensei­gnants ainsi qu’une cer­taine har­mo­ni­sa­tion des pro­gram­mes entre les uni­ver­si­tés", sans cons­ti­tuer "la défi­ni­tion stricte d’un pro­gramme".

Il pré­voit que "les ensei­gne­ments sont orga­ni­sés par dis­ci­pli­nes et en partie de façon inté­grée, sous forme d’unités d’ensei­gne­ment (UE) arti­cu­lées entre elles en cohé­rence avec les objec­tifs de la for­ma­tion", com­pre­nant trois types d’UE : tronc commun (entre 80% et 90% du total), unités au choix de l’étudiant sur une liste fixée par l’uni­ver­sité ou UE libres.

Comme pour les autres diplô­mes, l’arrêté contient une série de dis­po­si­tions géné­ra­les rela­ti­ves aux condi­tions de for­ma­tion (sur site ou à dis­tance), aux moda­li­tés de contrôle des connais­san­ces, de vali­da­tion des UE, etc. Le texte, qui entre en appli­ca­tion à comp­ter de l’année uni­ver­si­taire 2011-12, pré­voit la déli­vrance du diplôme de for­ma­tion géné­rale en scien­ces maïeu­ti­ques à comp­ter de la fin de l’année uni­ver­si­taire 2012-2013, aux étudiants qui ont validé l’ensem­ble des unités d’ensei­gne­ment per­met­tant d’acqué­rir les 180 cré­dits euro­péens cor­res­pon­dant à la for­ma­tion.

(Arrêté du 19 juillet 2011 rela­tif au régime des études en vue du diplôme de for­ma­tion géné­rale en scien­ces maïeu­ti­ques, texte 27)

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Oxyde d’éthylène : l’ombre toxique de la stérilisation plane sur les soignants

La stérilisation sauve des vies. Mais quand elle empoisonne ceux qui soignent, qui protège les (…)

Formation infirmière : la France choisit l’impasse pendant que le monde avance

Mieux formés, les infirmiers sauvent plus de vies. C’est prouvé, documenté, validé. Mais la (…)

Partout où la guerre détruit, les soins reconstruisent

La paix ne commence pas dans les traités, mais dans les gestes quotidiens. C’est l’un des (…)

Redéfinir l’infirmière, c’est refonder la santé

À quoi reconnaît-on une infirmière ? Par la blouse ? Les soins prodigués au chevet ? Trop (…)

Ratios infirmiers : une exigence mondiale, un combat syndical, une loi en attente

Tout le monde le reconnaît désormais : la qualité des soins dépend de la présence suffisante (…)

Le SNPI au Congrès mondial du CII, sous le signe du pouvoir infirmier

Du 9 au 13 juin 2025, la communauté infirmière internationale se donne rendez-vous à Helsinki, (…)