Reconnaissance de la pénibilité de la profession infirmière

Reconnaissance de la pénibilité de la profession infirmière

24 avril 2017

Aujourd’hui :
 pour les infirmières du secteur public, il n’y a plus aucune mesure de pénibilité depuis la réforme Bachelot de 2010 (chantage retraite ou salaire lors du passage en catégorie A)
 pour les infirmières du secteur privé, le "compte pénibilité" est une usine à gaz inefficace et inadaptée, alors que la pro­fes­sion d’infir­mier cumule plu­sieurs fac­teurs de péni­bi­lité au tra­vail avec la manu­ten­tion de patients, le tra­vail de nuit, le tra­vail en équipes suc­ces­si­ves alter­nan­tes, l’expo­si­tion à des agents chi­mi­ques dan­ge­reux comme les chi­mio­thé­ra­pies,…

Nous réclamons une "reconnais­sance de la péni­bi­lité de la pro­fes­sion, dans le public comme dans le privé. Car l’espé­rance de vie d’une infir­mière, c’est 78 ans, contre 85 ans pour toutes les Françaises (caisse de retraite CNRACL). De même, 30 % des aides-soi­gnan­tes et 20 % des infir­miè­res partent en retraite avec un taux d’inva­li­dité" précise Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI CFE-CGC), qui repré­sente des pro­fes­sion­nels de l’hôpital, des cli­ni­ques et des entre­pri­ses.

Pour le SNPI CFE-CGC, il faut reconnaî­tre à nou­veau la péni­bi­lité de notre tra­vail. La réforme des retrai­tes de François Fillon en 2003 avait établi une boni­fi­ca­tion d’un an tous les 10 ans, qui a été ensuite sup­pri­mée par Roselyne Bachelot lors du pas­sage en caté­go­rie A : puis­que nous étions mieux payés, notre tra­vail n’était plus péni­ble...

Que l’on soit en caté­go­rie A ou B, dans le public ou dans le privé, les condi­tions de tra­vail sont les mêmes. Le SNPI CFE-CGC, syn­di­cat des infir­miè­res sala­riées, estime qu’il est aber­rant que pour un même métier coexis­tent des âges de départ à la retraite dif­fé­rents. D’autant plus que les jeunes infir­miers pas­sent régu­liè­re­ment d’un exer­cice à l’autre. Aussi, qu’ils exer­cent dans le sec­teur public ou dans le sec­teur privé, nous récla­mons pour les infirmières une majo­ra­tion de durée d’assu­rance d’un an pour dix ans, au tra­vers d’un départ anti­cipé à la retraite, qui reconnaît la péni­bi­lité du métier.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Décret infirmier : quand le ministère efface des avancées votées par le Parlement

En juin 2025, le Parlement a voté une loi ambitieuse sur la profession infirmière. Elle devait (…)

Accès direct, orientation, soins relationnels : les grands absents du nouveau décret infirmier

Le décret relatif aux activités et compétences de la profession infirmière est en préparation. (…)

Hôpitaux, cliniques, EHPAD : le 18 septembre on se bouge pour soigner !

Il y a un seuil où l’austérité n’est plus une ligne comptable mais une mise en danger. Le plan (…)

Mobilisation unitaire du 18 septembre 2025

Le jeudi 18 septembre prochain, l’ensemble des organisations syndicales appelle à une journée (…)

Reconnaissance IADE en pratique avancée : arrêté du 05.09.25

Une avancée historique pour les infirmiers anesthésistes ! Après la reconnaissance en 2010 du (…)

Le décret sur l’infirmier référent validé par le HCPP

Au-delà des « logiques corporatistes d’un ancien temps », estime Thierry Amouroux, (…)